Dans la nuit du 2 septembre 2023, des activistes d’Extinction Rebellion ont déployé des banderoles sur les silos du Grand port maritime de La Rochelle pour dénoncer l’agro-industrie et l’accaparement de l’eau. Neuf d’entre eux ont été placés en garde à vue. Ils seront jugés le 2 avril prochain devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen renouvelle tout son soutien à ces militant·es et à leur mouvement qui lutte contre le dérèglement climatique dans la non-violence. Il soutient leurs revendications et déplore la criminalisation des écologistes.
« Encore une fois, la liberté d’expression est bafouée et le débat écarté, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. Ce n’est pas un hasard si ces banderoles dénonçant les méfaits de l’agro-industrie — fabriquant des engrais, pesticides et herbicides — ont été déployées au Grand port maritime de La Rochelle, où transitent des produits nocifs pour l’environnement et pour la santé humaine qui génèrent des profits vertigineux.
« Les activistes d’Extinction Rébellion France, avec cette action non-violente, réclament la sortie de ce modèle climaticide et destructeur dans l’intérêt général. Les criminaliser et les condamner est un non-sens. Leurs revendications sont légitimes et nous partageons totalement, ainsi que les scientifiques, leurs inquiétudes quant à l’avenir de la planète et à l’épuisement des ressources, notamment en eau, que l’agrochimie pollue allègrement. Agir est une nécessité urgente. Dans ce combat, l’État et la justice doivent être nos alliés et non nos adversaires ! »
« Nous déplorons ces gardes à vue et plaintes abusives utilisées pour tenter d’intimider des personnes qui prennent des risques pour lutter contre le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité, ajoute Stéphane Trifiletti, également conseiller régional écologiste de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Ces causes devraient tous·tes nous mobiliser tant l’urgence est grande. »
Le groupe écologiste, solidaire et citoyen s’oppose au musellement anti-démocratique par l’État de nombreux acteurs de la lutte contre le dérèglement climatique et causes environnementales. Il souhaite vivement la relaxe des neufs militants.