Biodiversité

L’Appel de La Rochelle : les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine se mobilisent pour la sortie des pesticides de synthèse

Pour sensibiliser aux contaminations multiples des sols, de l’eau et de l’air et lutter contre les pesticides, l’association Avenir santé environnement organise, ce samedi 16 septembre, « L’Appel de la Rochelle ». Cette manifestation ouverte à toutes et tous sera suivie d’une conférence. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine sera fortement représenté pour rappeler ses engagements au service d’une véritable transition agricole pour sortir des pesticides de synthèse avant 2030, comme Alain Rousset s’y était engagé dans la feuille de route Néoterra en 2019.

Taux record de pesticides agricoles dans l’air, pollution de l’eau au chlortoluron, un herbicide cancérigène, cluster de cancers pédiatriques inexpliqués : dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, les contaminations se multiplient et l’inquiétude grandit. L’association Avenir santé environnement s’est créée en 2018 à la suite des cas de cancers pédiatriques à Saint-Rogatien et à l’alerte sanitaire lancée par le CHU de Poitiers à l’Agence régionale de santé concernant ce territoire. Elle organise, ce samedi 16 septembre à La Rochelle à partir de 14h30, une manifestation et une conférence intitulée « agriculture – Enjeux et impacts environnementaux », en présence de médecins, chercheurs, juristes, agriculteurs, élus et associations.

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés. »

Plusieurs élu.es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine seront présents : Katia Bourdin et Stéphane Trifiletti, conseillers régionaux de Charente-Maritime, Christine Graval et Thierry Perreau (Vienne) et Anne-Laure Bedu (Gironde).

 

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. Cela impacte les milieux, la biodiversité, la santé humaine. Nous demandons à l’État français, conformément à ses engagements vis-à-vis des Nations Unies, de reconsidérer sa position sur les pesticides qui dégradent la santé, l’environnement et l’avenir de nos générations futures. Cela ne peut plus durer ! »


« Nous exigeons, entre autres, une véritable transition agricole et un engagement concret via un plan de sortie des pesticides de synthèse d’ici 4-5 ans, indique le conseiller régional écologiste de Charente-Maritime Stéphane Trifiletti. La Région s’y est engagée dans la feuille de route Néoterra, mais rien ne change dans la politique agricole régionale. Nous demandons l’interdiction immédiate d’utilisation de tous les pesticides de synthèse sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Nous souhaitons l’application du principe de précaution et donc l’interdiction immédiate de toutes les formulations contenant des molécules classées CMR (cancérogène, mutagène, reprotoxique), des néonicotinoïdes et/ou des perturbateurs endocriniens. »


Pour les élu-e-s écologistes, « Seul un plan de conversion de l’agriculture vers le bio peut garantir la protection des écosystèmes et des humains. Nous souhaitons que le prochain Plan régional santé et environnement (PRSE4) permette des actions plus concrètes pour réduire les pesticides ».

 

Plus d’informations : AGRICULTURE – Enjeux et Impacts environnementaux (weezevent.com)

MOTION · Restaurer la santé des sols pour préserver des terres fertiles

À l’occasion de la séance plénière du  12 & 13 juin 2023 le groupe écologiste, solidaire et citoyen a déposé la motion suivante :

Restaurer la santé des sols pour préserver des terres fertiles

Les sols ne sont pas une ressource renouvelable. Un centimètre met 1000 ans à se former. Les sols souffrent de diminution de la teneur en matières organiques, de pollutions accumulées, de perte de biodiversité, d’imperméabilisation et du tassement entraîné par l’utilisation de lourdes mécanisations agricoles et forestières. Ils sont un élément fondamental du cycle de l’eau en remplissant un rôle de réservoir, de tampon et d’épurateur. Face aux changements climatiques, les politiques d’atténuation et de gestion des risques doivent permettre aux sols de retrouver leurs propriétés naturelles.


En Nouvelle-Aquitaine, le rapport AcclimaTerra nous avait déjà alertés sur deux menaces pouvant s’accentuer avec les dérèglements climatiques : l’artificialisation et l’érosion hydrique. Concernant les sols, la feuille de route Néo Terra, s’était basée sur les seuls critères d’espaces et de stockage du carbone pour “préserver les terres agricoles, forestières et naturelles“. Désormais, d’autres risques sont à prévoir. La mise à jour de Néo Terra doit s’élargir à une vision écosystémique des sols, fondamentale pour la résilience climatique de tous les territoires.


Il est urgent d’accélérer les transformations permettant d’intégrer la protection, la gestion durable et la renaturation des sols dans notre modèle socio-économique. Il existe de nombreuses solutions fondées sur la nature telles que la suppression des pesticides et engrais de synthèse, la réduction des labours, le paillage, les couverts végétaux, l’agroforesterie, la diversité des cultures, ou encore le rétablissement de haies et; la fertilisation par micro-organismes (litière forestière fermentée).


Ces actions sont soutenues par plusieurs programmes ou fonds européens (« initiative 4 pour 1000 », Mission SOIL d’Horizon Europe, Programme LIFE…) auxquels la Région Nouvelle-Aquitaine peut s’associer pour accélérer les mesures de restauration des sols.


En 2019, la Région s’était engagée pour zéro % de perte nette de surface en milieux naturels et zéro destruction de zones humides. En 2023, engageons-nous à préserver et restaurer les sols !

 

Considérant l’importance des enjeux liés à la dégradation des sols, la Nouvelle-Aquitaine s’engage à amplifier les politiques régionales en faveur de la préservation et de la régénération des sols régionaux par des actions volontaristes :

 

  • Intégrer dans Néo Terra II, au chapitre « Préserver les terres agricoles, forestières et naturelles », une mise en cohérence avec les nouvelles réglementations et y inscrire le défi de restauration des fonctions naturelles des sols agricoles et forestiers ;
  • Dans le cadre des “programmes scientifiques de grandes ambitions régionales” engagés par la région, soutenir un programme de recherches spécifique en lien avec l’observatoire des sols européens (interactions et vulnérabilité des sols selon la fonction qu’ils assurent);
  • Soutenir un colloque scientifique sur « la résilience des sols face aux changements climatiques en Nouvelle-Aquitaine » ;
  • Créer une formation professionnelle d’expertise et de régénération des sols (diagnostics pédologiques, plans d’amélioration des sols…) ;
  • Développer les formations d’animation technique en agroforesterie avec les chambres d’agriculture et les lycées agricoles ;
  • Lancer un appel à projets agro-environnementaux spécifiques à la régénération des sols dégradés ;
  • Prendre en charge le coût de diagnostic des sols agricoles et forestiers lors de la cession de terres, en le conditionnant à la mise en œuvre d’un plan d’amélioration des fonctionnalités du sol.

Convention TER, PFAS, santé des sols, SNU… Les propositions des écologistes pour la plénière de juin

Nos propositions

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 12 et mardi 13 juin 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen s’opposeront à la nouvelle convention d’exploitation des trains express régionaux 2024-2030, qui prévoit l’ouverture à la concurrence des TER. Les écologistes présenteront six amendements, un voeu – pour la transparence sur les pollutions aux PFAS et sur les risques encourus par les populations -, et une motion

 pour restaurer la santé des sols afin de préserver des terres fertiles.
Les élu·es écologistes termineront par deux questions orales : suite aux soupçons de fraude fiscale par l’entreprise Betclic basée à Bordeaux, ils proposeront de renforcer les conditionnalités éthiques et écologiques et demanderont le remboursement de la subvention régionale par Betclic en cas de fraude avérée ; face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront aussi l’exécutif sur la préservation de la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU, sur les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements et sur le coût directe et indirect pour la Région.

TER : non à l’ouverture à la concurrence !

Les 19 conseillers régionaux du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région s’opposent à l’ouverture à la concurrence, prévue dès 2024 par l’exécutif régional sur l’intégralité du territoire. Le réseau ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine sera découpé en quatre lots soumis à des appels d’offres de 2027 et 2030 pour mettre en concurrence le secteur privé avec le public : « La privatisation des lignes de train entraînera inévitablement une logique de rentabilité au détriment des usagers, alerte Christine Seguinau, co-présidente du groupe et membre de la commission transports. Les lignes peu fréquentées risquent de disparaître, enclavant davantage les zones rurales. Les coûts risquent d’augmenter et la présence d’agents en gare et dans les trains de diminuer, dégradant le service ». Autant de désastres déjà visibles chez nos voisins européens qui ont libéralisé leur réseau. D’autres solutions sont possibles, permettant un véritable service public ferroviaire, comme renouveler la convention TER (Train express régional) avec la SNCF pour une durée de 10 ans. Les élu·es écologistes le demandent via un amendement.

Six amendements ont été déposés sur différentes délibérations de cette assemblée plénière, à commencer par un amendement sur la délibération concernant la convention TER :

  • Amendement pour une prolongation de 10 ans de la convention avec la SNCF sans ouverture à la concurrence.
  • Amendement pour une augmentation du budget en faveur des transitions environnementales
  • Amendement pour une modification d’un taux d’intervention dans le règlement intérieur de l’éducation à l’environnement.
  • Amendement pour une application des éga-conditionnalités dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour privilégier les terrains de sport naturels dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour la fin du soutien aux sports aériens et aux aéro-clubs thermiques dans le règlement intérieur sports.

Notre groupe présentera également un voeu, une motion et deux questions orales à l’occasion de cette plénière :

VOEU · Transparence sur les pollutions aux PFAS

Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les substances chimiques PFAS (per- et polyfluoroalkylées) sont largement utilisées dans divers domaines industriels et produits de consommation courante. Or, elles se dégradent très peu après utilisation et rejet dans l’environnement, d’où leur qualification de « polluants chimiques éternels ».
Une enquête au long cours menée par un consortium de dix-sept médias et publiée dans Le Monde le 23 février 2023 montre que de nombreux sites (industriels, sols, eaux…) sont contaminés en Nouvelle-Aquitaine. L’action publique doit être renforcée sur cet enjeu majeur de santé. C’est pourquoi, « nous demandons au Préfet de Région une transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques encourus, indique Stéphane Trifiletti, co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen. Nous demandons également le financement d’enquêtes sanitaires pour déterminer le périmètre de contamination et l’imprégnation des habitants et pour mieux documenter les effets de ces polluants sur la santé ». Nicolas Thierry, conseiller régional et député de Gironde, demande également dans une proposition de loi une interdiction des PFAS dès 2025 quand il y a une alternative, puis une interdiction totale en 2027.

MOTION · Restaurer la santé des sols

Pollutions accumulées, perte de biodiversité, imperméabilisation… Les sols sont en mauvaise santé et moins fertiles. Or ils sont essentiels pour le stockage du carbone et remplissent le rôle de réservoir, de tampon, d’épurateur dans le cycle de l’eau. Face aux dérèglements climatiques, les politiques d’atténuation et de gestion des risques doivent permettre aux sols de retrouver leurs propriétés naturelles. C’est pourquoi, « nous demandons à ce que la Région s’engage à amplifier les politiques régionales en faveur de la préservation et de la régénération des sols par des actions volontaristes, indique Laurence Motoman, conseillère régionale écologiste des Landes : inscrire le défi de restauration des fonctions naturelles des sols agricoles et forestiers dans Néo Terra II ; soutenir un programme de recherche spécifique en lien avec la plateforme observatoire des sols européens ; créer une formation professionnelle d’expertise sur la régénération des sols ; développer les formations en agroforesterie avec les chambres d’agriculture et les lycées agricoles ; lancer un appel à projets agro-environnementaux spécifiques à la régénération des sols dégradés… ».

Enfin, les élu·es écologistes poseront deux questions orales à la majorité régionale :

  • ils demanderont à ce que les conditionnalités éthiques soient renforcées et que l’entreprise Betclic rembourse la subvention régionale en cas de fraude avérée

La direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) cherche à savoir si la société de pari en ligne Betclic, basée à Bordeaux, a soustrait une partie des impôts dus en France via une filiale maltaise. Or la Région Nouvelle-Aquitaine avait accordé en2018, contre l’avis des élu-e-s écologistes, 1,2 million d’euros à Betclic pour financer un algorithme visant à « améliorer sa rentabilité d’environ 15 millions d’euros ». Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande qu’en cas de condamnation cette subvention soit remboursée et que la Région instaure enfin de vrais critères éthiques dans l’attribution de ses aides aux entreprises. « Nous souhaitons demander à Alain Rousset et à sa majorité quelles mesures sont prévues pour éviter ce type de dérive, explique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Gironde et également membre de la commission « développement économique ». Nous exigeons que Betclic rembourse la totalité des aides publiques qui lui ont été accordées si l’enquête démontre la fraude », poursuit-elle.

  • ils interrogeront sur le Service national universel (SNU) : comment préserver la liberté de conscience des agents ne souhaitant pas participer ? Et garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes ?

Face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront l’exécutif sur plusieurs points : « Comment la Région compte-t-elle préserver la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU ? Quelles sont les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements ? », demandera Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime qui portera la question orale.

Éco-socio-conditionnalités, fin des aides régionales aux yachts, crise viticole, protections périodiques gratuites… Nos propositions pour la plénière de mars

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 27 et mardi 28 mars 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen portent plusieurs propositions pour améliorer la mise en place d’éco-socio-conditionnalités sur les aides régionales, une mesure défendue depuis longtemps par les écologistes. 

 Ils proposent également de faire de la Région Nouvelle-Aquitaine une destination touristique zéro carbone dès 2040 et de mettre un terme aux subventions à l’industrie des yachts privés à moteur thermique. Enfin, les écologistes présenteront deux motions : l’une sur la gratuité de protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées ; l’autre sur la crise viticole et la sauvegarde de l’emploi et des terres arables.

Des amendements pour répondre à l’urgence climatique

Le 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié la synthèse de huit ans de travaux. Il rappelle qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, à condition d’un sursaut international. « Nous demandons un sursaut régional, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Nous devons renforcer les mesures d’adaptation au dérèglement climatique, aussi pour limiter son impact sur les sociétés humaines, en particulier les personnes vulnérables. Il faut aller plus vite : c’est pourquoi nous proposons que la Région affiche une vraie ambition dans sa feuille de route pour un Tourisme durable : faire de la Nouvelle-Aquitaine une destination zéro carbone à l’horizon 2040. »

 

Mais la principale politique débattue lundi dans l’hémicycle régional sera la mise en place d’éco-socio-conditionnalités, c’est-à-dire de la mise en œuvre systématique de critères économiques, sociaux et environnementaux pour bénéficier  des aides régionales.

« Le seuil d’application est prévu à 150 000 euros mais il est trop élevé, souligne Anne-Laure Bedu, élue régionale de Gironde. Cela signifierait que la majorité des entreprises échappe à toute exigence de critères en matière de transition écologique et sociale. C’est pourquoi nous proposons de l’abaisser à 50 000 euros. » 

 

Les écologistes souhaitent également que les aides soient conditionnées à des critères bien précis : engagement des entreprises en faveur de la transition écologique, en faveur de la justice sociale et de la redynamisation de certains territoires délaissés. Globalement, il faut instaurer le respect des limites planétaires (et notamment les consommations d’eau, d’énergie et d’espace ainsi que la protection de la biodiversité).

 

« L’enjeu est également de renforcer la démocratie et le dialogue social, indique la conseillère régionale de Gironde Christine Seguinau, coprésidente du groupe. Nous proposons que les CSE des entreprises sollicitant des aides régionales soient non seulement informés sur ces démarches mais également invités à donner un avis. Enfin, nous souhaitons la création d’un comité de suivi pour contrôler l’attribution et l’utilisation de ces subventions publiques avant, pendant et après attribution, poursuit l’élue. Il réunirait élu·es, organisations syndicales et patronales, associations et acteurs régionaux. »

Accélérer et orienter l’argent public vers la transition : pour les écologistes, les ambitions affichées par Néo Terra rendent le soutien public à certaines filières illégitimes. C’est pourquoi, le groupe écologiste propose un amendement à la feuille de route des industries nautiques et navales en Nouvelle-Aquitaine 2023-2028 afin d’exclure des aides régionales les filières des yachts privés (bateaux de plus de 7 mètres) à moteur thermique.

 

« Ces embarcations privées de luxe à moteur thermique sont des bateaux extrêmement producteurs de gaz à effet de serre en décalage avec la nécessaire transition énergétique, rappelle le conseiller régional girondin Vital Baude. Nos politiques publiques doivent se concentrer sur les filières d’avenir telles que la voile ou les propulsions alternatives. »

Une opposition inflexible au projet GPSO

Lors de cette plénière, la majorité présente un avenant au plan de financement du Grand Projet du Sud Ouest (GPSO) pour, notamment, y intégrer les taxes spéciales instaurées par l’État.


« Ce plan de financement ne tient pas la route, c’est pourquoi nous nous sommes associés au recours déposé auprès du tribunal administratif de Toulouse pour obtenir son annulation, rappelle Christine Seguinau. L’Europe ne mettra pas un euro sur ce projet. Cette baudruche se dégonfle et ce n’est pas avec les quelques rustines proposées par cet avenant que la Région règlera le problème. Alain Rousset et sa majorité doivent cesser de poursuivre des chimères. Il est temps d’abandonner ce projet ruineux pour la Région et les collectivités locales et destructeur de l’environnement. Il est de plus inefficace pour régler les défis d’une mobilité décarbonée et accessible à tous dans les délais imposés par le réchauffement climatique. Nous devons accélérer la transition écologique de notre mobilité, comme le recommande le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). C’est possible en mettant l’argent sur les lignes du quotidien et en rénovant la ligne existante. »

Notre groupe présentera également deux motions à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes

Le groupe écologiste présente lors de cette séance plénière une motion pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées.

« La précarité menstruelle et le tabou des règles constituent un enjeu majeur de santé publique et de solidarité, a fortiori dans les établissements scolaires, indique Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. La difficulté d’accès aux protections périodiques lors des règles – qui concerne près de 2 millions de femmes – peut engendrer des absences et mettre en péril la scolarité mais aussi exposer à des problèmes de santé, tel le choc toxique. De nombreuses régions ont mis en œuvre la gratuité dans les lycées. Nous devons en faire autant et soutenir les filières locales de protections périodiques vertueuses et durables. »

MOTION · Crise viticole du Bordelais : un plan d’accompagnement social d’ampleur et de sauvegarde des terres agricoles

Face à la crise viticole dans le Bordelais, le groupe porte également une motion en faveur de mesures plus ambitieuses que celles annoncées afin de soutenir l’ensemble des acteurs via un plan de sauvegarde de l’emploi et des terres agricoles.


« Nous demandons la création d’une structure chargée de la réorganisation et de la sauvegarde du foncier pour une vocation nourricière et d’autonomie alimentaire; un plan d’action pour développer la diversification des exploitations en agriculture biologique et viser l’autonomie alimentaire du territoire ; un accompagnement social d’ampleur pour éviter les drames humains », indique Vital Baude.

Enfin, les élu·es écologistes poseront une question orale à la majorité régionale lors de la séance au sujet de la création d’un réseau de vétérinaires dédié aux soins d’urgence pour la faune sauvage dans notre région.

Pour Anne-Laure Bedu : « il faut pouvoir envisager la prise en charge, sur tout notre territoire, des animaux victimes des activités humaines, a fortiori des incendies. »

Les océans et le bassin suffoquent, Arcachon ne voit que le business du nautisme

Lors de la commission permanente de la Région Nouvelle-Aquitaine, ce lundi 13 mars, le groupe écologiste, solidaire et citoyen ne soutiendra pas la subvention régionale au salon nautique d’Arcachon.

Alors que l’ONU vient à nouveau d’alerter sur le déclin de la santé des océans, les eaux du bassin d’Arcachon continuent de subir la pollution des hydrocarbures du motonautisme, les nuisances sonores des jet-skis, la contamination des peintures antifouling des coques de bateaux ou encore la surfréquentation marine liée au tourisme de masse.

 

Et pourtant, comme l’indique son directeur lors de l’assemblée générale de l’UPNBA (Union des professionnels du nautisme du bassin d’Arcachon), le port et le salon nautique d’Arcachon sont là pour alimenter le business de la plaisance, largement dominé sur le bassin d’Arcachon par le motonautisme. 

 

« Au lieu d’avoir comme seule boussole le chiffre d’affaires du nautisme, les équipements ou événements publics devraient être au service de la transformation de la plaisance, de la régulation du plan d’eau et de l’émergence de filières économiques vertueuses, réclame Vital Baude, conseiller régional de Gironde et élu municipal d’opposition à Arcachon. Il est urgent de mettre en œuvre des solutions pour répondre aux alertes des scientifiques et au mieux-vivre ensemble. La priorité doit être donnée à la voile et à la plaisance douce ainsi qu’au nettoyage mécanique des coques de bateaux. La puissance des moteurs doit être abaissée drastiquement. La filière voile, kayak, paddle et toutes les pratiques douces sont autant d’activités et d’emplois à privilégier pour préserver la santé des écosystèmes du bassin d’Arcachon et le bien-être de ses habitants. »

« Au lieu d’avoir comme seule boussole le chiffre d'affaires du nautisme, les équipements ou événements publics devraient être au service de la transformation de la plaisance, de la régulation du plan d’eau et de l'émergence de filières économiques vertueuses. »

Pour les élus régionaux écologistes, la venue, lors du prochain salon nautique d’Arcachon, du El Galeón, réplique d’un galion espagnol du XVIIe siècle, d’Isabelle Autissier, défenseuse de l’environnement et la mise à l’honneur des innovations d’Yves Parlier ne doivent pas masquer le réel objectif de ce rendez-vous : « une hausse sans discernement des carnets de commandes et une augmentation sans limite de la fréquentation touristique » conclut Vital Baude. 

Les élu·es écologistes de la Région se mobilisent contre la coupe rase de feuillus au Bois du Chat à Tarnac

Depuis novembre 2022, une coupe rase de parcelles forestières privées dont 6 hectares de feuillus centenaires a débuté au lieu-dit Le Bois du Chat, sur la commune de Tarnac (19, Corrèze).

Interrompue par un collectif d’habitant·es constitué face à la menace, accompagné·es d’élu·es et militants écologistes du Limousin, cette coupe rase cristallise une forte opposition et suscite des crispations entre environnementalistes et forestiers.

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Interrompue par un collectif d’habitant·es constitué face à la menace, accompagné·es d’élu·es et militants écologistes du Limousin, cette coupe rase cristallise une forte opposition et suscite des crispations entre environnementalistes et forestiers.

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du lundi 27 février 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen ont posé une question orale sur ces coupes rases. La conseillère régionale de Corrèze Amandine Dewaele a également envoyé un courrier au préfet de Corrèze, Étienne Desplanques, et a sollicité un entretien auprès du président de Région Alain Rousset pour demander à la majorité de prendre des mesures afin de protéger ce bois.

À La Chapelle, lieu-dit Le Bois du Chat, sur la commune de Tarnac (19), situé en tête de bassin versant de la Vienne, une coupe rase a débuté fin 2022 en bord de Vienne, détruisant un ruisseau, sur des parcelles forestières privées.

Parmi ces parcelles, on trouve 6 hectares de feuillus centenaires, hébergeant des espèces classées liste rouge (chiroptères). Ceci afin d’y planter des résineux. Un comité spontané de défense s’y étant opposé, le travail des forestiers est suspendu.

 

« La forêt constitue un écosystème précieux pour atténuer les effets du changement climatique et pour l’équilibre de la biodiversité, a souligné Amandine Dewaele, lors de la question orale en séance plénière du 27 février. En outre, les coupes rases dans ce bois sont situées dans une zone Natura 2000. Elles sont en contradiction avec la charte forestière du parc naturel régional (PNR) de Millevaches. »

 

Comme l’indiquait le texte de la question orale, « en tant que membre du syndicat de gestion du PNR, le Conseil régional ne peut rester silencieux face à ces coupes incompréhensibles en 2023, particulièrement dans une région fortement impactée par les incendies de forêts. Si le Limousin est une zone importante de sylviculture, celle-ci doit adopter des méthodes réellement durables et ne pas en rester au stade des discours de bonne intention. »

« Quelles sont les ambitions de la Région pour renforcer la charte du PNR de Millevaches dans le sens d’une plus forte protection des forêts ?”, »​

« Quelles sont les ambitions de la Région pour renforcer la charte du PNR de Millevaches dans le sens d’une plus forte protection des forêts ? », a demandé Amandine Dewaele au président de la Région Alain Rousset en séance plénière fin février, lors d’une question orale qu’elle posait pour le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine – à visionner ci-dessous.

 

« Les événements récents qui ont fait monter la tension sur le site du Bois du Chat ont mis en lumière l’antagonisme profond entre le droit absolu de propriété et les changements nécessaires de gestion forestière face à une biodiversité gravement menacée et au dérèglement climatique », a souligné la conseillère régionale écologiste de Corrèze.

 

Amandine Dewaele a fait partir un courrier le 7 mars au préfet de Corrèze, Étienne Desplanques, à Nicolas Surugne, directeur régional de l’Office français de la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine, à Alain Dutarte, président de l’Agence régionale de la biodiversité de Nouvelle-Aquitaine, à Philippe Brugere, président du parc naturel régional Millevaches en Limousin, à Annie-Claude Raynaud, présidente du Conservatoire d’espaces naturels Limousin, à Philippe Sauvage, président du Conservatoire d’espaces naturels Nouvelle-Aquitaine et aux Centres régionaux de la propriété forestière de Bordeaux et Tulle. Amandine Dewaele a également obtenu un entretien téléphonique avec Alain Rousset, président de la Région, le 15 mars prochain. Les élu·es du groupe souhaitent un engagement de la Région dans la préservation des écosystèmes et demandent à l’OFB de les tenir informé·es en cas d’infractions constatées sur les parcelles concernées.

La question orale d'Amandine Dewaele posée lors de la plénière de février 2023

Les invités de Mediapart

Retrouvez également la tribune du 4 mars sur le Club de Mediapart « Pour des forêts vivantes, il est temps de changer nos pratiques sylvicoles », cosignée par nos élu·es.

Action d’Extinction Rébellion en séance plénière : le groupe écologiste soutient leurs revendications

Une dizaine de militants du mouvement social et environnemental non-violent Extinction Rébellion se sont invités ce matin à la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Ils ont pris la parole, déployé des banderoles et distribué des tracts pour dénoncer « les grands projets inutiles et nocifs » tels le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, les mégabassines…

Ils ont pris la parole, déployé des banderoles et distribué des tracts pour dénoncer « les grands projets inutiles et nocifs » tels le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, les mégabassines…

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen, non informé de l’action, apporte son soutien aux militant·es, qui se sont fait·es exclure de l’hémicycle.

Alors que le Conseil régional délibère sur la feuille de route régionale santé censée irriguer l’ensemble des politiques régionales, le groupe Extinction Rébellion a manifesté son mécontentement. Une dizaine de ses membres sont venus à la Région avec des banderoles pour dénoncer « l’artificialisation démesurée qui prend la forme de grands projets inutiles et nocifs », en citant : GPSO, mégabassines, extensions d’aéroports, engagements Néo Terra non tenus…

 

Ils ont en effet critiqué la politique de la majorité régionale, notamment la feuille de route Néo Terra, qui n’est pas assez concrète dans les politiques publiques de la Région

« Nous partageons leurs inquiétudes quant à l’avenir de la planète. La jeunesse est au pied du mur. Elle le fait savoir. »

« Nous soutenons cette action et insistons plus que jamais sur la non-violence indispensable. Nous partageons leurs inquiétudes quant à l’avenir de la planète. La jeunesse est au pied du mur. Elle le fait savoir. » souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe.

 

« Nous dénonçons les projets nocifs et destructeurs pour la biodiversité, les milieux et les ressources, ajoute Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et coprésidente. Cela fait longtemps que nous alertons pour un changement de politique. Il n’est pas étonnant que la jeunesse s’en mêle et c’est même rassurant. »

Santé, mobilité, retraites… Nos propositions pour la plénière de février

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ce lundi 27 février 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen proposent plusieurs amendements à la feuille de route régionale santé 2023-2028. Ils présenteront également une motion sur l’A63/A660 et un vœu pour demander le retrait de la réforme des retraites et interrogeront la majorité régionale sur trois sujets d’actualité.

Principal sujet de cette plénière : la feuille de route régionale santé 2023-2028. Les écologistes ont déposé trois amendements pour l’enrichir, en respectant l’objectif de la Région de sortir des pesticides CMR d’ici 2025, en favorisant le vélo au quotidien et en garantissant pour chaque néo-aquitain·e un droit à la nature.

Respecter notre engagement de sortie des pesticides CMR d’ici 2025

La Région Nouvelle-Aquitaine s’est fixée comme objectif, dans la feuille de route Néo Terra, de sortir des pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) dès 2025 et de l’ensemble des pesticides de synthèse en 2030. Nous proposons que cette feuille de route santé 2023-2028 mentionne ces objectifs et les décline concrètement dans l’action prévoyant d’élaborer un 4ème plan santé environnement régional.

Promouvoir le vélo au quotidien

Alors que les jeunes générations pratiquent de moins en moins d’activités physiques au quotidien (75% des 6-17 ans passent plus de 2 heures par jour devant un écran, 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les recommandations de 60 min d’activité physique par jour, un tiers des 18-34 ans sont en surpoids ou en obésité), il est urgent que la Région encourage l’usage du vélo au quotidien. Ce mode de transport permet d’allier activité physique bénéfique à la santé et mobilité douce également bénéfique pour la santé par la réduction des émissions de particules. Cette mesure doit s’articuler avec un soutien de la filière, notamment la réparation. 

Garantir un droit à la nature pour chaque Néo-Aquitain·e

Assurer à tou·tes les habitant·es de notre région un accès facile au contact avec la nature. Tel est l’ambition que nous proposons à la Région d’inscrire dans cette feuille de route. L’une des études les plus connues sur le sujet, parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences démontre que le contact avec la nature entraîne une baisse des troubles respiratoires, mais aussi de la pression artérielle et du cortisol (l’hormone du stress). Le contact avec la nature permet également d’améliorer le système immunitaire et de réduire les risques de dépression. En outre, il a été prouvé chez les enfants que, s’ils s’exposent régulièrement aux espaces verts, leur capacité de mémorisation augmente, tout comme leur attention et leur concentration.

 

Nous proposons donc d’ajouter un nouveau chantier déclinant 5 actions concrètes en faveur du contact avec la nature dans cette feuille de route régionale.

Notre groupe présentera également une motion et un vœu à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Privilégier les transports du quotidien et le fret ferroviaire plutôt qu’augmenter les capacités routières de l’A63/A660

Alors que l’élargissement à 2×3 voies de l’A63 au sud de Bordeaux et de l’A660 en direction du sud du Bassin d’Arcachon ainsi qu’un péage sur cet axe sont actuellement envisagés, les élu·es écologistes proposent à la Région de réaffirmer les ambitions de NeoTerra et le choix de privilégier les transports du quotidien et le fret, en prenant position contre ces projets.

VŒU · Pour le retrait de la réforme des retraites

Le groupe a également déposé un vœu afin que la Région demande au gouvernement le retrait de son projet de réforme des retraites : le report de l’âge légal de départ à 64 ans va accroître les inégalités, paupériser les femmes, précariser les séniors et fragiliser la cohésion sociale.

Enfin, les élu·es écologistes vont poser plusieurs questions orales à la majorité régionale lors de la séance sur des sujets d’actualité : 

  • sur les conséquences régionales du trafic illégal de bois révélé par Disclose et les mesures prises par la Région pour protéger nos forêts ;
  • sur les coupes rases en Corrèze et les ambitions régionales pour renforcer la charte du PNR de Millevaches ;
  • sur les mesures portées par l’exécutif pour mettre un terme aux échouages de nombreux cétacés sur la côte atlantique et suspendre les pratiques mortifères de pêche dans le Golfe de Gascogne.

Dauphins échoués : “Il faut arrêter le massacre !”

En deux mois seulement, 367 cadavres de dauphins ont échoué sur la côte atlantique. Le 18 février, un énième cétacé mort a été retrouvé en mer au large de la Vendée. Atrocement mutilé et volontairement scarifié, il portait la mention “Sea Sheperd PD” [sic]. Il a été exposé, accompagné d’un autre cadavre de cétacé, par l’ONG le lendemain sur le Vieux Port de la Rochelle pour sensibiliser le public aux captures accidentelles de cétacés. 

Les élu·es écologistes de la Région dénoncent ce massacre abject ainsi que la mention homophobe et demandent au gouvernement d’agir pour protéger les dauphins, victimes de certaines techniques de pêche. Ils souhaitent réunir au plus vite l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions

Sea Shepherd France a décidé de porter plainte et réclame, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrêt de la pêche en période hivernale, lorsque les dauphins se rapprochent de la côte et des zones de pêche où les marins les capturent accidentellement.

 

Les élu·es écologistes de la Région se joignent aux ONG pour demander la suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles, seule option pour protéger les dauphins. Ils enjoignent le gouvernement à prendre des mesures de protection des dauphins tandis que, le 24 février prochain, le Conseil d’Etat examinera le recours de l’association France nature environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté.

 

Des pouvoirs publics aux abonnés absents

“Depuis plusieurs années, ces échouages se sont généralisés et même banalisés. Certains font maintenant des dépouilles de dauphins des objets de provocation et d’injures, déplore la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Des années qu’avec les associations nous interpellons, en vain, les pouvoir publics qui laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes, plutôt que d’adopter des mesures.”

 

“De janvier à mars, les dauphins se nourrissent dans des zones de pêche où le nombre de chalutiers pélagiques est important et se retrouvent régulièrement coincés dans les filets des bateaux. Il est urgent de mettre tous les moyens en œuvre pour stopper ces massacres et protéger les dauphins”, ajoute Stéphane Trifiletti, conseiller régional du même département et co-président du groupe écologiste. 

« Les pouvoirs publics laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes plutôt que d'adopter des mesures. »

“Chaque année, plus de 10 000 cétacés périssent dans le golfe de Gascogne sous l’effet de l’activité humaine (pêche intensive et non sélective), rappelle, quant à elle, Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente. Nous souhaitons interpeller Gilles Boeuf, conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université (Paris) et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, chargé du programme “One health : une seule santé” sur ces questions, à l’occasion de la séance plénière du 27 février. Nous ne pouvons pas reculer sans cesse sur le dossier de l’érosion de la biodiversité ! Il faut s’en emparer. “

 

Face aux échouages de centaines de petits cétacés, chaque année plus nombreux sur les plages du littoral atlantique, 15 députés emmenés par Nicolas Thierry, député  écologiste de la Gironde, ont réclamé, le 28 janvier dernier, dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche (JDD), l’interruption hivernale des méthodes de pêche non-sélectives.

Les élu·es écologistes espèrent que le gouvernement et la Région prendront très rapidement leurs responsabilités face à cette hécatombe.

La France dans le viseur de l'Europe

 “Nous assistons à la 6extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. Nous allons réunir l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions : périmètre de protection, allongement de la durée de la trêve hivernale, méthodes de pêche plus vertueuses, coopération entre acteurs économiques et environnementaux et prise en charge des animaux blessés… Sans volonté politique claire, les dauphins sont condamnés à disparaître du littoral français dans les années à venir. ”

 

La France est dans le viseur de la commission européenne pour son inaction face à ces prises accidentelles et a été menacée par l’Union européenne de sanctions financières en 2022.

 

Les élu.es suggèrent, à l’instar de l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, que la Région oriente les Fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) vers des financements de techniques de pêche alternatives ou des formations de sensibilisation.

Cette action doit être menée avec les régions voisines à la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et les Pays de la Loire, également concernées par ces échouages, et avec l’Union européenne.

« Nous assistons à la 6e extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. »

MOTION · Pour la création d’un Conservatoire des Terres Nourricières en Nouvelle-Aquitaine

À l’occasion de la séance plénière des 15 & 16 décembre 2022 le groupe écologiste, solidaire et citoyen a déposé la motion suivante :

Pour la création d'un Conservatoire des Terres Nourricières en Nouvelle-Aquitaine

Alors que la santé, le bien-être et même le lien social dépendent d’une alimentation suffisante, variée et de qualité, l’insécurité alimentaire et la malnutrition s’accentuent en France et en Nouvelle Aquitaine. Au moins 4 millions de personnes en France auront recours à l’aide alimentaire cet hiver. En parallèle, le monde agricole est frappé par de violentes crises :

  • Une forte paupérisation : 1 agriculteur sur 5 vit avec moins de 350 € par mois
  • Un défi générationnel : la moitié des agriculteurs part à la retraite d’ici dix ans.
  • Une forte concurrence pour l’usage des sols : plus de 40 000 hectares de terres agricoles ont disparu en Nouvelle-Aquitaine entre 2010 et 2020, soit l’équivalent de la ville de Poitiers.

Il est donc urgent de renforcer notre souveraineté alimentaire. Pour répondre à ses enjeux, la Région Nouvelle-Aquitaine développe une vision stratégique s’articulant autour :

  • D’une agriculture régénératrice qui stocke du carbone dans les sols, qui préserve la ressource en eau et qui favorise la biodiversité.
  • D’une agriculture rémunératrice qui permette aux agriculteurs et aux travailleurs agricoles de vivre décemment du fruit de leur travail.
  • D’une agriculture qui amène du goût et des produits sains dans nos assiettes.
  • De la sortie effective des engrais et pesticides de synthèse d’ici 2030 et de la sortie des pesticides CMR d’ici 2025 conformément à la feuille de route NéoTerra.
  • D’une formation accrue à l’agroécologie, d’un soutien à l’investissement et à l’installation en agriculture biologique.


Pour accompagner ces évolutions agronomiques majeures garantes de notre souveraineté alimentaire, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à créer un Conservatoire Régional des Terres Nourricières afin d’assurer la protection des terres agricoles et l’installation d’agriculteurs et d’agricultrices engagé·es dans l’agroécologie.

Cette structure aura pour objectif d’acquérir ou faciliter la mise à disposition du foncier agricole, de lutter contre l’artificialisation des sols, d’accompagner l’installation, de créer des espaces d’expérimentations et de mettre en place des conventions avec la restauration collective. Elle veillera, en particulier :

  • à favoriser un modèle polyculture-élevage plus durable, plus responsable et plus respectueux y compris du bien-être animal,
  • à garantir une formation poussée à l’agroécologie-agroforesterie pour accompagner l’ensemble des paysannes et paysans qui souhaitent s’engager dans la démarche,
  • à mieux accompagner la reprise des structures lors des départs en retraite, en amont de la cessation de leur activité et dans les meilleures conditions possibles.
  • à engager la réflexion autour des nouveaux droits à l’alimentation et de la Sécurité Sociale Alimentaire.

Pour atteindre ces objectifs, le Conseil régional s’engage à investir 100 millions d’euros d’ici 2028 au sein de ce Conservatoire – soit 20 millions chaque année – notamment pour viser 50 000 hectares de terres agricoles d’ici 2028 – soit environ 5 000 à 10 000 hectares par an.