Mesdames les présidentes de régions, Messieurs les présidents de régions,
Après deux semaines de débats et négociations, la COP26 (Glasgow, Ecosse) s’est achevée ce week-end avec un bilan très mitigé. Nos leaders mondiaux peinent à passer des discours aux actes.
Pourtant, les experts de l’ONU sont formels : “Les gouvernements sont loin d’avoir atteint le niveau d’ambition nécessaire pour limiter le changement climatique à 1,5 degré et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris“.
Les émissions nettes mondiales de CO2 doivent pourtant diminuer d’environ 45% par rapport au niveau de 2010 d’ici à 2030, pour atteindre le zéro émission vers 2050. C’est la condition sine qua non de notre survie sur cette planète.
Pendant que les dirigeants mondiaux se réunissaient, vous, présidentes et présidents de région, finalisiez vos budgets pour 2022, le premier de cette nouvelle mandature. Ce premier budget
est l’occasion de démontrer la réalité de vos ambitions écologiques et climatiques, et d’être au rendez-vous des générations futures, là où notre gouvernement a failli.
En 2022, nos régions devront intégrer les rares avancées de la loi climat dans leurs politiques d’aménagement et de développement durable (SRADDET – ou SDRIF pour l’Ile-de-France). Dès ce
premier budget, nos régions doivent plus que jamais s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles.
Vous le savez, les effets du dérèglement climatique sont déjà bien réels dans nos régions, et aucune n’est épargnée : vignes détruites tantôt par le gel, tantôt par la sécheresse, trains au ralenti
sur des rails en surchauffe, enneigement en forte baisse qui menace le modèle économique des stations, digues toutes neuves emportées par les vagues, logements ou classes à plus de 50°C l’été
en centre-ville.
Face à l’ampleur du changement à venir, les politiques publiques régionales persistent trop souvent dans le productivisme passéiste ou la croyance en un progrès technique qui viendrait tout régler ; alors que les régions sont cheffes de file en matière de climat et de biodiversité – intrinsèquement liés pour lutter contre les gaz à effets de serre -, l’heure est aux actions et décisions politiques
courageuses.
Du global au local, l’action publique doit converger vers les mêmes objectifs : réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre pour éviter le pire, s’adapter à ce qui ne peut plus être
évité, protéger les plus vulnérables face à ces changements.
Les 10 mesures pour sauver l’accord de Paris
Signataires :
Fabienne Grébert et Axel Marin, coprésident·es du groupe Les Écologistes (région Auvergne-Rhône-Alpes) ;
Stéphanie Modde, vice-présidente, et Claire Mallard, présidente du groupe « Écologistes et Solidaires » (région Bourgogne-Franche-Comté) ;
Claire Desmares, présidente du groupe Les Écologistes (région Bretagne) ;
Charles Fournier, vice-président, et Jérémie Godet, conseiller régional délégué à la COP – groupe « Écologie et Solidarités » (région Centre-Val de Loire) ;
Eliane Romani, présidente et Jean-François Secondé, vice-président du groupe Les Écologistes (région Grand Est) ;
Karima Delli, présidente du groupe « Pour le Climat et Pour l’Emploi» et Marine Tondelier, cheffe de la délégation écologiste du groupe (région Hauts-de-France) ;
Ghislaine Senée, présidente du groupe « Pôle écologiste » et Julien Bayou, ancienne tête de liste et secrétaire national d’EELV (région Ile-de-France) ;
Rudy L’Orphelin et Laetitia Sanchez, co-président·es du groupe « Normandie Ecologie » (région Normandie) ;
Nicolas Thierry, président du groupe écologiste, solidaire et citoyen (Nouvelle Aquitaine) ;
Lucie Etonno et Matthieu Orphelin, co-présidents du groupe l’Écologie Ensemble (région Pays de la Loire) ;
Antoine Maurice, ancienne tête de liste écologiste (région Occitanie) ;
Jean-Laurent Félizia, ancienne tête de liste écologiste (région Provence-Alpes-Côte d’Azur).