GPSO : le projet de LGV vers Toulouse et Dax est remis en question

Selon un avis rendu le 7 septembre par l’Autorité environnementale, les conditions de réalisation du grand projet ferroviaire du sud-ouest ne sont pas remplies : étude d’impact obsolète, contenu du projet incomplet, etc. Les élu·es du groupe écologiste, citoyen et solidaire de la Région Nouvelle-Aquitaine y voient un certain nombre de leurs arguments validés et rappellent les multiples raisons écologiques, économiques et sociales de leur opposition à ce projet. 

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Des alternatives sont possibles, moins coûteuses et qui ne détruiront pas l’environnement. Ils appellent à participer à la « Sarabande », large mobilisation contre la construction de ces nouvelles LGV, qui se déroulera les 22, 23 et 24 septembre prochains. 

Le 7 septembre dernier, dix experts de l’Autorité environnementale (AE) se sont réunis afin de se prononcer sur le grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), la ligne ferroviaire à grande vitesse qui, depuis Bordeaux, doit rejoindre Toulouse d’un côté et Dax de l’autre. Ces experts ont émis plusieurs critiques : ils expliquent d’abord que les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), composante essentielle du projet, comme les aménagements au sud de Bordeaux (AFSB), se font sur la base d’une étude d’impact réalisée en 2014 et qui n’a pas été actualisée depuis. Ils soulignent, par ailleurs, que certaines problématiques importantes sont insuffisamment abordées voire absentes, comme l’artificialisation des sols, l’analyse du développement éventuel de l’urbanisation, la qualité de l’air ou le bilan des émissions de gaz à effet de serre… Faute de réponse convaincante de SNCF Réseau, maître d’ouvrage du GPSO, l’AE ne peut instruire son avis.

« Le plan de financement de ce projet est dangereux pour les collectivités, coûteux pour les contribuables, alors que des alternatives existent. Nous nous mobilisons pour la rénovation du réseau ferroviaire existant qui permettrait de répondre aux besoins quotidiens de dizaines de milliers de nos concitoyens.  »

« L’Autorité environnementale alerte sur des points essentiels et remet le projet en question. À l’heure où l’érosion de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique devraient être, sur tous les sujets, des préoccupations majeures, il est totalement anachronique de dépenser 14 milliards d’euros pour réaliser 327 km de nouvelles lignes en détruisant plus de 4800 hectares à travers forêts, terres agricoles, espaces naturels et zones humides – dont une dizaine de sites Natura 2000 –, souligne Christine Seguinau, conseillère régionale écologiste de Gironde, co-présidente du groupe et membre de la commission « transports » à la Région. Le plan de financement de ce projet est dangereux pour les collectivités, coûteux pour les contribuables, alors que des alternatives existent. Nous nous mobilisons pour la rénovation du réseau ferroviaire existant qui permettrait de répondre aux besoins quotidiens de dizaines de milliers de nos concitoyens. »

 

Le groupe écologiste de la région sera présent lors de la « Sarabande », un grand convoi de mobilisation contre les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, programmé les 22, 23 et 24 septembre entre Bordeaux et la vallée du Ciron. « Nous invitons les élu-es et les citoyens à se joindre à nous, dit-elle. Un autre projet est possible à moindre coût environnemental et financier ».