Katia Bourdin

L’Appel de La Rochelle : les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine se mobilisent pour la sortie des pesticides de synthèse

Pour sensibiliser aux contaminations multiples des sols, de l’eau et de l’air et lutter contre les pesticides, l’association Avenir santé environnement organise, ce samedi 16 septembre, « L’Appel de la Rochelle ». Cette manifestation ouverte à toutes et tous sera suivie d’une conférence. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine sera fortement représenté pour rappeler ses engagements au service d’une véritable transition agricole pour sortir des pesticides de synthèse avant 2030, comme Alain Rousset s’y était engagé dans la feuille de route Néoterra en 2019.

Taux record de pesticides agricoles dans l’air, pollution de l’eau au chlortoluron, un herbicide cancérigène, cluster de cancers pédiatriques inexpliqués : dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, les contaminations se multiplient et l’inquiétude grandit. L’association Avenir santé environnement s’est créée en 2018 à la suite des cas de cancers pédiatriques à Saint-Rogatien et à l’alerte sanitaire lancée par le CHU de Poitiers à l’Agence régionale de santé concernant ce territoire. Elle organise, ce samedi 16 septembre à La Rochelle à partir de 14h30, une manifestation et une conférence intitulée « agriculture – Enjeux et impacts environnementaux », en présence de médecins, chercheurs, juristes, agriculteurs, élus et associations.

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés. »

Plusieurs élu.es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine seront présents : Katia Bourdin et Stéphane Trifiletti, conseillers régionaux de Charente-Maritime, Christine Graval et Thierry Perreau (Vienne) et Anne-Laure Bedu (Gironde).

 

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. Cela impacte les milieux, la biodiversité, la santé humaine. Nous demandons à l’État français, conformément à ses engagements vis-à-vis des Nations Unies, de reconsidérer sa position sur les pesticides qui dégradent la santé, l’environnement et l’avenir de nos générations futures. Cela ne peut plus durer ! »


« Nous exigeons, entre autres, une véritable transition agricole et un engagement concret via un plan de sortie des pesticides de synthèse d’ici 4-5 ans, indique le conseiller régional écologiste de Charente-Maritime Stéphane Trifiletti. La Région s’y est engagée dans la feuille de route Néoterra, mais rien ne change dans la politique agricole régionale. Nous demandons l’interdiction immédiate d’utilisation de tous les pesticides de synthèse sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Nous souhaitons l’application du principe de précaution et donc l’interdiction immédiate de toutes les formulations contenant des molécules classées CMR (cancérogène, mutagène, reprotoxique), des néonicotinoïdes et/ou des perturbateurs endocriniens. »


Pour les élu-e-s écologistes, « Seul un plan de conversion de l’agriculture vers le bio peut garantir la protection des écosystèmes et des humains. Nous souhaitons que le prochain Plan régional santé et environnement (PRSE4) permette des actions plus concrètes pour réduire les pesticides ».

 

Plus d’informations : AGRICULTURE – Enjeux et Impacts environnementaux (weezevent.com)

À l’initiative des écologistes, la Région agit contre la précarité menstruelle

Lutte contre la précarité menstruelle - Écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine

À l’occasion de la commission permanente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, ce lundi 3 juillet 2023, et à l’initiative du groupe écologiste, solidaire et citoyen, la Région a accordé des aides pour que les lycées puissent se doter de distributeurs de protections périodiques.

La précarité menstruelle est une réalité pour près de 2 millions de femmes en France. Elle peut avoir des conséquences graves sur leur bien-être physique, psychologique et social. Lors de la plénière de mars, le groupe écologiste avait porté une motion pour évoquer le sujet de la santé menstruelle. Véritable enjeu de santé publique, cette motion a été adoptée à la quasi-unanimité des groupes politiques du Conseil régional.

« Nous sommes extrêmement satisfaits que le projet d’installation de distributeurs de protections périodiques durables et gratuites dans les lycées voit le jour. Il s’agit d’une étape cruciale vers la construction d’une société éducative totalement engagée pour sa jeunesse, où personne ne sera laissé de côté quelque soit son capital social, économique ou en raison de son genre. »

Cependant, il reste primordial d’inclure le volet éducatif dans la lutte contre la précarité menstruelle. Le relai de l’action des associations donnera alors aux jeunes femmes les outils indispensables pour favoriser leur autonomie dès qu’il s’agit de leur santé et de leur bien-être…

« Nous nous réjouissons de l’installation de distributeurs dans les lycées de Nouvelle-Aquitaine acté lors de cette commission permanente, mais ceux-ci ne permettront pas, seuls, de répondre aux défis d’éducation à la santé menstruelle et de lutte contre les préjugés. »

« Nous nous réjouissons de l’installation de distributeurs dans les lycées de Nouvelle-Aquitaine acté lors de cette commission permanente, mais ceux-ci ne permettront pas, seuls, de répondre aux défis d’éducation à la santé menstruelle et de lutte contre les préjugés, explique Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. Nous souhaitons que la Région porte des ambitions plus opérationnelles pour participer à déconstruire les représentations négatives associées aux corps des jeunes filles, les accompagner dans la compréhension de leur corps, la démystification des stéréotypes de genre à l’origine de harcèlement – moqueries, stigmatisation – et du développement de nombreux complexes qui participent aux inégalités de genre. »

 

« Nous allons continuer à suivre le sujet pour que tous les aspects de notre motion soient mis en œuvre, ajoute Thierry Perreau. Y compris le soutien régional à une filière locale de fabrication de protections périodiques durables ».

 

  •   Retrouvez la motion portée par les écologistes via ce lien 

Convention TER, PFAS, santé des sols, SNU… Les propositions des écologistes pour la plénière de juin

Nos propositions

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 12 et mardi 13 juin 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen s’opposeront à la nouvelle convention d’exploitation des trains express régionaux 2024-2030, qui prévoit l’ouverture à la concurrence des TER. Les écologistes présenteront six amendements, un voeu – pour la transparence sur les pollutions aux PFAS et sur les risques encourus par les populations -, et une motion

 pour restaurer la santé des sols afin de préserver des terres fertiles.
Les élu·es écologistes termineront par deux questions orales : suite aux soupçons de fraude fiscale par l’entreprise Betclic basée à Bordeaux, ils proposeront de renforcer les conditionnalités éthiques et écologiques et demanderont le remboursement de la subvention régionale par Betclic en cas de fraude avérée ; face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront aussi l’exécutif sur la préservation de la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU, sur les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements et sur le coût directe et indirect pour la Région.

TER : non à l’ouverture à la concurrence !

Les 19 conseillers régionaux du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région s’opposent à l’ouverture à la concurrence, prévue dès 2024 par l’exécutif régional sur l’intégralité du territoire. Le réseau ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine sera découpé en quatre lots soumis à des appels d’offres de 2027 et 2030 pour mettre en concurrence le secteur privé avec le public : « La privatisation des lignes de train entraînera inévitablement une logique de rentabilité au détriment des usagers, alerte Christine Seguinau, co-présidente du groupe et membre de la commission transports. Les lignes peu fréquentées risquent de disparaître, enclavant davantage les zones rurales. Les coûts risquent d’augmenter et la présence d’agents en gare et dans les trains de diminuer, dégradant le service ». Autant de désastres déjà visibles chez nos voisins européens qui ont libéralisé leur réseau. D’autres solutions sont possibles, permettant un véritable service public ferroviaire, comme renouveler la convention TER (Train express régional) avec la SNCF pour une durée de 10 ans. Les élu·es écologistes le demandent via un amendement.

Six amendements ont été déposés sur différentes délibérations de cette assemblée plénière, à commencer par un amendement sur la délibération concernant la convention TER :

  • Amendement pour une prolongation de 10 ans de la convention avec la SNCF sans ouverture à la concurrence.
  • Amendement pour une augmentation du budget en faveur des transitions environnementales
  • Amendement pour une modification d’un taux d’intervention dans le règlement intérieur de l’éducation à l’environnement.
  • Amendement pour une application des éga-conditionnalités dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour privilégier les terrains de sport naturels dans le règlement intérieur sports.
  • Amendement pour la fin du soutien aux sports aériens et aux aéro-clubs thermiques dans le règlement intérieur sports.

Notre groupe présentera également un voeu, une motion et deux questions orales à l’occasion de cette plénière :

VOEU · Transparence sur les pollutions aux PFAS

Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les substances chimiques PFAS (per- et polyfluoroalkylées) sont largement utilisées dans divers domaines industriels et produits de consommation courante. Or, elles se dégradent très peu après utilisation et rejet dans l’environnement, d’où leur qualification de « polluants chimiques éternels ».
Une enquête au long cours menée par un consortium de dix-sept médias et publiée dans Le Monde le 23 février 2023 montre que de nombreux sites (industriels, sols, eaux…) sont contaminés en Nouvelle-Aquitaine. L’action publique doit être renforcée sur cet enjeu majeur de santé. C’est pourquoi, « nous demandons au Préfet de Région une transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques encourus, indique Stéphane Trifiletti, co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen. Nous demandons également le financement d’enquêtes sanitaires pour déterminer le périmètre de contamination et l’imprégnation des habitants et pour mieux documenter les effets de ces polluants sur la santé ». Nicolas Thierry, conseiller régional et député de Gironde, demande également dans une proposition de loi une interdiction des PFAS dès 2025 quand il y a une alternative, puis une interdiction totale en 2027.

MOTION · Restaurer la santé des sols

Pollutions accumulées, perte de biodiversité, imperméabilisation… Les sols sont en mauvaise santé et moins fertiles. Or ils sont essentiels pour le stockage du carbone et remplissent le rôle de réservoir, de tampon, d’épurateur dans le cycle de l’eau. Face aux dérèglements climatiques, les politiques d’atténuation et de gestion des risques doivent permettre aux sols de retrouver leurs propriétés naturelles. C’est pourquoi, « nous demandons à ce que la Région s’engage à amplifier les politiques régionales en faveur de la préservation et de la régénération des sols par des actions volontaristes, indique Laurence Motoman, conseillère régionale écologiste des Landes : inscrire le défi de restauration des fonctions naturelles des sols agricoles et forestiers dans Néo Terra II ; soutenir un programme de recherche spécifique en lien avec la plateforme observatoire des sols européens ; créer une formation professionnelle d’expertise sur la régénération des sols ; développer les formations en agroforesterie avec les chambres d’agriculture et les lycées agricoles ; lancer un appel à projets agro-environnementaux spécifiques à la régénération des sols dégradés… ».

Enfin, les élu·es écologistes poseront deux questions orales à la majorité régionale :

  • ils demanderont à ce que les conditionnalités éthiques soient renforcées et que l’entreprise Betclic rembourse la subvention régionale en cas de fraude avérée

La direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) cherche à savoir si la société de pari en ligne Betclic, basée à Bordeaux, a soustrait une partie des impôts dus en France via une filiale maltaise. Or la Région Nouvelle-Aquitaine avait accordé en2018, contre l’avis des élu-e-s écologistes, 1,2 million d’euros à Betclic pour financer un algorithme visant à « améliorer sa rentabilité d’environ 15 millions d’euros ». Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande qu’en cas de condamnation cette subvention soit remboursée et que la Région instaure enfin de vrais critères éthiques dans l’attribution de ses aides aux entreprises. « Nous souhaitons demander à Alain Rousset et à sa majorité quelles mesures sont prévues pour éviter ce type de dérive, explique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Gironde et également membre de la commission « développement économique ». Nous exigeons que Betclic rembourse la totalité des aides publiques qui lui ont été accordées si l’enquête démontre la fraude », poursuit-elle.

  • ils interrogeront sur le Service national universel (SNU) : comment préserver la liberté de conscience des agents ne souhaitant pas participer ? Et garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes ?

Face à la volonté du gouvernement de déployer le service national universel (SNU) dès la rentrée, les élu·es interrogeront l’exécutif sur plusieurs points : « Comment la Région compte-t-elle préserver la liberté de conscience des agents de la collectivité ne souhaitant pas participer au SNU ? Quelles sont les mesures envisagées pour garantir le respect de l’intégrité physique et psychique des jeunes au regard des nombreux signalements ? », demandera Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime qui portera la question orale.

Les élu·es écologistes apportent tout leur soutien aux militant·es d’Extinction Rebellion La Rochelle

Le 28 mars 2021, 12 militants d’Extinction Rebellion avaient démonté des panneaux publicitaires pour les remplacer par des affiches anticonsuméristes. Le 8 mars dernier, ils ont été jugés, entourés d’une multitude de CRS, devant le tribunal correctionnel de la Rochelle. Le procureur a requis 400 euros d’amende pour chacun. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe. La décision a été mise en délibéré à ce vendredi matin 14 avril.

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

La relaxe administrative a été prononcée. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte tout son soutien à ces militant.es et à leur mouvement qui luttent contre l’effondrement écologique et le dérèglement climatique dans la non-violence. Il soutient leurs revendications.

La Communauté d’agglomération de La Rochelle, qui a déposé plainte, réclamait 27 500 euros de dommages et intérêts sur la base des factures de la société de communication Clear Channel, qui a également porté plainte.

La légitimité des plaintes déposées avait été remise en question par l’avocat de la défense, notamment faute de preuves et de factures justifiant la réalité des dégradations.

« Nous regrettons ces plaintes, qui visent à intimider des personnes qui mènent des actions non-violentes incitant à agir face à l’urgence climatique. »

« Nous dénonçons le fait qu’une action qui relève de la liberté d’expression, dans la mesure où le débat est d’intérêt général, aboutisse à la criminalisation des accusés, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. En effet, en mars dernier, l’ampleur du déploiement de forces de l’ordre (une trentaine de policiers et CRS), bloquant l’entrée du tribunal et la rue du Palais pendant toute l’audience, était largement exagérée au vu des faits reprochés. »

 

Durant le délibéré qui s’est déroulé ce vendredi 14 avril à 9h, le tribunal a relaxé sur l’absence de preuves de dégradations et n’a pas statué sur le reste : la liberté d’expression et l’état de nécessité. Extinction Rebellion La Rochelle (XRLR) évite les 400 euros d’amende par personne. Le procureur de la République compte faire appel.

 

« Nous sommes soulagé·es de cette relaxe pour les militant·es d’XRLR, indique Stéphane Trifiletti, élu en Charente-Maritime et co-président du groupe. Toutefois, nous regrettons ces plaintes, qui visent à intimider des personnes qui mènent des actions non-violentes incitant à agir face à l’urgence climatique », conclut Stéphane Trifiletti.

À l’initiative des écologistes, la Région Nouvelle-Aquitaine adopte la gratuité des protections périodiques pour les jeunes filles

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ce mardi 28 mars 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen présentaient une motion sur la gratuité des protections périodiques durables issues de filières locales et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes. Cette motion, véritable enjeu de santé publique, a été adoptée à la quasi-unanimité des groupes politiques. 

La précarité menstruelle est une réalité pour près de 2 millions de femmes en France. Elle peut avoir de lourdes conséquences sanitaires, psychologiques, économiques et sociales.

 

« Pour les lycéennes, la précarité menstruelle et le tabou des règles peuvent entraîner des incidents voire des ruptures scolaires, rappelle Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. C’est donc une question de dignité et d’égalité que nous soulevions au sein de l’assemblée régionale. »

 

Suite à cette motion, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage donc à installer des distributeurs de protections périodiques durables et gratuites dans les lycées et les centres de formations, à promouvoir l’éducation menstruelle dans les lycées et à soutenir les filières locales de fabrication de protections périodiques durables.

 

« De nombreuses Régions ont déjà mis en œuvre la gratuité des protections périodiques dans les lycées, rappelle Christine Seguinau, élue régionale de Gironde et co-présidente du groupe. Nous nous réjouissons que l’assemblée régionale de Nouvelle-Aquitaine ait soutenu notre proposition et comptons sur une mise en œuvre rapide de ces mesures par la majorité. »

Où est la non-violence chez les promoteurs des méga-bassines ?

La propriété d’un militant de Nature Environnement 17 (Charente- Maritime) a été vandalisée en marge de la manifestation à l’appel de la FNSEA 17, de l’association d’irrigants Aquanide, et des Jeunes Agriculteurs Charente-Maritime hier à la Rochelle. Le groupe écologiste, solidaire & citoyen lui apporte son soutien ainsi qu’à sa famille, menacée et insultée et condamne cette tentative d’intimidation.

« Une telle attaque est inacceptable, condamne Stéphane Trifiletti, élu régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe écologiste, solidaire & citoyen. Dégradations de la voie publique, entrave à la libre circulation, violation et dégradation de domicile, insultes et menaces : un tel comportement discrédite les revendications déjà contestables de certains agriculteurs venus manifester ce mercredi 22 mars à la Rochelle. Nous espérons que de tels actes feront l’objet des plus promptes poursuites. »

"Les écologistes réclament un débat d'idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l'eau et de protection des milieux et des filières locales."

Nature Environnement 17 est une association agréée par l’État et reconnue d’intérêt général pour ses actions qu’elle mène depuis plus de 50 ans dans la connaissance, l’éducation, la conservation et la défense de l’environnement. C’est notamment l’une des principales structures qui portent depuis des années, et avec succès, les recours pour faire respecter le code de l’environnement et la loi sur l’eau face aux projets de méga-bassines dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine.

 

« Ces actes d’intimidations, ces insultes sont des appels à la violence et à la vengeance particulièrement condamnables, souligne Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. Les écologistes réclament un débat d’idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l’eau et de protection des milieux et des filières locales : il est urgent que nous soyons entendus. »

 

« Nature Environnement 17 mène ces missions juridiques pour défendre et préserver nos communs, donc pour l’intérêt général. Nous condamnons fermement ces méthodes violentes pour tenter d’intimider ses membres » conclut Stéphane Trifiletti.

Dauphins échoués : “Il faut arrêter le massacre !”

En deux mois seulement, 367 cadavres de dauphins ont échoué sur la côte atlantique. Le 18 février, un énième cétacé mort a été retrouvé en mer au large de la Vendée. Atrocement mutilé et volontairement scarifié, il portait la mention “Sea Sheperd PD” [sic]. Il a été exposé, accompagné d’un autre cadavre de cétacé, par l’ONG le lendemain sur le Vieux Port de la Rochelle pour sensibiliser le public aux captures accidentelles de cétacés. 

Les élu·es écologistes de la Région dénoncent ce massacre abject ainsi que la mention homophobe et demandent au gouvernement d’agir pour protéger les dauphins, victimes de certaines techniques de pêche. Ils souhaitent réunir au plus vite l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions

Sea Shepherd France a décidé de porter plainte et réclame, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrêt de la pêche en période hivernale, lorsque les dauphins se rapprochent de la côte et des zones de pêche où les marins les capturent accidentellement.

 

Les élu·es écologistes de la Région se joignent aux ONG pour demander la suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles, seule option pour protéger les dauphins. Ils enjoignent le gouvernement à prendre des mesures de protection des dauphins tandis que, le 24 février prochain, le Conseil d’Etat examinera le recours de l’association France nature environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté.

 

Des pouvoirs publics aux abonnés absents

“Depuis plusieurs années, ces échouages se sont généralisés et même banalisés. Certains font maintenant des dépouilles de dauphins des objets de provocation et d’injures, déplore la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Des années qu’avec les associations nous interpellons, en vain, les pouvoir publics qui laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes, plutôt que d’adopter des mesures.”

 

“De janvier à mars, les dauphins se nourrissent dans des zones de pêche où le nombre de chalutiers pélagiques est important et se retrouvent régulièrement coincés dans les filets des bateaux. Il est urgent de mettre tous les moyens en œuvre pour stopper ces massacres et protéger les dauphins”, ajoute Stéphane Trifiletti, conseiller régional du même département et co-président du groupe écologiste. 

« Les pouvoirs publics laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes plutôt que d'adopter des mesures. »

“Chaque année, plus de 10 000 cétacés périssent dans le golfe de Gascogne sous l’effet de l’activité humaine (pêche intensive et non sélective), rappelle, quant à elle, Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente. Nous souhaitons interpeller Gilles Boeuf, conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université (Paris) et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, chargé du programme “One health : une seule santé” sur ces questions, à l’occasion de la séance plénière du 27 février. Nous ne pouvons pas reculer sans cesse sur le dossier de l’érosion de la biodiversité ! Il faut s’en emparer. “

 

Face aux échouages de centaines de petits cétacés, chaque année plus nombreux sur les plages du littoral atlantique, 15 députés emmenés par Nicolas Thierry, député  écologiste de la Gironde, ont réclamé, le 28 janvier dernier, dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche (JDD), l’interruption hivernale des méthodes de pêche non-sélectives.

Les élu·es écologistes espèrent que le gouvernement et la Région prendront très rapidement leurs responsabilités face à cette hécatombe.

La France dans le viseur de l'Europe

 “Nous assistons à la 6extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. Nous allons réunir l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions : périmètre de protection, allongement de la durée de la trêve hivernale, méthodes de pêche plus vertueuses, coopération entre acteurs économiques et environnementaux et prise en charge des animaux blessés… Sans volonté politique claire, les dauphins sont condamnés à disparaître du littoral français dans les années à venir. ”

 

La France est dans le viseur de la commission européenne pour son inaction face à ces prises accidentelles et a été menacée par l’Union européenne de sanctions financières en 2022.

 

Les élu.es suggèrent, à l’instar de l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, que la Région oriente les Fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) vers des financements de techniques de pêche alternatives ou des formations de sensibilisation.

Cette action doit être menée avec les régions voisines à la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et les Pays de la Loire, également concernées par ces échouages, et avec l’Union européenne.

« Nous assistons à la 6e extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. »

Retour sur la table ronde des droits du fleuve Charente (Rochefort, 28 janvier)

Les élu·es écologistes de Charente-Maritime au Conseil régional, Stéphane Trifiletti et Katia Bourdin, ont organisé, le 28 janvier à Rochefort, une table ronde sur l’opportunité et la faisabilité d’une reconnaissance des droits du fleuve Charente.
Les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau étaient également présents. Le conseiller départemental de Charente-Maritime Jean-Marc Soubeste fut le grand témoin de cette réunion publique, qui s’est conclue par l’inauguration d’une plaque symbolique.

Nouvelle-Zélande, Colombie, Inde, Espagne, Corse, Loire… À travers le monde, plusieurs fleuves et écosystèmes ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été dotés d’une personnalité juridique propre : à ce titre, ils doivent être respectés et préservés pour leur valeur au service des générations présentes et futures, mais aussi des autres espèces.

Lors de la table ronde de Rochefort, les élu·es écologistes ont proposé des pistes pour faire reconnaître les droits du fleuve Charente, ceux de la Nature et donc les droits de chacun·e à vivre dans un environnement sain. Une cinquantaine de personnes étaient présentes.

« Si le fleuve est corrompu, pollué, abîmé, c’est aussi le cas de toutes celles et ceux dont la vie est entrelacée au fleuve. »

Bruno Latour, sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences (1947-2022).

« En février 2022, nous avions déposé une motion pour défendre les droits du fleuve Charente. Elle n’a pas été votée, a rappelé le conseiller régional Stéphane Trifiletti. Or, il y a urgence : ce fleuve est victime d’un déficit structurel avec des étiages sévères, des pollutions diffuses, et menace d’inondation. Nous souhaitons contribuer à sa reconnaissance et à celle des écosystèmes. »

« Le destin des hommes et des fleuves a toujours été lié. Il nous appartient de considérer la dimension nourricière, elle nous inspire le respect et l’humilité », a quant à elle souligné la conseillère régionale Katia Bourdin.

« Comme le dit le chef indien Raoni : « je suis la rivière et la rivière est moi » », a cité l’eurodéputée Marie Toussaint, avocate. Nous devons reconnaître et non « donner » des droits à la nature. Nous devons passer de la réflexion du bien commun vers celle d’un commun naturel. Les arbres, les poissons ne sont pas des biens communs mais des communs naturels. Nous avons obtenu des victoires avec la COP (Conférence des parties) de la biodiversité sur la reconnaissance des droits du vivant », se réjouit-elle.

« Le destin des hommes et des fleuves a toujours été lié. Il nous appartient de considérer la dimension nourricière, elle nous inspire le respect et l’humilité », a quant à elle souligné la conseillère régionale Katia Bourdin.

 

« Comme le dit le chef indien Raoni : « je suis la rivière et la rivière est moi » », a cité l’eurodéputée Marie Toussaint, avocate. Nous devons reconnaître et non « donner » des droits à la nature. Nous devons passer de la réflexion du bien commun vers celle d’un commun naturel. Les arbres, les poissons ne sont pas des biens communs mais des communs naturels. Nous avons obtenu des victoires avec la COP (Conférence des parties) de la biodiversité sur la reconnaissance des droits du vivant », se réjouit-elle.

« L’océan, la mer et le fleuve sont des puits de carbone, des espaces remarquables, il faut les préserver, souligne l’eurodéputé Benoît Biteau. Par ailleurs, 80% des pollutions en mer sont d’origine agricole et 100% sont d’origine terrestre. Et une prairie élimine davantage les pollutions des eaux qu’une station d’épuration. Il est important de revenir sur des zones de stockage naturel de l’eau  – des zones humides, des prairies –  pour préserver la ressource en eau ».

 

La table ronde s’est clôturée à 17h par l’inauguration d’une plaque symbolique de « Déclaration des droits du fleuve Charente » pour impulser l’obtention d’une personnalité juridique au fleuve Charente.

 

« Nous allons continuer à être actifs en tant qu’élu·es pour faire changer la gouvernance de l’eau, indique Jean-Marc Soubeste, conseiller départemental de Charente-Maritime. À partir de cette plaque et de cette réunion publique, organisons-nous pour faire des droits du fleuve Charente une réalité, tout ceci avec l’appui des citoyen·nes. »

 

La suite reste à écrire ensemble : droitsfleuvecharente@gmail.com

Table ronde sur les droits du fleuve Charente le samedi 28 janvier à Rochefort

Les élu·es écologistes de Charente-Maritime au Conseil régional, Stéphane Trifiletti et Katia Bourdin, et la conseillère régionale de Charente Françoise Coutant organisent une table ronde sur l’opportunité et la faisabilité d’une reconnaissance des droits du fleuve Charente.

Les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau interviendront lors de cette réunion publique, qui se déroulera à Rochefort, au Forum des marais atlantiques, le samedi 28 janvier à partir de 15h.

 

À travers le monde, plusieurs fleuves ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été dotés d’une personnalité juridique propre : à ce titre, ils doivent être respectés et préservés pour leur valeur au service des générations présentes et futures, mais aussi des autres espèces.

 

Lors de cette table ronde ouverte à toutes et tous, nous proposerons des pistes afin de faire reconnaître les droits de la Nature et donc les droits de chacun·e à vivre dans un environnement sain. Au programme de l’après-midi :

  • 14h : conférence de presse
  • 14h30 : accueil café dans le hall du forum
  • 15h : table ronde avec Marie Toussaint et Benoît Biteau
  • à partir de 17h : inauguration d’une plaque symbolique de “Déclaration des droits du fleuve Charente”

Vous trouverez ci-contre le dossier de presse détaillé :

INVITATION PRESSE – Visite du site d’implantation potentielle de Pure Salmon & journée d’échanges avec des élu·es écologistes au Verdon-sur-Mer (Gironde) le vendredi 27 janvier 2023

En soutien au collectif “Eaux Secours Agissons !” opposé au projet d’implantation d’une méga-usine de saumons Pure Salmon au Verdon-sur-mer (Gironde), les député∙es européen∙nes Caroline Roose, Marie Toussaint et Benoît Biteau, respectivement membre de la commission pêche, membre de la commission environnement, santé publique & sécurité alimentaire et 1er vice-président de la commission agriculture & développement rural, se rendront sur place le vendredi 27 janvier pour une journée d’échanges avec les militant∙es et les élu∙es locaux∙ales.

 Seront notamment présent∙es :

  • Christine Seguinau, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Katia Bourdin, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Nicolas Thierry, député de Gironde et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
  • Laure Curvale, vice-présidente du Département de la Gironde
  • Bruno Béziade, conseiller départemental de la Gironde

Nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au Verdon-sur-mer à l’arrivée du bac (19 avenue du phare de Cordouan).

 

Pour les Charentais-Maritimes, un bac part de Royan à 9h45 et arrive 30 minutes plus tard au Verdon.

 

De 10h30 à 11h30, nous visiterons les abords du site sur lequel le projet est prévu. Les opposants au projet expliqueront les raisons pour lesquelles ce projet est une aberration, en rupture avec les réglementations environnementales et les objectifs de la France en matière de protection de la ressource en eau, de lutte contre l’effondrement de la biodiversité et de bien-être animal.

 

À 11h45, les participant∙es (re)prendront le bac jusqu’à Royan et déjeuneront au Mogador, 8 rue de la Tartane. La réservation est prévue pour 12h30. Merci de nous prévenir si vous souhaitez vous joindre à ce déjeuner.

 

Pour clôturer ce rendez-vous, nous organisons une conférence de presse au Garden tennis 4 allée des Rochers à Royan de 14h à 15h où nous vous espérons nombreux. Les membres du collectif opposé au projet Pure Salmon, ainsi que les élu∙es présent∙es prendront la parole et répondront à vos questions.

 

Plusieurs annonces importantes vous seront communiquées quant à la suite de la mobilisation contre ce projet.

Si vous ne pouvez pas être présent∙e physiquement, nous avons la possibilité de permettre la visio-conférence.

Merci de nous indiquer par retour de mail si cet outil vous serait utile.