Lors de la commission permanente de la Région Nouvelle-Aquitaine, ce lundi 13 mars, le groupe écologiste, solidaire et citoyen ne soutiendra pas la subvention régionale au salon nautique d’Arcachon.
Alors que l’ONU vient à nouveau d’alerter sur le déclin de la santé des océans, les eaux du bassin d’Arcachon continuent de subir la pollution des hydrocarbures du motonautisme, les nuisances sonores des jet-skis, la contamination des peintures antifouling des coques de bateaux ou encore la surfréquentation marine liée au tourisme de masse.
Et pourtant, comme l’indique son directeur lors de l’assemblée générale de l’UPNBA (Union des professionnels du nautisme du bassin d’Arcachon), le port et le salon nautique d’Arcachon sont là pour alimenter le business de la plaisance, largement dominé sur le bassin d’Arcachon par le motonautisme.
« Au lieu d’avoir comme seule boussole le chiffre d’affaires du nautisme, les équipements ou événements publics devraient être au service de la transformation de la plaisance, de la régulation du plan d’eau et de l’émergence de filières économiques vertueuses, réclame Vital Baude, conseiller régional de Gironde et élu municipal d’opposition à Arcachon. Il est urgent de mettre en œuvre des solutions pour répondre aux alertes des scientifiques et au mieux-vivre ensemble. La priorité doit être donnée à la voile et à la plaisance douce ainsi qu’au nettoyage mécanique des coques de bateaux. La puissance des moteurs doit être abaissée drastiquement. La filière voile, kayak, paddle et toutes les pratiques douces sont autant d’activités et d’emplois à privilégier pour préserver la santé des écosystèmes du bassin d’Arcachon et le bien-être de ses habitants. »
Pour les élus régionaux écologistes, la venue, lors du prochain salon nautique d’Arcachon, du El Galeón, réplique d’un galion espagnol du XVIIe siècle, d’Isabelle Autissier, défenseuse de l’environnement et la mise à l’honneur des innovations d’Yves Parlier ne doivent pas masquer le réel objectif de ce rendez-vous : « une hausse sans discernement des carnets de commandes et une augmentation sans limite de la fréquentation touristique » conclut Vital Baude.