Le 25 avril, l’Autorité environnementale a émis un avis révélant que les conditions de réalisation du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) demeurent insuffisantes. L’étude d’impact reste incomplète, et les nuisances sonores s’annoncent trop importantes pour les riverains. Les élu·es du groupe écologiste, citoyen et solidaire de la Région Nouvelle-Aquitaine y voient un certain nombre de leurs arguments validés et rappellent les multiples raisons écologiques, économiques et sociales de leur opposition à ce projet. Des alternatives sont possibles, moins coûteuses, sans détruire l’environnement. Ils appellent à participer à
Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques.
la « Sarabande 2 », large mobilisation contre la construction de ces nouvelles LGV, qui se déroulera les 25 et 26 mai 2024.
L’avis de l’Autorité environnementale critique l’analyse des incidences du projet sur les aménagements au sud de Bordeaux (AFSB), partie intégrante du programme des nouvelles lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Il pointe le manque de prise en compte de la pollution des sols, notamment, au sujet de la déviation d’une canalisation de gaz naturel Terega et des aménagements autour de la halte de Saint-Médard d’Eyrans.
Ces points soulevés par l’AE pourraient remettre en question la viabilité du projet. Les mesures de compensation environnementale sont jugées insuffisantes, et les nuisances sonores sous-évaluées. De plus, de nombreux cours d’eau et zones humides seraient fortement impactés et potentiellement pollués.
Faute de réponse convaincante de SNCF Réseau, maître d’ouvrage du GPSO, l’Autorité environnementale n’a pu rendre un avis favorable. « L’Autorité environnementale souligne des points essentiels. À l’heure où l’érosion de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique devraient être des priorités, il est anachronique de dépenser 14 milliards d’euros pour réaliser 327 km de nouvelles lignes en détruisant plus de 4800 hectares de forêts, terres agricoles, espaces naturels et zones humides – dont une dizaine de sites Natura 2000 », souligne Christine Seguinau, conseillère régionale écologiste de Gironde, co-présidente du groupe et membre de la commission « transports » à la Région. « Le plan de financement de ce projet est dangereux pour les collectivités, coûteux pour les contribuables, alors que des alternatives existent. Nous nous mobilisons pour la rénovation du réseau ferroviaire existant, qui répondrait aux besoins quotidiens de dizaines de milliers de nos concitoyens. »
Le groupe écologiste de la Région sera présent lors de la « Sarabande », un grand convoi de mobilisation contre les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, qui se déroulera entre Saint-Michel-de-Castelnau, à la frontière girondine, et Vianne (47), ces 25 et 26 mai. Des moments forts sont prévus à Casteljaloux, Fargues-sur-Ourbise et Vianne.
