Eau

Mégabassines : stopper la criminalisation et rouvrir le dialogue

 Alors que la sécheresse sévit toujours en France et dans notre région, neuf militants anti-bassines comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Niort ce vendredi 8 septembre pour avoir organisé une manifestation. Les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine leur apportent leur soutien et rappellent que ces réserves artificielles représentent, de l’avis des scientifiques, une maladaptation au changement climatique qui met en danger l’avenir de notre agriculture et de nos territoires.

Les étés 2022 et 2023 ont été marqués par des sécheresses importantes : les nappes souterraines sont à des niveaux historiquement bas. De nombreux départements subissent des restrictions d’eau. Face à ce phénomène qui s’amplifie d’année en année, rendant visible le réchauffement climatique, Alain Rousset et sa majorité régionale persistent à soutenir la création de mégabassines, au diapason de l’État qui, lui, va jusqu’à criminaliser les opposants. Ces réserves creusées dans la terre visant à stocker en plein air de l’eau puisée dans les nappes superficielles en hiver, afin que quelques agriculteurs en disposent l’été.

Ce modèle est pour nous le symbole de la maladaptation d’une solution face à la crise de l’eau, et nous refusons ce choix, comme de nombreux experts scientifiques.

Fin août, le « convoi de l’eau », périple à vélo de Lezay (Deux-Sèvres) à Paris, a porté ce message et sensibilisé les habitants des campagnes traversées, réaffirmant la non-violence de l’immense majorité des opposants aux mégabassines. Pour éviter l’accaparement d’un bien commun vital et sortir de cette guerre de l’eau, la demande d’un moratoire a été portée jusqu’à la préfète en charge du bassin Loire-Bretagne. Les travaux pour la création d’une troisième retenue artificielle dans les Deux-Sèvres ont pourtant été lancés le 28 août.

« C’est une provocation inutile et mortifère. Ce n’est pas quand elles seront construites qu’on pourra rouvrir le débat ! »

Alors que s’ouvre le procès de neuf militants anti-bassines ce vendredi 8 septembre au tribunal correctionnel de Niort (Deux-Sèvres), suite à la manifestation de Sainte-Soline du 25 mars, le groupe écologiste au Conseil régional souhaite apporter tout son soutien aux neuf activistes.

 

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées. Elle réside notamment dans une évolution des pratiques agricoles vers des cultures moins gourmandes en eau », souligne Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres.

 

« Nous demandons à l’Etat de cesser la criminalisation des militants écologistes et à la Région de ne plus cautionner la confiscation de l’eau, bien commun, par une minorité d’agriculteurs »  résume Stéphane Trifiletti.

 

Une autre trajectoire est possible : dans la Vienne, alors que le projet de trente bassines sur le bassin du Clain fait polémique, élus et associations ont pris l’initiative d’un projet territorial de gestion de l’eau « PTGE » citoyen pour une gestion de l’eau plus juste et démocratique.

 

« Alors qu’une étude approfondie, “hydrologie, milieux, usages et climat” a été réalisée pour déterminer objectivement la meilleure stratégie de gestion de l’eau, nous pensons souhaitable de rouvrir le dialogue sur de bonnes bases et avec toutes les parties prenantes. »

Où est la non-violence chez les promoteurs des méga-bassines ?

La propriété d’un militant de Nature Environnement 17 (Charente- Maritime) a été vandalisée en marge de la manifestation à l’appel de la FNSEA 17, de l’association d’irrigants Aquanide, et des Jeunes Agriculteurs Charente-Maritime hier à la Rochelle. Le groupe écologiste, solidaire & citoyen lui apporte son soutien ainsi qu’à sa famille, menacée et insultée et condamne cette tentative d’intimidation.

« Une telle attaque est inacceptable, condamne Stéphane Trifiletti, élu régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe écologiste, solidaire & citoyen. Dégradations de la voie publique, entrave à la libre circulation, violation et dégradation de domicile, insultes et menaces : un tel comportement discrédite les revendications déjà contestables de certains agriculteurs venus manifester ce mercredi 22 mars à la Rochelle. Nous espérons que de tels actes feront l’objet des plus promptes poursuites. »

"Les écologistes réclament un débat d'idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l'eau et de protection des milieux et des filières locales."

Nature Environnement 17 est une association agréée par l’État et reconnue d’intérêt général pour ses actions qu’elle mène depuis plus de 50 ans dans la connaissance, l’éducation, la conservation et la défense de l’environnement. C’est notamment l’une des principales structures qui portent depuis des années, et avec succès, les recours pour faire respecter le code de l’environnement et la loi sur l’eau face aux projets de méga-bassines dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine.

 

« Ces actes d’intimidations, ces insultes sont des appels à la violence et à la vengeance particulièrement condamnables, souligne Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. Les écologistes réclament un débat d’idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l’eau et de protection des milieux et des filières locales : il est urgent que nous soyons entendus. »

 

« Nature Environnement 17 mène ces missions juridiques pour défendre et préserver nos communs, donc pour l’intérêt général. Nous condamnons fermement ces méthodes violentes pour tenter d’intimider ses membres » conclut Stéphane Trifiletti.

Bassines : la Région doit clarifier sa position

Lors de la commission permanente du lundi 13 mars, la majorité régionale a émis un avis “réservé” sur la révision des règles de gestion des eaux du bassin de la rivière Boutonne. Une attitude bien trop timorée, voire ambigüe, alors que cette révision vise à permettre aux agriculteurs irrigants des niveaux de prélèvement d’eau insupportables pour les milieux naturels. À terme, cette révision a pour objectif de rendre possible la construction de 21 nouvelles mégabassines en Charente-Maritime !

Les élu·es écologistes ont voté contre cet avis bien insuffisant pour infléchir une situation de plus en plus conflictuelle, sous la pression de l’agro-industrie, avec la complicité  de l’Etat.

Les effets du dérèglement climatique sont déjà visibles, les sécheresses se multiplient, les zones humides et la biodiversité sont à l’agonie. Nous plaidons pour une baisse de la consommation d’eau et un meilleur partage de cette ressource et demandons que la Région cesse son double discours.

Depuis plus de trente ans, la rivière Boutonne – qui coule dans les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime, et se jette dans le fleuve Charente -, et les nappes souterraines atteignent presque chaque été des seuils critiques. En cause : une pluviométrie insuffisante, des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et le développement de cultures très gourmandes en eau. 

 

Dans ce contexte dégradé, la révision du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Boutonne, qui va maintenir des volumes prélevables insoutenables jusqu’en 2027, est un non-sens.

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles. »

« Cette décision est motivée par le projet de réaliser à terme 21 nouvelles bassines sur la Boutonne, alors que le Tribunal de Poitiers a annulé leur autorisation en février 2021, dénonce Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. La France est actuellement en pleine sécheresse hivernale. La recharge des nappes souterraines est tardive et insuffisante, l’été s’annonce difficile. La situation est grave. Aussi, nous demandons à la Région de ne plus cautionner la confiscation de l’eau, bien commun, par une minorité d’agriculteurs irrigants. Il faut prendre des mesures d’anticipation pour enfin changer les pratiques agricoles : produire moins de maïs, sortir des pesticides, économiser et mieux partager l’eau. »

 

Une autre trajectoire est possible : dans la Vienne, alors que le projet de trente bassines sur le bassin du Clain fait polémique, citoyens, élus et associations ont pris l’initiative d’un projet territorial de gestion de l’eau “PTGE” pour une gestion de l’eau plus juste et démocratique. Un collectif de 14 associations a également demandé, le 9 mars dernier, un moratoire immédiat sur les projets de réserves de substitution et dénoncent le passage en force que constitue la construction des réserves de Mauzé-sur-le-Mignon et de Sainte-Soline malgré les recours.

 

 

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles, souligne Christine Graval, conseillère régionale de Vienne. Nous cherchons un vrai partage de l’eau, en accord avec la loi sur l’eau et les milieux naturels et basé sur la réalité de la ressource. »

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres : « La Région Nouvelle-Aquitaine doit cesser de soutenir, de manière plus ou moins déguisée, un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique, avec des économies d’eau, notamment en changeant les variétés cultivées. »

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen soutient depuis toujours la mobilisation contre les mégabassines. Alors qu’un grand rassemblement est prévu le week-end du 25 mars, les élu-e-s écologistes rappellent leur attachement au juste partage de l’eau, bien commun, et à la non-violence.

Retour sur la table ronde des droits du fleuve Charente (Rochefort, 28 janvier)

Les élu·es écologistes de Charente-Maritime au Conseil régional, Stéphane Trifiletti et Katia Bourdin, ont organisé, le 28 janvier à Rochefort, une table ronde sur l’opportunité et la faisabilité d’une reconnaissance des droits du fleuve Charente.
Les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau étaient également présents. Le conseiller départemental de Charente-Maritime Jean-Marc Soubeste fut le grand témoin de cette réunion publique, qui s’est conclue par l’inauguration d’une plaque symbolique.

Nouvelle-Zélande, Colombie, Inde, Espagne, Corse, Loire… À travers le monde, plusieurs fleuves et écosystèmes ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été dotés d’une personnalité juridique propre : à ce titre, ils doivent être respectés et préservés pour leur valeur au service des générations présentes et futures, mais aussi des autres espèces.

Lors de la table ronde de Rochefort, les élu·es écologistes ont proposé des pistes pour faire reconnaître les droits du fleuve Charente, ceux de la Nature et donc les droits de chacun·e à vivre dans un environnement sain. Une cinquantaine de personnes étaient présentes.

« Si le fleuve est corrompu, pollué, abîmé, c’est aussi le cas de toutes celles et ceux dont la vie est entrelacée au fleuve. »

Bruno Latour, sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences (1947-2022).

« En février 2022, nous avions déposé une motion pour défendre les droits du fleuve Charente. Elle n’a pas été votée, a rappelé le conseiller régional Stéphane Trifiletti. Or, il y a urgence : ce fleuve est victime d’un déficit structurel avec des étiages sévères, des pollutions diffuses, et menace d’inondation. Nous souhaitons contribuer à sa reconnaissance et à celle des écosystèmes. »

« Le destin des hommes et des fleuves a toujours été lié. Il nous appartient de considérer la dimension nourricière, elle nous inspire le respect et l’humilité », a quant à elle souligné la conseillère régionale Katia Bourdin.

« Comme le dit le chef indien Raoni : « je suis la rivière et la rivière est moi » », a cité l’eurodéputée Marie Toussaint, avocate. Nous devons reconnaître et non « donner » des droits à la nature. Nous devons passer de la réflexion du bien commun vers celle d’un commun naturel. Les arbres, les poissons ne sont pas des biens communs mais des communs naturels. Nous avons obtenu des victoires avec la COP (Conférence des parties) de la biodiversité sur la reconnaissance des droits du vivant », se réjouit-elle.

« Le destin des hommes et des fleuves a toujours été lié. Il nous appartient de considérer la dimension nourricière, elle nous inspire le respect et l’humilité », a quant à elle souligné la conseillère régionale Katia Bourdin.

 

« Comme le dit le chef indien Raoni : « je suis la rivière et la rivière est moi » », a cité l’eurodéputée Marie Toussaint, avocate. Nous devons reconnaître et non « donner » des droits à la nature. Nous devons passer de la réflexion du bien commun vers celle d’un commun naturel. Les arbres, les poissons ne sont pas des biens communs mais des communs naturels. Nous avons obtenu des victoires avec la COP (Conférence des parties) de la biodiversité sur la reconnaissance des droits du vivant », se réjouit-elle.

« L’océan, la mer et le fleuve sont des puits de carbone, des espaces remarquables, il faut les préserver, souligne l’eurodéputé Benoît Biteau. Par ailleurs, 80% des pollutions en mer sont d’origine agricole et 100% sont d’origine terrestre. Et une prairie élimine davantage les pollutions des eaux qu’une station d’épuration. Il est important de revenir sur des zones de stockage naturel de l’eau  – des zones humides, des prairies –  pour préserver la ressource en eau ».

 

La table ronde s’est clôturée à 17h par l’inauguration d’une plaque symbolique de « Déclaration des droits du fleuve Charente » pour impulser l’obtention d’une personnalité juridique au fleuve Charente.

 

« Nous allons continuer à être actifs en tant qu’élu·es pour faire changer la gouvernance de l’eau, indique Jean-Marc Soubeste, conseiller départemental de Charente-Maritime. À partir de cette plaque et de cette réunion publique, organisons-nous pour faire des droits du fleuve Charente une réalité, tout ceci avec l’appui des citoyen·nes. »

 

La suite reste à écrire ensemble : droitsfleuvecharente@gmail.com

Bassines : les élu·es écologistes dénoncent un premier financement de la Région

Lors la commission permanente du lundi 6 février 2023, l’exécutif de la Région Nouvelle-Aquitaine s’apprête à financer une partie du protocole bassines dans les Deux-Sèvres. Les élu·es écologistes dénoncent un passage en force et un choix délétère.

Une subvention de 20 000 euros à la Coop de l’eau, qui porte les projets de bassines dans les Deux-Sèvres, est inscrite à l’ordre du jour de la commission permanente du 6 février. Ce financement destiné à « accroître la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles » servira en réalité à financer une étude sur la biodiversité sur les secteurs concernés par la création des 4 premières bassines. La Coop de l’eau va ainsi être aidée par la Région pour étudier les dégâts qu’elle va elle-même occasionner sur la biodiversité.

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres « c’est un passage en force sournois : ce soutien aux bassines a été noyé dans une délibération prévoyant d’autres ouvrages hydrauliques. Ce qui devait être la colonne vertébrale du protocole d’accord des Deux-Sèvres, la biodiversité, n’est plus qu’un alibi. » Les élu·es écologistes dénoncent une grave erreur de la majorité régionale avec cette délibération qui inaugure les financements régionaux de ces réserves d’eau très controversées, et sévèrement contestées par des scientifiques.  

« L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l'environnement, pas l’inverse ! »

« La Coop de l’eau semble arriver à ses fins, poursuit Nicolas Gamache. Nous demandons le retrait immédiat de ce dossier car il n’est pas question de laisser la Région Nouvelle-Aquitaine subventionner une étude qui permettrait de soutenir un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l’environnement, pas l’inverse ! »

Table ronde sur les droits du fleuve Charente le samedi 28 janvier à Rochefort

Les élu·es écologistes de Charente-Maritime au Conseil régional, Stéphane Trifiletti et Katia Bourdin, et la conseillère régionale de Charente Françoise Coutant organisent une table ronde sur l’opportunité et la faisabilité d’une reconnaissance des droits du fleuve Charente.

Les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau interviendront lors de cette réunion publique, qui se déroulera à Rochefort, au Forum des marais atlantiques, le samedi 28 janvier à partir de 15h.

 

À travers le monde, plusieurs fleuves ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été dotés d’une personnalité juridique propre : à ce titre, ils doivent être respectés et préservés pour leur valeur au service des générations présentes et futures, mais aussi des autres espèces.

 

Lors de cette table ronde ouverte à toutes et tous, nous proposerons des pistes afin de faire reconnaître les droits de la Nature et donc les droits de chacun·e à vivre dans un environnement sain. Au programme de l’après-midi :

  • 14h : conférence de presse
  • 14h30 : accueil café dans le hall du forum
  • 15h : table ronde avec Marie Toussaint et Benoît Biteau
  • à partir de 17h : inauguration d’une plaque symbolique de “Déclaration des droits du fleuve Charente”

Vous trouverez ci-contre le dossier de presse détaillé :

INVITATION PRESSE – Visite du site d’implantation potentielle de Pure Salmon & journée d’échanges avec des élu·es écologistes au Verdon-sur-Mer (Gironde) le vendredi 27 janvier 2023

En soutien au collectif “Eaux Secours Agissons !” opposé au projet d’implantation d’une méga-usine de saumons Pure Salmon au Verdon-sur-mer (Gironde), les député∙es européen∙nes Caroline Roose, Marie Toussaint et Benoît Biteau, respectivement membre de la commission pêche, membre de la commission environnement, santé publique & sécurité alimentaire et 1er vice-président de la commission agriculture & développement rural, se rendront sur place le vendredi 27 janvier pour une journée d’échanges avec les militant∙es et les élu∙es locaux∙ales.

 Seront notamment présent∙es :

  • Christine Seguinau, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Katia Bourdin, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Nicolas Thierry, député de Gironde et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
  • Laure Curvale, vice-présidente du Département de la Gironde
  • Bruno Béziade, conseiller départemental de la Gironde

Nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au Verdon-sur-mer à l’arrivée du bac (19 avenue du phare de Cordouan).

 

Pour les Charentais-Maritimes, un bac part de Royan à 9h45 et arrive 30 minutes plus tard au Verdon.

 

De 10h30 à 11h30, nous visiterons les abords du site sur lequel le projet est prévu. Les opposants au projet expliqueront les raisons pour lesquelles ce projet est une aberration, en rupture avec les réglementations environnementales et les objectifs de la France en matière de protection de la ressource en eau, de lutte contre l’effondrement de la biodiversité et de bien-être animal.

 

À 11h45, les participant∙es (re)prendront le bac jusqu’à Royan et déjeuneront au Mogador, 8 rue de la Tartane. La réservation est prévue pour 12h30. Merci de nous prévenir si vous souhaitez vous joindre à ce déjeuner.

 

Pour clôturer ce rendez-vous, nous organisons une conférence de presse au Garden tennis 4 allée des Rochers à Royan de 14h à 15h où nous vous espérons nombreux. Les membres du collectif opposé au projet Pure Salmon, ainsi que les élu∙es présent∙es prendront la parole et répondront à vos questions.

 

Plusieurs annonces importantes vous seront communiquées quant à la suite de la mobilisation contre ce projet.

Si vous ne pouvez pas être présent∙e physiquement, nous avons la possibilité de permettre la visio-conférence.

Merci de nous indiquer par retour de mail si cet outil vous serait utile.

Soutien aux manifestant·es anti-mégabassines dont les procès se déroulent à La Rochelle et à Niort les 5 et 6 janvier

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte son soutien aux sept personnes appelées à comparaître ce début janvier pour avoir participé à des manifestations contre les mégabassines.

Le 5 janvier, deux personnes accusées d’avoir participé au débâchage de la bassine de Cram-Chaban (Charente-Maritime) le 6 novembre 2021 vont être jugées au tribunal de la Rochelle. Le 6 janvier, cinq autres personnes, dont trois agriculteurs, seront jugées au tribunal de Niort pour l’envahissement, le 22 septembre 2021, de la bassine en construction de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres).

Or, lors de la première manifestation, ce ne sont pas deux mais près de 3000 personnes qui participaient, en coupant la bâche et en démontant la pompe, au désarmement d’une bassine construite et remplie illégalement depuis des années  à Cram-Chaban. La deuxième manifestation avait mobilisé des centaines de personnes, y compris du monde paysan, pour combattre ces dispositifs qui maintiennent une agriculture productiviste.

La justice décide aujourd’hui d’isoler quelques personnes pour tenter d’affaiblir la mobilisation contre les projets de mégabassines.

« La lutte pour le partage de l’eau est une question vitale, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine. Nous résistons contre ces infrastructures qui accaparent l’eau, un bien commun, et dégradent la ressource. »

« Les bassines ne concernent qu'une poignée d'agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste. 10 % d'agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l'eau et priver d'un bien commun les 90 % restants »,

« Les bassines ne concernent qu’une poignée d’agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste, précise Christine Graval, conseillère régionale écologiste de la Vienne. Principalement des cultures de maïs destinées à l’alimentation du bétail et à l’exportation. Et non des productions maraîchères qui vont servir localement à l’alimentation. Résultat : 10 % d’agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l’eau et priver d’un bien commun les 90 % restants », détaille l’élue qui a participé à la manifestation anti-bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres – département où 16 bassines sont en projet) les 29 et 30 octobre derniers.

 

« Ces mobilisations auxquelles nous participons en nombre montrent que la société refuse un modèle qui assèche et empoisonne les sols au profit de lobbys industriels et d’une minorité d’irrigants, explique Françoise Coutant, conseillère régionale écologiste de Charente, où 7 bassines sont prévues. Face à la nécessité de s’adapter aux futures sécheresses , nous prônons d’autres leviers à développer en priorité : l’agroécologie, le changement des cultures, le retour des prairies et l’amélioration de la qualité des sols pour qu’ils retiennent l’eau naturellement. », explique-t-elle.

 

« Nous réclamons une totale transparence, justice et démocratie dans cette affaire », conclut Katia Bourdin, conseillère régionale de Charente-Maritime.

 

Le groupe écologiste rappelle sa solidarité sans faille avec les sept personnes inculpées. Il invite chacune et chacun à être présent·es à leurs côtés devant les tribunaux les 5 et 6 janvier, puis à revenir manifester pour stopper les mégabassines le 25 mars prochain en Poitou-Charentes.

LGV, HVE, Bassines : les écologistes s’opposent au budget régional 2023

Lors de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine de ce jeudi 15 décembre 2022, les élu·es du groupe Écologiste, solidaire et citoyen ont voté contre le budget 2023 présenté par la majorité d’Alain Rousset.

« Ce budget 2023 vient – s’il fallait encore l’expliquer – parfaitement illustrer pourquoi les écologistes ne font plus partie de la majorité régionale, souligne Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et co-présidente du groupe Écologiste, solidaire et citoyen. LGV, HVE, bassines : toutes les lignes rouges sont franchies, au détriment des politiques de transition. »

 

Les écologistes dénoncent notamment le provisionnement de 887 millions d’euros pour le projet GPSO (Grand projet du Sud-Ouest) de lignes à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Préférant financer la rénovation des lignes existantes, le groupe écologiste a déposé une série d’amendements pour inviter la Région à réorienter ces fonds vers la régénération des lignes du quotidien, l’achat de rames de TER supplémentaires et la modernisation de la ligne POLT. Tous ont été rejetés par la majorité.

 

« Alors que la capacité d’investissement de la Région se réduit dans le contexte économique actuel, Alain Rousset préfère persister dans son obsession, qui va coûter une fortune, ravager l’environnement et ne faire gagner que quelques minutes aux usagers », alerte Christine Seguinau.

« Ce budget 2023 vient - s’il fallait encore l’expliquer - parfaitement illustrer pourquoi les écologistes ne font plus partie de la majorité régionale : LGV, HVE, bassines... toutes les lignes rouges sont franchies, au détriment des politiques de transition. »

Autre point de rupture entre écologistes et socialistes : le soutien au label HVE (Haute valeur environnementale). « Le modèle des lycées agricoles va s’orienter vers la HVE, déplore Stéphane Trifiletti, co-président du groupe. Or cette certification n’encourage en rien à sortir des pesticides et engrais de synthèse, pire, elle permet de poursuivre l’usage de pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques). La Région fait une erreur majeure en faisant de ce label sa priorité dans les politiques agricoles. »

 

Les élu·es écologistes s’inquiètent également des financements que la Région pourraient désormais débloquer pour la construction des « méga-bassines ».

 

« La Région annonce dans la présentation de ce budget qu’elle va mobiliser – a minima – les fonds européens pour financer les bassines, alerte Stéphane Trifiletti. Ce serait 4 millions d’euros par an, et peut-être davantage si la Région abonde avec ses fonds propres, qui pourraient être détournés vers ces ouvrages néfastes pour l’environnement. C’est une folie ! »