Les élu·es écologistes de la Région appellent à participer au « freinage d’urgence » contre la LGV

Du 11 au 13 octobre, les collectifs écologistes Les Soulèvements de la Terre et LGV non merci organisent un week-end de mobilisation en Gironde pour réclamer un « freinage d’urgence » sur le projet des LGV GPSO. Les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine appellent à y participer. « La création de deux nouvelles lignes à grande vitesse (LGV), de Bordeaux vers Toulouse et Dax aurait des conséquences désastreuses pour l’environnement et les finances publiques », met en garde Christine Seguinau, conseillère régionale en Gironde et coprésidente du groupe.

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Les écologistes plaident pour la modernisation des lignes ferroviaires existantes et pour un investissement massif dans les trains du quotidien.

Le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) est une gabegie d’argent public et une hérésie sur le plan environnemental. 

« Les deux LGV représentent une dépense de 14 milliards d’euros contre 4 milliards pour la rénovation et la modernisation de l’ensemble des petites lignes du réseau régional TER et 6 milliards pour la rénovation des lignes existantes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. »

« Les deux LGV représentent une dépense de 14 milliards d’euros contre 4 milliards pour la rénovation et la modernisation de l’ensemble des petites lignes du réseau régional TER et 6 milliards pour la rénovation des lignes existantes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Par ailleurs, la construction de ces deux LGV détruirait près de 5000 hectares d’espaces naturels (terres agricoles, viticoles, forestières) de biodiversité et de paysages. Le tout pour gagner seulement 22 minutes sur Bordeaux-Toulouse et 6 minutes sur Bordeaux-Dax (delta entre LGV et lignes modernisées) », souligne Christine Seguinau, conseillère régionale en Gironde, coprésidente du groupe et membre de la commission “infrastructures et transports”.

« La Région et l’État ont entraîné les collectivités dans le financement risqué de ce projet, au détriment d’autres : où en est-on sur la réouverture de la ligne Angoulême-Limoges ? Et sur la modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), qui est en train de sombrer, et sera délaissée par les Toulousains si la LGV voit le jour ? »

« La Région et l’État ont entraîné les collectivités dans le financement risqué de ce projet, au détriment d’autres, qui concernent davantage de Néo-Aquitains, notamment pour les trains du quotidien : où en est-on sur la réouverture de la ligne Angoulême-Limoges ? Et sur la modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), qui est en train de sombrer, et sera délaissée par les Toulousains si la LGV voit le jour ? », s’interroge Thierry Perreau, conseiller régional écologiste en Vienne et membre de la commission “économie territoriale, insertion, tourisme”.

« Et que dire de la nouvelle taxe LGV, la taxe spéciale d’équipement, qui concerne depuis 2023 tous les propriétaires fonciers qui vivent dans les 2340 communes situées à moins d’une heure d’une gare TGV dans notre Région ? C’est contraire à l’égalité des contribuables devant l’impôt ! »

« Ces choix d’aménagement du territoire ne sont pas les bons, pointe Maryse Combres, conseillère régionale en Lot-et-Garonne et membre de la commission “transition écologique”. Et que dire de la nouvelle taxe LGV, la taxe spéciale d’équipement (TSE), qui concerne depuis 2023 tous les propriétaires fonciers qui vivent dans les 2340 communes situées à moins d’une heure d’une gare TGV dans notre Région ? C’est contraire à l’égalité des contribuables devant l’impôt ! », souligne l’élue.

La commission d’enquête publique avait émis un avis défavorable en 2015. Et pourtant, quelques mois plus tard, l’Etat a fait une déclaration d’utilité publique. Plus récemment, du 15 juillet au 28 août, les citoyens ont pu donner leur avis sur la demande d’autorisation environnementale relative aux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), partie intégrante du projet GPSO. Plus de 2800 contributions (citoyens, collectivités…) à l’enquête publique ont été enregistrées, dont 92 % étaient négatives. Pourtant, la commission d’enquête a rendu un avis favorable au volet environnemental !


« Nous dénonçons un passage en force, un déni de démocratie et appelons les Néo-Aquitains à se mobiliser dans la non-violence, ce week-end, contre ce grand projet inutile, coûteux et destructeur, fait savoir Christine Seguinau. Et pour des trains du quotidien qui, eux, favorisent réellement le maillage territorial et améliore la vie des Néo-Aquitain·es chaque jour. »