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Malgré les bonnes intentions de principe énoncées dans la presse depuis l’adoption de son budget en décembre, la Région Nouvelle-Aquitaine procède à des coupes budgétaires insidieuses affectant des structures essentielles à la vitalité de nos territoires. Par exemple, le réseau CIVAM (Centre d’initiatives pour valoriser l‘agriculture et le milieu rural) Nouvelle-Aquitaine, les structures de l’économie sociale et solidaire ainsi que les associations de protection de la nature viennent d’apprendre que leurs financements régionaux seront drastiquement réduits voire supprimés en 2025.
Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques.
Cette situation menace directement leur existence, leurs emplois, et affaiblit la capacité collective à répondre aux défis écologiques et sociaux auxquels nous faisons face.
Les conseillers régionaux écologistes demandent une réunion d’urgence et appellent la majorité régionale à revenir sur ces mauvaises décisions qui affaiblissent grandement nos territoires.
« Il est impératif de trouver des leviers pour garantir la continuité des actions menées par ces structures, et ainsi assurer un futur viable. Toute dépense différée pour la transition écologique nous coûtera bien plus cher à terme », alerte Nicolas Gamache, conseiller régional dans les Deux-Sèvres et membre de la commission finances.
Une atteinte à la démocratie locale et au vivre-ensemble
« Sacrifier ces structures, c’est attaquer un maillage territorial qui a fait ses preuves. Les associations sont indispensables à la démocratie locale, rappelle Christine Graval, conseillère régionale dans la Vienne et membre de la même commission. Elles permettent l’implication de chacun dans la construction d’un avenir plus juste et plus durable. Ces coupes budgétaires entraînent non seulement des conséquences sociales majeures avec la disparition d’emplois et elles menacent aussi notre capacité à « faire société », à lutter contre le repli sur soi et à garantir un mieux-vivre ensemble au moment où nous en avons grand besoin ».
Et Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe, de poursuivre : « Ne nous trompons pas : les marges de manoeuvre financières existent dans le budget régional pour garantir l’intérêt général notamment via un moratoire sur les Grands Projets Inutiles et Imposés que nous dénonçons constamment depuis des années : Flying Whales, LGV-GPSO (estimé à 17 milliards), pour ne donner que ces deux exemples… Il est possible de sanctuariser les budgets de la culture, de la vie associative, de l’économie, sociale et solidaire. C’est une question de choix politique ! »
Les conseiller·es régionaux du groupe écologiste, solidaire et citoyen se tiennent dans chaque territoire aux côtés de l’ensemble des associations impactées pour les aider à se faire entendre. Le groupe a envoyé un courrier au président de Région pour demander une réunion d’urgence et envisager des solutions concrètes afin de rétablir des financements cruciaux pour nos territoires et pour notre avenir.