MOTION · Pour la fin de l’extraction pétrolière et une véritable transition énergétique

Le dernier rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) le rappelle : la combustion du charbon, du pétrole et du gaz génère des niveaux sans précédent d’émissions qui saturent l’atmosphère. Tout nouveau projet d’extraction de ces fossiles est incompatible avec une limite du réchauffement de la planète à 1,5 °C, objectif de l’Accord de Paris.

Au contraire, les scientifiques préconisent, en parallèle de la réduction drastique des énergies fossiles, la mobilisation des investissements publics et privés vers la transition énergétique à travers les énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments, l’agroécologie ou vers des modes de vie plus sobres. Chaque euro investi dans ces secteurs sera bien plus bénéfique que d’organiser, voire d’encourager, le marché des hydrocarbures.

Avec moins de 1 % de la demande nationale, les forages pétroliers exploités en France n’ont rien de stratégique. Il s’agit de quantités tellement faibles qu’elles n’ont aucun impact sur le prix du baril ni sur le prix des carburants à la pompe et encore moins sur la possibilité de ne plus dépendre des pétro-monarchies.

Au contraire, lorsque nous aurons opéré la transition énergétique et cessé nos importations d’énergies fossiles, ces ressources pourraient devenir stratégiques dans un certain nombre de domaines (médical, industriel, défense). Elles seraient donc précieuses pour les générations futures et pas seulement source de bénéfices supplémentaires pour les groupes pétroliers.

Cette motion propose donc que la Nouvelle-Aquitaine mette fin à la dissonance cognitive qui existe entre sa volonté d’ériger la transition énergétique comme urgence civilisationnelle dans Néo Terra et, en même temps, l’encouragement de nouveaux forages pétroliers dans une motion de 2017.

Face au caractère existentiel de la transition énergétique, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à :

• s’opposer publiquement aux demandes actuelles et à venir de nouveaux forages pétroliers ;
• mettre fin à toutes les dispositions qui permettent ou encouragent la signature de nouveaux permis d’extraction pétrolière ;
• n’accompagner les groupes pétroliers que dans le cadre d’une sortie de l’exploitation pétrolière à horizon 2040 et d’un plan global de reconversion de leurs activités.