Ce lundi 14 mars 2022, l’Etat et les collectivités locales signent le plan de financement du projet ferroviaire du GPSO.
Les élu·e·s du groupe écologiste, solidaire et citoyen du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Europe-Ecologie Les Verts, en Midi-Pyrénées et en Aquitaine, tiennent à dénoncer cette mascarade et demandent, une nouvelle fois, que les propositions alternatives au projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax soient priorisées. L’urgence est d’investir dans les transports du quotidien et de réaliser les projets utiles dès maintenant et notamment les aménagements ferroviaires du nord toulousain et du sud de Bordeaux pour renforcer les réseaux régionaux.
En effet, malgré les efforts de communication du gouvernement et des présidents d’exécutifs locaux, ce plan de financement et la réalisation du projet restent à l’heure actuelle tout à fait virtuels. La seule nouveauté est la création d’un établissement public qui permettra de collecter le nouvel impôt LGV qui impactera les habitant-e-s de 2600 communes du Sud-Ouest.
Dès l’année prochaine, les contribuables et les entreprises devront verser 24 millions d’euros par an par un impôt direct.
Les contribuables du Sud-Ouest seront également sollicités par les impôts locaux déjà existants car les engagements demandés aux collectivités locales nécessitent leur participation à la même hauteur que celle de l’Etat. Ainsi, les infrastructures nationales de transport sont désormais payées par les impôts locaux, alors que les finances locales sont sous pression et que l’Etat prétend vouloir encadrer leur progression.
Nous soulignons aussi qu’il paraît étonnant d’entendre parler du « bouclage » d’un plan de financement quand les signataires s’engagent à réunir 8 milliards pour des projets qui sont évalués à 14 milliards d’euros. Il est également intéressant, pour chacune des collectivités et pour les contribuables de nos régions, de savoir qu’en cas de défaillance de l’un des financeurs, les autres seront tenus de compenser. Les collectivités, par ce plan de financement, s’engagent aussi à contribuer à la seconde de phase, à savoir l’axe Dax-Espagne, sans aucune visibilité financière. Nos territoires ne sont pas au bout de leur surprise dans ce dossier !
Le groupe écologiste, solidaire et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, EELV Aquitaine, EELV Pyrénées