Augmentation des tarifs TER en Nouvelle-Aquitaine : une politique néfaste au pouvoir d’achat et à la sobriété énergétique

Lors de la commission permanente de ce lundi 12 septembre, les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine ont voté contre la nouvelle augmentation des tarifs des TER régionaux. Un an à peine depuis la dernière augmentation. Le groupe dénonce une mesure néfaste au pouvoir d’achat des ménages et exige l’annulation de cette hausse.

« La Région va mettre en place une nouvelle tarification, avec une augmentation de 2% pour les trajets en TER ! » déplore Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et membre de la commission Transports du Conseil régional. « Nous avons voté contre cette délibération passée en commission permanente sans possibilité de débat. »

 

Selon la majorité en place, cette hausse de tarifs TER à compter du 1er décembre 2022 permettrait de compenser l’envolée des prix de l’énergie. Christine Seguinau balaie cet argument : « Face à l’augmentation des prix de l’énergie, le manque d’aide de l’État aux collectivités est criant. Mais ce n’est pas aux ménages d’en payer le prix. Alors que l’inflation grimpe, des prix dissuasifs sur les TER vont entraîner un report sur la voiture, congestionner davantage nos routes et augmenter notre consommation de pétrole. Nous appelons, au contraire, à mettre en place des tarifs attractifs sur le train pour encourager l’usage des transports en commun. »

 

D’autres politiques régionales ou européennes plus ambitieuses ont montré que ce choix constitue une véritable politique de sobriété énergétique. En Allemagne, le forfait mensuel à 9 € pour tous les transports locaux et régionaux a permis d’éviter depuis juin l’émission d’1,8 million de tonnes de CO2. « C’est l’équivalent des émissions annuelles cumulées des habitant·es de Poitiers et de la Rochelle, précise Christine Seguinau. Notre région pourrait aussi s’inspirer d’initiatives d’autres Régions françaises. »

 

En Occitanie, par exemple, plusieurs initiatives ont permis de faire baisser les prix et de renforcer l’attractivité du rail : gratuité pour les 18-26 ans, offre à 1 € sur l’ensemble du réseau cet été, abonnement à moins d’1 € le trajet, etc.

 

« La promesse d’Alain Rousset de financer à la fois la LGV et les trains du quotidien sans impact pour le porte-monnaie des Néo-aquitains n’est déjà plus tenue, conclut Christine Seguinau. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande le maintien a minima des tarifs actuels des TER en Nouvelle-Aquitaine et le lancement rapide d’offres similaires à celles mises en place en Occitanie. »