Séance plénière et contrat de plan mobilités : les écologistes déplorent l’incapacité du gouvernement à traiter les sujets qui préoccupent la population

Au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale, la séance plénière des 13 et 14 juin au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, se tiendra dans une ambiance très particulière. « Les scores réalisés par l’extrême-droite et la dissolution décidée par le Président de la République sont une déflagration pour notre démocratie. C’est le signe d’un malaise profond de la population et de l’incapacité du gouvernement Macron, au pouvoir depuis sept ans, à traiter les sujets qui préoccupent nos concitoyennes et concitoyens. Notre inquiétude est immense et nous devons tout faire pour refaire naître 

l’espoir dans notre pays », souligne le conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe écologiste à la Région Stéphane Trifiletti. Le groupe appelle à l’apaisement du pays et au rassemblement de la gauche sous la bannière du Front écologiste et populaire.

À l’ordre du jour de cette séance plénière, notamment, le volet « mobilités » du Contrat de plan État-Région 2021-2027, dont les financements sur la partie ferroviaire ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux, comme le relève l’avis du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER).

 

« Cela illustre parfaitement la politique désastreuse d’Emmanuel Macron : les gouvernements successifs ont fait de très nombreuses annonces sur le financement du ferroviaire, et ce depuis des années, sans jamais passer aux actes. Mais les sommes promises à l’arrivée sont totalement dérisoires par rapport aux besoins de mobilité dans nos territoires, déplore Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et coprésidente du groupe écologiste. Or, le développement du transport ferroviaire est nécessaire pour favoriser les déplacements sans voiture dans les espaces ruraux comme dans les zones densément peuplées. Notre réseau accuse un vieillissement préoccupant. Les besoins de régénération et de modernisation demeurent très importants sur les lignes du réseau ferroviaire néo-aquitain. Voilà ce qui alimente le sentiment d’abandon des populations et sert de carburant à la colère ! Nous nous inquiétons par exemple de constater qu’aucun budget conséquent n’est prévu pour rétablir la ligne Angoulême-Limoges, fermée depuis 2018. Et ce n’est pas la seule ligne en souffrance ! »

 

« Il faut de toute urgence remédier à la perte de lien social et aux difficultés pour aller travailler, étudier, se soigner ou avoir des loisirs, pense Christine Seguinau. Quant aux atermoiements sur la transition écologique, ils ne sont plus supportables. Ce serait une erreur de penser que nous pouvons remettre à demain les investissements massifs à faire en la matière. C’est maintenant qu’il faut agir face au dérèglement climatique et pour améliorer le quotidien des Français. Et la responsabilité politique qui est la nôtre est de faire face à ces défis ».

Notre groupe présentera également un vœu et une question orale à l’occasion de cette plénière :

VOEU · « Pour la réouverture de la ligne Bordeaux-Lyon et son inscription dans les lignes de nuits plan 2030 »

Contre la détérioration continue de certains territoires français, souvent situés dans la « diagonale des faibles densités démographiques » et pour une réelle transition écologique, nous demandons à l’État la réouverture de sillons ferroviaire sur l’axe Bordeaux-Lyon. Il s’agit d’un train d’aménagement et d’équilibre des territoires par excellence, symbole du ménagement du territoire que nous prônons. 

QUESTION ORALE · « Assises régionales des forêts et de la filière Bois »

Les forêts sont des leviers cruciaux pour l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique. Il faut les préserver, d’autant que la Nouvelle-Aquitaine est la première région forestière de France.
Les élu·es écologistes interrogent la Région sur la possibilité d’organiser des Assises régionales des forêts et de la filière Bois en 2025, afin de réunir l’ensemble des acteurs concernés et d’élaborer une stratégie commune de gestion durable des forêts en coordination avec les politiques nationales et européennes.