Anne-Laure Bedu

Convention TER, PFAS, santé des sols, SNU… Les propositions des écologistes pour la plénière de juin

Nos propositions

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 12 et mardi 13 juin 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen s’opposeront à la nouvelle convention d’exploitation des trains express régionaux 2024-2030, qui prévoit l’ouverture à la concurrence des TER. Les écologistes présenteront six amendements, un voeu – pour la transparence sur les pollutions aux PFAS et sur les risques encourus par les populations -, et une motion

 pour restaurer la santé des sols afin de préserver des terres fertiles.
Les élu·es écologistes termineront par deux questions orales : suite aux soupçons de fraude fiscale par l’entreprise Betclic basée à Bordeaux, ils proposeront de renforcer les conditionnalités éthiques et écologiques et demanderont le remboursement de la subvention régionale par Betclic en cas de fraude avérée ; face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront aussi l’exécutif sur la préservation de la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU, sur les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements et sur le coût directe et indirect pour la Région.

TER : non à l’ouverture à la concurrence !

Les 19 conseillers régionaux du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région s’opposent à l’ouverture à la concurrence, prévue dès 2024 par l’exécutif régional sur l’intégralité du territoire. Le réseau ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine sera découpé en quatre lots soumis à des appels d’offres de 2027 et 2030 pour mettre en concurrence le secteur privé avec le public : « La privatisation des lignes de train entraînera inévitablement une logique de rentabilité au détriment des usagers, alerte Christine Seguinau, co-présidente du groupe et membre de la commission transports. Les lignes peu fréquentées risquent de disparaître, enclavant davantage les zones rurales. Les coûts risquent d’augmenter et la présence d’agents en gare et dans les trains de diminuer, dégradant le service ». Autant de désastres déjà visibles chez nos voisins européens qui ont libéralisé leur réseau. D’autres solutions sont possibles, permettant un véritable service public ferroviaire, comme renouveler la convention TER (Train express régional) avec la SNCF pour une durée de 10 ans. Les élu·es écologistes le demandent via un amendement.

Six amendements ont été déposés sur différentes délibérations de cette assemblée plénière, à commencer par un amendement sur la délibération concernant la convention TER :

  • Amendement pour une prolongation de 10 ans de la convention avec la SNCF sans ouverture à la concurrence.
  • Amendement pour une augmentation du budget en faveur des transitions environnementales
  • Amendement pour une modification d’un taux d’intervention dans le règlement intérieur de l’éducation à l’environnement.
  • Amendement pour une application des éga-conditionnalités dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour privilégier les terrains de sport naturels dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour la fin du soutien aux sports aériens et aux aéro-clubs thermiques dans le règlement intérieur sports.

Notre groupe présentera également un voeu, une motion et deux questions orales à l’occasion de cette plénière :

VOEU · Transparence sur les pollutions aux PFAS

Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les substances chimiques PFAS (per- et polyfluoroalkylées) sont largement utilisées dans divers domaines industriels et produits de consommation courante. Or, elles se dégradent très peu après utilisation et rejet dans l’environnement, d’où leur qualification de « polluants chimiques éternels ».
Une enquête au long cours menée par un consortium de dix-sept médias et publiée dans Le Monde le 23 février 2023 montre que de nombreux sites (industriels, sols, eaux…) sont contaminés en Nouvelle-Aquitaine. L’action publique doit être renforcée sur cet enjeu majeur de santé. C’est pourquoi, « nous demandons au Préfet de Région une transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques encourus, indique Stéphane Trifiletti, co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen. Nous demandons également le financement d’enquêtes sanitaires pour déterminer le périmètre de contamination et l’imprégnation des habitants et pour mieux documenter les effets de ces polluants sur la santé ». Nicolas Thierry, conseiller régional et député de Gironde, demande également dans une proposition de loi une interdiction des PFAS dès 2025 quand il y a une alternative, puis une interdiction totale en 2027.

MOTION · Restaurer la santé des sols

Pollutions accumulées, perte de biodiversité, imperméabilisation… Les sols sont en mauvaise santé et moins fertiles. Or ils sont essentiels pour le stockage du carbone et remplissent le rôle de réservoir, de tampon, d’épurateur dans le cycle de l’eau. Face aux dérèglements climatiques, les politiques d’atténuation et de gestion des risques doivent permettre aux sols de retrouver leurs propriétés naturelles. C’est pourquoi, « nous demandons à ce que la Région s’engage à amplifier les politiques régionales en faveur de la préservation et de la régénération des sols par des actions volontaristes, indique Laurence Motoman, conseillère régionale écologiste des Landes : inscrire le défi de restauration des fonctions naturelles des sols agricoles et forestiers dans Néo Terra II ; soutenir un programme de recherche spécifique en lien avec la plateforme observatoire des sols européens ; créer une formation professionnelle d’expertise sur la régénération des sols ; développer les formations en agroforesterie avec les chambres d’agriculture et les lycées agricoles ; lancer un appel à projets agro-environnementaux spécifiques à la régénération des sols dégradés… ».

Enfin, les élu·es écologistes poseront deux questions orales à la majorité régionale :

  • ils demanderont à ce que les conditionnalités éthiques soient renforcées et que l’entreprise Betclic rembourse la subvention régionale en cas de fraude avérée

La direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) cherche à savoir si la société de pari en ligne Betclic, basée à Bordeaux, a soustrait une partie des impôts dus en France via une filiale maltaise. Or la Région Nouvelle-Aquitaine avait accordé en2018, contre l’avis des élu-e-s écologistes, 1,2 million d’euros à Betclic pour financer un algorithme visant à « améliorer sa rentabilité d’environ 15 millions d’euros ». Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande qu’en cas de condamnation cette subvention soit remboursée et que la Région instaure enfin de vrais critères éthiques dans l’attribution de ses aides aux entreprises. « Nous souhaitons demander à Alain Rousset et à sa majorité quelles mesures sont prévues pour éviter ce type de dérive, explique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Gironde et également membre de la commission « développement économique ». Nous exigeons que Betclic rembourse la totalité des aides publiques qui lui ont été accordées si l’enquête démontre la fraude », poursuit-elle.

  • ils interrogeront sur le Service national universel (SNU) : comment préserver la liberté de conscience des agents ne souhaitant pas participer ? Et garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes ?

Face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront l’exécutif sur plusieurs points : « Comment la Région compte-t-elle préserver la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU ? Quelles sont les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements ? », demandera Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime qui portera la question orale.

Les élu·es écologistes demandent que l’entreprise Betclic rembourse la subvention régionale en cas de fraude avérée

La direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) cherche à savoir si la société de pari en ligne Betclic, basée à Bordeaux, a soustrait une partie des impôts dus en France via une filiale maltaise. Or la Région Nouvelle-Aquitaine avait accordé en 2018, contre l’avis des élu·es écologistes, 1,2 million d’euros à Betclic pour financer un algorithme visant à « améliorer sa rentabilité d’environ 15 millions d’euros ». Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande qu’en cas de condamnation cette subvention soit remboursée et que la Région instaure enfin de vrais critères éthiques dans l’attribution de ses aides aux entreprises.

En 2018, la Région Nouvelle-Aquitaine avait accordé une subvention d’1,2 million d’euros à l’entreprise de jeux en ligne, Betclic Group, filiale de Betlic-Everest group (sports, hippisme, poker, jeux de casino) dont le siège social se trouve à Bordeaux, pour financer un programme de recherche-développement d’un algorithme destiné à booster ses profits en faisant « évoluer de manière intelligente les cotes des paris ». L’entreprise promettait la création d’une cinquantaine d’emplois si l’objectif d’une hausse de 15 M€ de sa rentabilité était atteint.

« Le groupe écologiste avait alors voté contre l’attribution de fonds publics à cette société pour plusieurs raisons : un problème éthique avec l’addiction croissante des joueurs en ligne, alors que l’objectif du programme visait clairement à augmenter les mises des parieurs ; et cette société faisant des profits importants était capable d’autofinancer ce programme de recherche sans recourir à de l’argent public »

« Le groupe écologiste avait alors voté contre l’attribution de fonds publics à cette société pour plusieurs raisons : un problème éthique avec l’addiction croissante des joueurs en ligne, alors que l’objectif du programme visait clairement à augmenter les mises des parieurs ; l’aspect énergivore de cette activité – le numérique représente le huitième plus gros consommateur d’énergie ; enfin, cette société faisant des profits importants était capable d’autofinancer ce programme de recherche sans recourir à de l’argent public », raconte Jean-Louis Pagès, conseiller régional de Haute-Vienne et membre de la commission « développement économique ».


Aujourd’hui, Betclic est accusée d’échapper en partie aux impôts qu’elle devrait payer en France via une filiale maltaise. Le 18 octobre 2022, des agents de la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF), chargée de lutter contre la fraude fiscale, se sont rendus au siège de la société de paris en ligne dans le quartier Bacalan (Bordeaux) où ils ont saisi des documents. La société a sollicité l’annulation de cette saisie et a été déboutée, le 23 mai dernier, de l’essentiel de ses demandes, selon le site L’Informé.

La cour « estime qu’il existe bien « un faisceau d’indices » permettant de présumer que Betclic Enterprises Limited réalise une partie de son activité commerciale sur le territoire français (…) sans souscrire les déclarations fiscales correspondantes (…) », selon un article publié dans Sud Ouest le 30 mai dernier.

« Nous souhaitons demander à Alain Rousset et à sa majorité quelles mesures sont prévues pour éviter ce type de dérive ? »

À l’occasion de la prochaine assemblée plénière de la Région Nouvelle-Aquitaine, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyens poseront une question à ce sujet : « Nous souhaitons demander à Alain Rousset et à sa majorité quelles mesures sont prévues pour éviter ce type de dérive, explique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Gironde et également membre de la commission « développement économique ». Nous exigeons que Betclic rembourse la totalité des aides publiques qui lui ont été accordées si l’enquête démontre la fraude », poursuit-elle.

« De toute façon, cette subvention nous reste en travers de la gorge, renchérit Jean-Louis Pagès, son montant équivaut au total du budget régional consacré à l’éducation à l’environnement et à l’accompagnement aux transitions ! »

 

Dauphins échoués : “Il faut arrêter le massacre !”

En deux mois seulement, 367 cadavres de dauphins ont échoué sur la côte atlantique. Le 18 février, un énième cétacé mort a été retrouvé en mer au large de la Vendée. Atrocement mutilé et volontairement scarifié, il portait la mention “Sea Sheperd PD” [sic]. Il a été exposé, accompagné d’un autre cadavre de cétacé, par l’ONG le lendemain sur le Vieux Port de la Rochelle pour sensibiliser le public aux captures accidentelles de cétacés. 

Les élu·es écologistes de la Région dénoncent ce massacre abject ainsi que la mention homophobe et demandent au gouvernement d’agir pour protéger les dauphins, victimes de certaines techniques de pêche. Ils souhaitent réunir au plus vite l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions

Sea Shepherd France a décidé de porter plainte et réclame, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrêt de la pêche en période hivernale, lorsque les dauphins se rapprochent de la côte et des zones de pêche où les marins les capturent accidentellement.

 

Les élu·es écologistes de la Région se joignent aux ONG pour demander la suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles, seule option pour protéger les dauphins. Ils enjoignent le gouvernement à prendre des mesures de protection des dauphins tandis que, le 24 février prochain, le Conseil d’Etat examinera le recours de l’association France nature environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté.

 

Des pouvoirs publics aux abonnés absents

“Depuis plusieurs années, ces échouages se sont généralisés et même banalisés. Certains font maintenant des dépouilles de dauphins des objets de provocation et d’injures, déplore la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Des années qu’avec les associations nous interpellons, en vain, les pouvoir publics qui laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes, plutôt que d’adopter des mesures.”

 

“De janvier à mars, les dauphins se nourrissent dans des zones de pêche où le nombre de chalutiers pélagiques est important et se retrouvent régulièrement coincés dans les filets des bateaux. Il est urgent de mettre tous les moyens en œuvre pour stopper ces massacres et protéger les dauphins”, ajoute Stéphane Trifiletti, conseiller régional du même département et co-président du groupe écologiste. 

« Les pouvoirs publics laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes plutôt que d'adopter des mesures. »

“Chaque année, plus de 10 000 cétacés périssent dans le golfe de Gascogne sous l’effet de l’activité humaine (pêche intensive et non sélective), rappelle, quant à elle, Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente. Nous souhaitons interpeller Gilles Boeuf, conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université (Paris) et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, chargé du programme “One health : une seule santé” sur ces questions, à l’occasion de la séance plénière du 27 février. Nous ne pouvons pas reculer sans cesse sur le dossier de l’érosion de la biodiversité ! Il faut s’en emparer. “

 

Face aux échouages de centaines de petits cétacés, chaque année plus nombreux sur les plages du littoral atlantique, 15 députés emmenés par Nicolas Thierry, député  écologiste de la Gironde, ont réclamé, le 28 janvier dernier, dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche (JDD), l’interruption hivernale des méthodes de pêche non-sélectives.

Les élu·es écologistes espèrent que le gouvernement et la Région prendront très rapidement leurs responsabilités face à cette hécatombe.

La France dans le viseur de l'Europe

 “Nous assistons à la 6extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. Nous allons réunir l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions : périmètre de protection, allongement de la durée de la trêve hivernale, méthodes de pêche plus vertueuses, coopération entre acteurs économiques et environnementaux et prise en charge des animaux blessés… Sans volonté politique claire, les dauphins sont condamnés à disparaître du littoral français dans les années à venir. ”

 

La France est dans le viseur de la commission européenne pour son inaction face à ces prises accidentelles et a été menacée par l’Union européenne de sanctions financières en 2022.

 

Les élu.es suggèrent, à l’instar de l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, que la Région oriente les Fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) vers des financements de techniques de pêche alternatives ou des formations de sensibilisation.

Cette action doit être menée avec les régions voisines à la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et les Pays de la Loire, également concernées par ces échouages, et avec l’Union européenne.

« Nous assistons à la 6e extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. »

INVITATION PRESSE – Visite du site d’implantation potentielle de Pure Salmon & journée d’échanges avec des élu·es écologistes au Verdon-sur-Mer (Gironde) le vendredi 27 janvier 2023

En soutien au collectif “Eaux Secours Agissons !” opposé au projet d’implantation d’une méga-usine de saumons Pure Salmon au Verdon-sur-mer (Gironde), les député∙es européen∙nes Caroline Roose, Marie Toussaint et Benoît Biteau, respectivement membre de la commission pêche, membre de la commission environnement, santé publique & sécurité alimentaire et 1er vice-président de la commission agriculture & développement rural, se rendront sur place le vendredi 27 janvier pour une journée d’échanges avec les militant∙es et les élu∙es locaux∙ales.

 Seront notamment présent∙es :

  • Christine Seguinau, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Katia Bourdin, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Nicolas Thierry, député de Gironde et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
  • Laure Curvale, vice-présidente du Département de la Gironde
  • Bruno Béziade, conseiller départemental de la Gironde

Nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au Verdon-sur-mer à l’arrivée du bac (19 avenue du phare de Cordouan).

 

Pour les Charentais-Maritimes, un bac part de Royan à 9h45 et arrive 30 minutes plus tard au Verdon.

 

De 10h30 à 11h30, nous visiterons les abords du site sur lequel le projet est prévu. Les opposants au projet expliqueront les raisons pour lesquelles ce projet est une aberration, en rupture avec les réglementations environnementales et les objectifs de la France en matière de protection de la ressource en eau, de lutte contre l’effondrement de la biodiversité et de bien-être animal.

 

À 11h45, les participant∙es (re)prendront le bac jusqu’à Royan et déjeuneront au Mogador, 8 rue de la Tartane. La réservation est prévue pour 12h30. Merci de nous prévenir si vous souhaitez vous joindre à ce déjeuner.

 

Pour clôturer ce rendez-vous, nous organisons une conférence de presse au Garden tennis 4 allée des Rochers à Royan de 14h à 15h où nous vous espérons nombreux. Les membres du collectif opposé au projet Pure Salmon, ainsi que les élu∙es présent∙es prendront la parole et répondront à vos questions.

 

Plusieurs annonces importantes vous seront communiquées quant à la suite de la mobilisation contre ce projet.

Si vous ne pouvez pas être présent∙e physiquement, nous avons la possibilité de permettre la visio-conférence.

Merci de nous indiquer par retour de mail si cet outil vous serait utile.

Vœux à la presse 2023

Ce lundi 16 janvier, les élu·es du groupe écologiste, solidaire & citoyen présentaient leurs vœux à la presse pour 2023. L’occasion de revenir sur les sujets chauds de l’actualité régionale et d’évoquer les rendez-vous à venir.

Taxe spéciale d’équipement (TSE) pour le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse : non à la LGV, oui aux trains du quotidien !

Afin de financer le “Grand projet du Sud-Ouest” (GPSO), une taxe spéciale d’équipement (TSE) entrera en vigueur dès cette année. Cette taxe s’appliquera pendant quarante ans et concernera toutes les personnes physiques ou morales assujetties aux taxes foncières sur les propriétés bâties ou non bâties, à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autres locaux meublés non affectés à l’habitation principale et à la cotisation foncière des entreprises dans les communes situés à moins de soixante minutes par véhicule automobile d’une gare desservie par la future ligne à grande vitesse. 

2340 communes du grand Sud-Ouest seront assujetties à cette taxe. En Nouvelle-Aquitaine, une large part de la Gironde, des communes des Landes et du Lot-et-Garonne,  de Charente-Maritime, de Charente, de Dordogne, ainsi que de la pointe du Pays basque seront concernées.

 

« Nous dénonçons l’injustice de ce nouvel impôt qui frappera les habitants et les entreprises de nombreuses communes pourtant éloignées d’une gare desservie, souligne Christine Seguinau, coprésidente du groupe écologiste, solidaire et citoyen. La LGV ne fait pas gagner de temps à ceux qui habitent à une heure de voiture de Bordeaux. Ce n’est pas pour eux une solution de mobilité de proximité. Nous sommes pour mettre les investissements sur le développement des trains du quotidien, ceux qui permettent d’aller travailler, étudier, se déplacer pour les loisirs… 

Une fois encore, on reporte sur les particuliers ce qu’on ne veut pas prendre aux entreprises et aux plus aisés. En effet, le gouvernement a abandonné le projet de taxe sur les entreprises installées aux abords immédiats des gares LGV. Elles vont bénéficier de cette infrastructure mais n’y contribueront pas ou très peu. Nous considérons qu’il y a une rupture de l’égalité devant l’impôt avec cette taxe.

Rappelons qu’une modernisation des lignes existantes se chiffrerait à près de 8 milliards, selon les études, en comparaison des 14,3 milliards d’euros du GPSO. On gagnerait donc 6 milliards en rénovant les lignes existantes. »

 

Nous soutenons bien sûr la grande mobilisation qui se prépare le 28 janvier à Bordeaux et qui doit rassembler un grand nombre d’élu·es, d’associations et de citoyen·nes pour une alternative à ce projet d’un autre âge.

« Ce nouvel impôt est injuste. On reporte sur les particuliers, parfois très éloignés des gares, ce qu’on ne veut pas prendre aux plus aisés et aux entreprises, même quand elles bénéficieront particulièrement de ces infrastructures. »

Projet Pure Salmon

Pure Salmon, société singapourienne, annonce vouloir s’implanter au Verdon-sur-Mer pour créer une ferme-usine aquacole avec pour objectif de produire près de 10 000 tonnes de saumons par an sur une zone classée Natura 2000.

 

Mais de nombreuses problématiques se posent concernant ce projet, notamment la construction du site prévue dans une zone Natura 2000, la gestion de l’eau et des risques sanitaires liés à une grande concentration d’animaux. Face à ces inquiétudes, le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine avait déposé une motion au conseil régional pour demander des études et des procédures renforcées sur le projet Pure Salmon. Un collectif s’est constitué afin de s’opposer à ce projet démesuré. Il réunit des citoyens, des élu·es des différentes collectivités territoriales, des eurodéputés, des associations et des personnes reconnues pour leur engagement en matière de protection de l’environnement.

 

Pour l’heure, les élu·es régionaux avaient également sollicité la Préfète Fabienne Buccio en juin 2022. Nous renouvelons, avec les élu·es des autres collectivités, dans un courrier posté cette semaine, une demande d’audience à son successeur, le Préfet Etienne Guyot. Sur le terrain, nous donnons rendez-vous au Verdon-sur-Mer le vendredi 27 janvier, où des annonces importantes seront faites.

 

« Nos inquiétudes sont multiples, d’ordre environnemental, d’abord, souligne Christine Seguinau : quels seront les impacts sur l’eau et sur l’écosystème local ? Pour reproduire les conditions de vie des poissons, la température de l’eau doit être refroidie en permanence pour être maintenue entre 10 et 12°C. Quelle sera la consommation énergétique d’une telle usine ? La densité des animaux ne risque-t-elle pas de provoquer des épidémies au sein de l’élevage ? 

Certes, il faut créer des emplois dans le Nord Médoc mais pas en accaparant des milliers de m3 d’eau et en mettant en danger la nappe phréatique avec le risque élevé de salinisation. Sans oublier les problèmes de rejets dans l’estuaire. Nous sommes pour des activités à taille humaine, locales et vertueuses. »

Énergies renouvelables

Le 10 janvier, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables (EnR) dont l’ambition est de rattraper le retard de la France dans ce domaine. En 2021, les énergies renouvelables ne représentaient que 19,3 % de la consommation finale brute en France. Le mix énergétique de la Nouvelle-Aquitaine comprend 26 % d’EnR, selon l’Agence régionale énergie climat, ce qui est positif. Rappelons que la Vice-présidence à l’énergie et au climat était écologiste jusqu’en 2021… 

 

« Lors du vote du projet de loi, les écologistes se sont abstenus pour diffuser un message d’alerte, souligne Christine Seguinau : le texte incarne un manque flagrant d’ambition en termes d’investissements publics, de préservation de la nature et de la biodiversité. Le gouvernement a fait fi des propositions écologistes et de gauche en rétablissant le texte initial. Il y a nécessité à faire beaucoup plus pour faire croître la part d’EnR tout en respectant la biodiversité. En matière d’éolien et de photovoltaïque, nous souhaitons l’émergence de projets plus petits et participatifs. Cessons de penser que des projets démesurés comme Horizeo peuvent régler tous les problèmes. »

 

« Nous avons des objectifs à atteindre dans le cadre du scénario “négawatt”, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional écologiste de Charente-Maritime. Réduction de la consommation, amélioration de l’efficacité énergétique, augmentation des énergies renouvelables. En matière de projets de parcs éoliens, le déséquilibre entre le Nord de la Région (Haute-Vienne, Poitou-Charentes…) et le Sud est criant. Il va falloir veiller à rééquilibrer la répartition des projets. Quant à l’implantation future de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) sur le site de la centrale du Blayais, approuvée par Alain Rousset, nous rappelons qu’il existe des réponses plus sûres, moins coûteuses et bien plus rapides à mettre en œuvre. Prétendre que le nucléaire garantit à la France son indépendance énergétique est mensonger, souligne l’élu. Relancer la construction de réacteurs nucléaires aujourd’hui, au prétexte de transition écologique, c’est aller à rebours de l’Histoire et de la démocratie. C’est oublier le risque de catastrophes d’ampleur mondiale : préservons-nous d’un TchernoBlaye… 

Rappelons que lors de la tempête Martin de décembre 1999, la centrale du Blayais avait été submergée par les flots. Avec le dérèglement climatique, ce risque s’amplifie. Nous devons accélérer la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables. »

Réforme des retraites : les élu·es mobilisé·es

La première ministre a dévoilé le 10 janvier le projet du gouvernement sur les retraites. La réforme est centrée sur une mesure phare : le relèvement de l’âge de départ à 64 ans à l’horizon 2035. 

« Cette réforme des retraites est antisociale : elle va faire payer les plus précaires en leur imposant de travailler plus longtemps. »

« Les écologistes s’y opposent fermement, rappelle Stéphane Trifiletti. Cette réforme est antisociale : elle va faire payer les plus précaires en leur imposant de travailler plus longtemps. Par ailleurs, cette réforme risque d’augmenter la précarité des seniors aux métiers difficiles, déjà pénalisés par le chômage. 

Aujourd’hui, les contraintes familiales jouent encore en défaveur des femmes : 40 % des femmes partent avec une carrière incomplète ; de plus, elles partent plus tardivement à la retraite que les hommes : 19 % des femmes et 10 % des hommes attendent 67 ans pour échapper à la décote. En outre, les retraités tiennent un rôle essentiel pour la cohésion sociale dans les associations ou auprès de leurs familles : un tiers des retraités est bénévole dans une association ; 23 millions d’heures de garde d’enfants sont assurées chaque année par des retraité·es.

L’urgence n’était pas à faire une réforme des retraites ! Le gouvernement ferait mieux de s’occuper des urgences climatique et écologiques. Nous appelons à une mobilisation générale les 19 et 21 janvier prochains. »

Bassines : les élu·es saluent le projet citoyen de territoire pour la gestion de l’eau (Vienne)

En novembre, le Préfet de la Vienne a organisé une signature d’un protocole pour la création de 30 bassines. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine le regrette vivement : « C’est une mal-adaptation dans le contexte climatique actuel. Les sécheresses affectent désormais les nappes phréatiques y compris en hiver, souligne Stéphane Trifiletti. Les hydrogéologues signalent que les mégabassines aggravent les sécheresses et entraînent une perte de la qualité de l’eau et des milieux naturels. Elles consistent à privatiser l’eau au profit d’une poignée d’agriculteurs (6 %). Que fait-on des 94 % de paysans restants ?”

 

Dans le cadre du Projet territorial de gestion de l’eau (PTGE) citoyen du bassin du Clain, des citoyen·nes, associations locales et élu·es se réuniront le 22 janvier à La Villedieu-du-Clain (Vienne). 

« Cette journée d’information et de réflexion sur le partage et la gestion durable de l’eau dans le bassin du Clain est destinée à restaurer la confiance entre les différents acteurs et choisir le modèle agricole que l’on veut pour l’avenir » indique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde.

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

  • Manifestation contre la réforme des retraites dans toute la Région : les 19 (syndicats) et 21 janvier (Nupes, sympathisants EELV…)
  • Une journée d’information et de réflexion sur le partage et la gestion durable de l’eau dans le bassin du Clain est organisée le 22 janvier par et pour des citoyennes et citoyens, des associations locales, et des élu·es à La Villedieu-du-Clain (Vienne) Dans le cadre du Projet territorial de gestion de l’eau (PTGE) citoyen
  • Pure Salmon : actions sur le terrain le vendredi 27 janvier au Verdon et à Royan
  • Le prix Tournesol, festival de la BD à Angoulême, le 27 janvier au soir. Créé par les Verts en 1997, il distingue une bande dessinée engagée en faveur de l’écologie
  • Pour une reconnaissance des droits du fleuve Charente (personne morale) : table ronde le 28 janvier à Rochefort avec les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau
  • Participation au meeting Alternative LGV le 28 janvier à Bordeaux
  • Mobilisation contre les bassines le 25 mars dans les Deux-Sèvres

Plus d’infos très prochainement sur notre site et nos réseaux sociaux !