Les élu·es écologistes apportent tout leur soutien aux militant·es d’Extinction Rebellion La Rochelle

Le 28 mars 2021, 12 militants d’Extinction Rebellion avaient démonté des panneaux publicitaires pour les remplacer par des affiches anticonsuméristes. Le 8 mars dernier, ils ont été jugés, entourés d’une multitude de CRS, devant le tribunal correctionnel de la Rochelle. Le procureur a requis 400 euros d’amende pour chacun. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe. La décision a été mise en délibéré à ce vendredi matin 14 avril.

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

La relaxe administrative a été prononcée. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte tout son soutien à ces militant.es et à leur mouvement qui luttent contre l’effondrement écologique et le dérèglement climatique dans la non-violence. Il soutient leurs revendications.

La Communauté d’agglomération de La Rochelle, qui a déposé plainte, réclamait 27 500 euros de dommages et intérêts sur la base des factures de la société de communication Clear Channel, qui a également porté plainte.

La légitimité des plaintes déposées avait été remise en question par l’avocat de la défense, notamment faute de preuves et de factures justifiant la réalité des dégradations.

« Nous regrettons ces plaintes, qui visent à intimider des personnes qui mènent des actions non-violentes incitant à agir face à l’urgence climatique. »

« Nous dénonçons le fait qu’une action qui relève de la liberté d’expression, dans la mesure où le débat est d’intérêt général, aboutisse à la criminalisation des accusés, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. En effet, en mars dernier, l’ampleur du déploiement de forces de l’ordre (une trentaine de policiers et CRS), bloquant l’entrée du tribunal et la rue du Palais pendant toute l’audience, était largement exagérée au vu des faits reprochés. »

 

Durant le délibéré qui s’est déroulé ce vendredi 14 avril à 9h, le tribunal a relaxé sur l’absence de preuves de dégradations et n’a pas statué sur le reste : la liberté d’expression et l’état de nécessité. Extinction Rebellion La Rochelle (XRLR) évite les 400 euros d’amende par personne. Le procureur de la République compte faire appel.

 

« Nous sommes soulagé·es de cette relaxe pour les militant·es d’XRLR, indique Stéphane Trifiletti, élu en Charente-Maritime et co-président du groupe. Toutefois, nous regrettons ces plaintes, qui visent à intimider des personnes qui mènent des actions non-violentes incitant à agir face à l’urgence climatique », conclut Stéphane Trifiletti.