Bassines : les élu·es écologistes dénoncent un premier financement de la Région

Lors la commission permanente du lundi 6 février 2023, l’exécutif de la Région Nouvelle-Aquitaine s’apprête à financer une partie du protocole bassines dans les Deux-Sèvres. Les élu·es écologistes dénoncent un passage en force et un choix délétère.

Une subvention de 20 000 euros à la Coop de l’eau, qui porte les projets de bassines dans les Deux-Sèvres, est inscrite à l’ordre du jour de la commission permanente du 6 février. Ce financement destiné à « accroître la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles » servira en réalité à financer une étude sur la biodiversité sur les secteurs concernés par la création des 4 premières bassines. La Coop de l’eau va ainsi être aidée par la Région pour étudier les dégâts qu’elle va elle-même occasionner sur la biodiversité.

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres « c’est un passage en force sournois : ce soutien aux bassines a été noyé dans une délibération prévoyant d’autres ouvrages hydrauliques. Ce qui devait être la colonne vertébrale du protocole d’accord des Deux-Sèvres, la biodiversité, n’est plus qu’un alibi. » Les élu·es écologistes dénoncent une grave erreur de la majorité régionale avec cette délibération qui inaugure les financements régionaux de ces réserves d’eau très controversées, et sévèrement contestées par des scientifiques.  

« L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l'environnement, pas l’inverse ! »

« La Coop de l’eau semble arriver à ses fins, poursuit Nicolas Gamache. Nous demandons le retrait immédiat de ce dossier car il n’est pas question de laisser la Région Nouvelle-Aquitaine subventionner une étude qui permettrait de soutenir un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l’environnement, pas l’inverse ! »