Les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine soutiennent le « Village de l’Eau » organisé dans les Deux-Sèvres du 16 au 21 juillet.
« Nous restons engagés dans la lutte contre l’accaparement de l’eau par une minorité, souligne Stéphane Trifiletti, coprésident du groupe écologiste à la Région Nouvelle-Aquitaine et élu de Charente-Maritime. Nous condamnons toute violence et prônons le dialogue et l’apaisement dans nos territoires. Il faut enfin répondre aux enjeux du partage de l’eau comme matrice du vivant et bien commun. »
« La semaine dernière, le tribunal administratif de Poitiers a annulé l’autorisation de l’État sur les volumes de prélèvements d’eau pour l’irrigation agricole dans le bassin du Marais poitevin. Ces volumes étaient totalement disproportionnés par rapport à la disponibilité de la ressource, explique Christine Graval, conseillère régionale dans la Vienne. Dans le détail, cette décision de justice démontre que, loin de substituer la consommation d’eau en été par celle stockée dans les bassines, ces projets augmentent la consommation totale d’eau par une minorité d’agriculteurs irrigants. Il est indispensable que la gouvernance de l’eau soit élargie pour aboutir à une meilleure gestion de la ressource et à un partage équilibré et juste pour les différents usages, insiste-elle. C’est ainsi que nous sortirons des conflits et que nous trouverons des solutions durables face au changement climatique, y compris pour l’agriculture que nous devons accompagner fortement vers la transition agroécologique. »
Quant à Nicolas Gamache, élu régional dans les Deux Sèvres, il rappelle « la nécessité urgente d’un moratoire sur tous les projets de mégabassines. Il faut sortir des caricatures et de l’affrontement stérile. L’État doit redevenir garant de l’intérêt général et écouter les élus locaux et la société civile, à commencer par les scientifiques, les associations environnementales et les acteurs agricoles dans leur pluralité ».
Les élu·es régionaux écologistes soulignent que « ce moratoire s’inscrit comme une mesure partagée du programme du Nouveau Front populaire ». Ils saluent « l’évolution de la position du Parti socialiste sur ce moratoire » et espèrent « qu’il sera mis en œuvre rapidement, en cohérence avec la volonté des électrices et électeurs qui ont placé le NFP en tête lors des dernières élections législatives ».
Les 19 élu·es écologistes concluent : « Sortir des conflits autour de l’eau, c’est notre responsabilité maintenant et nous continuerons à travailler pour construire des solutions adaptées à l’évolution de la ressource et à l’accélération du changement climatique. Nous espérons que l’État sera dans la même démarche d’apaisement cette semaine dans les Deux-Sèvres ».