À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du 17 mars, les écologistes porteront deux motions cruciales pour la région : l’une visant à soutenir le secteur associatif, en grande difficulté et pourtant si essentiel à la vitalité, y compris démocratique, du territoire ; l’autre pour garantir la pérennité des petites lignes ferroviaires.
- MOTION « Pour la vitalité associative sur les territoires » : un soutien urgent au secteur associatif
« Nous dénonçons la fragilisation des associations face aux récentes coupes budgétaires, mettant en péril des structures essentielles dans les secteurs du social, des solidarités, de l’environnement, de la culture, du sport, souligne Christine Graval, conseillère régionale dans la Vienne, coprésidente du groupe et membre de la commission vie associative, culture, économie créative, sport, égalité et lutte contre les discriminations. En dépit des engagements pris en décembre 2024, la Région a discrètement réduit les financements de nombreuses associations locales, menaçant directement leurs actions et l’emploi. La crise sociale et économique met en évidence le rôle vital pour la cohésion sociale et la transition écologique. »
Lors de cette plénière, le groupe écologiste proposera une motion pour rééquilibrer les financements régionaux, et mettre en place un fonds d’urgence pour les associations les plus en difficulté et des prêts de trésorerie pour soutenir leurs activités essentielles. « Ce soutien est urgent pour garantir l’avenir d’un secteur indispensable à la vitalité sociale et économique des territoires », indique Christine Graval.
- MOTION « Pour un réel engagement de la Région Nouvelle-Aquitaine et de l’État à mettre en œuvre le protocole d’accord de 2021 pour l’avenir des lignes de desserte fine »
Les écologistes appellent également à un réel engagement de la Région et de l’État pour garantir la pérennité des petites lignes de train. En dépit d’un protocole signé en 2021 entre l’État et la Région pour la rénovation des lignes de desserte fine, plusieurs lignes risquent la fermeture faute de financement. La ligne Busseau-Felletin (Creuse), par exemple, devrait fermer en août 2025 faute de travaux, alors qu’elle représente un enjeu crucial pour la mobilité des habitants des territoires ruraux.
« Il est impératif de préserver ces lignes pour répondre aux enjeux de mobilité durable et de transition énergétique et pour désenclaver les territoires ruraux », souligne Christine Seguinau, conseillère régionale en Gironde, coprésidente du groupe et membre de la commission transports.
Le groupe a également déposé :
- Un amendement à la délibération n°4 sur la stratégie tiers-lieux 2025-2028 et accord-cadre avec la Coopérative des Tiers-Lieux pour intégrer aux dépenses éligibles de l’Appel à manifestation d’intérêt « Tiers-lieux » 2025-2028 celles liées à l’accompagnement des travaux de rénovation énergétique des tiers-lieux et le financement d’équipements (mobilier, outil, équipements numériques, etc.) de seconde main afin de favoriser l’économie circulaire et la réduction de l’empreinte environnementale.
Amendement porté par Stéphane Trifiletti, conseiller régional en Charente-Maritime et membre de la commission économie territoriale, économie sociale et solidaire, insertion, économie circulaire.
- Deux questions orales :
– Étude pour la réouverture de la ligne Angoulême-Limoges : en mars 2024, la Région a adopté à la majorité une motion portée par les écologistes pour la réouverture de la ligne Angoulême-Limoges, notamment la section Angoulême-Saillat fermée depuis 2018. Quelle est la date de démarrage de cette étude et la majorité peut-elle nous communiquer l’étude préliminaire ?
Question orale portée par Christine Seguinau.
– La Région partie prenante dans la procédure sur l’affaire du lycée Merleau-Ponty (à Rochefort, Charente-Maritime) : la collectivité a-t-elle déposé une plainte dans l’affaire des inscriptions d’extrême-droite sur les murs du lycée ? Le proviseur du lycée a déposé une plainte qui mérite aussi d’être portée par la collectivité propriétaire des locaux. La Région sera-t-elle partie prenante dans cette procédure ?
Question orale portée par Katia Bourdin, conseillère régionale en Charente-Maritime et membre de la commission égalité, lutte contre les discriminations.