Les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine apportent leur soutien au député Sébastien Peytavie et au conseiller régional Karfa Diallo, victimes de cyberharcèlement et menaces de mort émanant de l’extrême droite. Ils appellent à ce que les auteurs soient recherchés et traduits en justice pour leurs actes haineux, comme la loi française l’impose.
Le 5 avril, le député de Dordogne Sébastien Peytavie, le premier et seul membre de l’Assemblée nationale en fauteuil roulant, a annoncé avoir été visé via un blog d’extrême droite, appelant au retour d’« Aktion T4 », un programme nazi d’extermination des personnes handicapées. L’auteur néonazi, exilé au Japon, a récidivé dans un article paru le 6 avril.
Karfa Diallo, conseiller régional écologiste en Gironde et fondateur-directeur de l’Association Mémoires et Partage, subit quant à lui depuis plusieurs semaines un cyberharcèlement et des menaces de mort – qui visent aussi sa famille – à caractère raciste, après la décision judiciaire du 6 février sur l’affaire du quartier « la négresse » de Biarritz. Le 6 février, la justice a jugé cette appellation comme « sexiste et raciste » et demandé que le quartier retrouve son nom basque Harausta.
« Depuis 27 ans notre travail d’éducation populaire fait face aux insultes, mensonges, menaces et mauvaise foi de nos opposants. Ce que nous subissons aujourd’hui est inédit par son ampleur et sa nature », réagit Karfa Diallo à la suite des attaques subies. L’élu a signalé ces harcèlements et menaces au procureur de la République et déposé, le 8 avril, deux plaintes contre X.
Des actes haineux qu’il faut condamner
Les élu·es écologistes du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine dénoncent fermement ces actes de cyberharcèlement.
« Nous sommes indignés par ces cyberharcèlements et menaces de mort envers deux élus néo-aquitains, souligne Christine Seguinau, conseillère régionale écologiste en Gironde et coprésidente du groupe. Nous apportons tout notre soutien au député Sébastien Peytavie et à notre collègue Karfa Diallo. Ces agissements haineux révèlent le sentiment d’impunité de l’extrême droite. Ils sont illégaux ! Ils ne doivent pas rester impunis. »
En 2022, le conseiller régional écologiste girondin Vital Baude avait lui aussi subi un déchaînement de propos diffamatoires et haineux sur les réseaux sociaux à la suite des incendies de Landiras et La Teste-de-Buch. Vital Baude avait porté plainte pour cyberharcèlement et menaces de mort, et eu gain de cause : la police avait pu retrouver l’un des auteurs des propos, il a été condamné à une amende et des dédommagements.
« Nous devons faire front contre les idéologies nauséabondes d’extrême droite qui gagnent du terrain, violent nos lois et portent atteinte volontairement à l’intégrité de nos citoyens, déclare Christine Graval, conseillère régionale écologiste dans la Vienne et coprésidente du groupe. La République doit imposer le respect de la loi. »