Podcast : Nicolas Gamache, invité sur Collines La Radio pour évoquer le sujet, 25.10.21
Lors de la commission permanente qui s’est déroulée lundi 18 octobre, les élu·e·s écologistes de la Région ont voté contre l’augmentation des prix des transports régionaux, des repas dans les cantines et de l’hébergement dans les lycées. Le groupe exige une annulation de cette hausse lors de la prochaine réunion du Conseil régional.
« La Région va mettre en place une nouvelle tarification, avec une augmentation de 2% pour les trajets en TER et 15% pour les cars interurbains ! » déplore Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et membre de la Commission Transports du Conseil régional. « Nous avons voté contre cette délibération qui est passée en commission permanente sans possibilité de débat. »
La majorité en place a voté la hausse de ces tarifications à compter du 1er décembre 2021. Après avoir maintenu ces tarifs en 2020 et 2021 dans le contexte de la pandémie de Covid, la Région estime qu’un ajustement de la tarification à hauteur de 2% permettrait d’améliorer l’offre ferroviaire, avec plus de trains, plus fréquents et plus rapides.
Christine Seguinau balaie cet argument « A l’heure où les prix des carburants et du gaz s’envolent, où le pouvoir d’achat chute, faire payer aux ménages le manque d’aides de l’État sur les pertes de recettes liées au COVID n’est pas acceptable. De plus, aucune concertation n’a été menée avec les élu·e·s, les transporteurs ou les usager·e·s. Il faut au contraire des tarifs attractifs pour encourager l’usage des transports en commun, décongestionner les routes et offrir une alternative à la voiture. On voit bien là que les promesses selon lesquelles il serait possible de financer à la fois la LGV et les trains du quotidien, sans impact pour le porte-monnaie des néo-aquitains, se révèlent fausses, et ce juste après les élections ! ».
La Région veut également augmenter de 3% les prix de la restauration dans les lycées pour, entre autres, bénéficier « de marges de manœuvre financières » pour offrir des repas de meilleure qualité.
Là encore, les élu·e·s écologistes ne soutiennent pas ce choix budgétaire et politique « Ce n’est pas responsable de la part de la Région de décider de l’augmentation des tarifs d’hébergement et de restauration dans un contexte de flambée des prix de l’énergie et de baisse du pouvoir d’achat. Par ailleurs, l’amélioration de la qualité est une exigence indispensable pour tous et ce n’est pas aux familles les plus modestes de payer la facture. » ajoute Katia Bourdin, conseillère régionale de Charente-Maritime et membre de la commission permanente.
Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande à ce que soit instauré un véritable dialogue sur ces sujets, et que ces tarifs soient revus à la baisse dans les meilleurs délais.