Non à un nouvel incinérateur en Charente !

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
s’oppose au projet inutile, polluant et climaticide de création d’un incinérateur près d’Angoulême. Il existe des alternatives.

Alors que la construction d’une « unité de valorisation énergétique » (UVE) est en projet en Charente, les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine avertissent des risques de contentieux : « Ce projet d’incinérateur « UVE » est incompatible avec le cadre juridique régional de prévention et gestion des déchets en Nouvelle-Aquitaine, prévient Françoise Coutant, conseillère régionale écologiste de Charente. Le Plan régional de prévention et gestion des déchets (PRGD), inclus dans le SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires), a été approuvé par le Conseil régional en 2019, explique-t-elle. Il stipule que “la capacité actuelle d’incinération est suffisante et ne prévoit pas de capacité d’incinération supplémentaire en Nouvelle-Aquitaine” ».

« Ce projet d'incinérateur "UVE" est incompatible avec le cadre juridique régional de prévention et gestion des déchets en Nouvelle-Aquitaine ! »

De plus, « l’incinération produit des mâchefers et des résidus d’épuration des fumées (REFIOM), des déchets solides et gazeux très dangereux », alerte l’élu écologiste de la Vienne Thierry Perreau, qui siège en commission « santé » et au comité de suivi du Plan régional déchets. Les filtres recueillant les REFIOM ne retiennent qu’une partie des polluants atmosphériques émis. Des centaines d’autres molécules partent dans les airs.

 

« Nous n’en connaissons pas les effets à long terme sur l’environnement et la santé humaine. Quant aux mâchefers “valorisés” comme substrat routier, ils sont suspectés de polluer les sous-sols et les nappes phréatiques », souligne Thierry Perreau.

 

D’autre part, la production d’énergie issue des déchets est une impasse de la transition écologique et climatique : « La moitié des déchets incinérés est constituée de plastiques. Les incinérateurs constituent donc des sources importantes de CO2 fossile et participent ainsi au dérèglement climatique », pointe Françoise Coutant. L’incinération est une fausse solution qui représente un coût pour la collectivité (construction, entretien, mise aux normes…). C’est un frein à la mise en place de politiques de prévention et de réduction des déchets : compostage, réemploi, valorisation…, souligne l’élue charentaise. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ».