Une écologiste candidate à la présidence de la mission d’information et d’évaluation de la politique agricole et alimentaire régionale

Alors que le monde agricole traverse une crise, la Région crée une mission d’évaluation de ses politiques agricoles et alimentaires. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen, qui sera représenté dans cette mission par Stéphane Trifiletti et Laurence Motoman, souhaite une véritable réflexion opérationnelle sur les politiques régionales devant les enjeux, notamment, de revenus agricoles, de souveraineté alimentaire, de protection et partage des ressources en eau ou en biodiversité. Les élu·es écologistes proposent, à la présidence de cette mission, la candidature de Laurence Motoman, conseillère régionale des Landes, membre de la 

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

commission agriculture et de la commission d’évaluation des politiques publiques. Lors du scrutin, les voix des représentants des membres de la majorité seront bien sûr déterminantes pour son élection à la présidence de cette mission.

C’est en cohérence avec l’adoption ce 4 avril 2024 à l’Assemblée nationale de la proposition de loi de Marie Pochon, députée écologiste de la Drôme, pour un revenu agricole décent et la mise en place de « prix planchers », que le groupe écologiste participera à la mission d’information et d’évaluation de la politique agricole et alimentaire régionale débutant ce lundi 8 avril.

 

Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe, et Laurence Motoman, conseillère régionale des Landes et membre de la commission agriculture, en sont membres. Le groupe propose la candidature de Laurence Motoman pour présider la mission. Son expérience depuis plusieurs années en matière d’évaluation des politiques publiques comme en commission agriculture garantiront un travail sérieux et respectueux entre tous les élu·es régionaux de la mission.

« Cette mission constitue la possibilité de créer un espace de dialogue entre les différents points de vue et d’objectiver les politiques régionales en faveur de l’agriculture et de l’alimentation, en analysant les dispositifs passés et présents. Nous souhaitons que ce travail aboutisse à des résultats concrets. »

« Depuis sept ans, je participe activement à la commission d’évaluation des politiques publiques (CEPP). Cela me permet de savoir si nos politiques régionales répondent aux besoins et éventuellement de proposer de réajuster les aides proposées, indique Laurence Motoman. Comme je siège également à la commission agriculture et alimentation, notre groupe propose ma candidature. Cette mission constitue la possibilité de créer un espace de dialogue entre les différents points de vue et d’objectiver les politiques régionales en faveur de l’agriculture et de l’alimentation, en analysant les dispositifs passés et présents. Mais elle devra aussi considérer les trajectoires écologiques et climatiques de l’agriculture pour accompagner les agriculteurs dans l’adaptation, leur apporter un revenu décent et proposer une alimentation accessible et de qualité aux Néo-Aquitains. Cette mission devra également définir l’évolution de l’accompagnement de la Région à la transition agroécologique. Les auditions menées auprès de nombreux experts et acteurs régionaux de l’agriculture et de l’alimentation permettront de recueillir le plus grand nombre de données. Nous souhaitons que ce travail aboutisse à des résultats concrets. »

« Cette évaluation des politiques publiques ne doit pas s’enfermer dans la seule question de la production agricole. Ce qui nous intéresse dans cette évaluation, c'est de voir comment parvenir à des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et pour produire une alimentation de qualité accessible à tous. »

En Nouvelle-Aquitaine, l’agriculture est un pilier économique qui façonne les paysages, fournit 120 000 emplois directs et contribue à une gastronomie mondialement réputée. Toutefois, les constats sont alarmants : disparition de 20 000 fermes en dix ans, endettement moyen de 200 000 €, baisse constante du revenu, baisse de rendements, sylviculture et viticulture sinistrées, perte de foncier agricole et, depuis deux ans, crise économique de l’agriculture bio.

 

« Gels, grêles, sécheresses, canicules, épizooties… les agriculteurs néo-aquitains subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. Il est donc vain de tenter d’opposer agriculture et écologie. Et la souveraineté alimentaire est un droit fondamental, souligne Stéphane Trifiletti. Cette évaluation des politiques publiques ne doit pas s’enfermer dans la seule question de la production agricole. Dès la séance plénière du 12 mars, nous avons proposé qu’elle soit élargie au périmètre de l’alimentation, impliquant la transformation et la distribution pour une souveraineté alimentaire régionale : ce qui nous intéresse dans cette évaluation, c’est de voir comment parvenir à des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et pour produire une alimentation de qualité accessible à tous. »