Communiqués de presse

Dauphins échoués : “Il faut arrêter le massacre !”

En deux mois seulement, 367 cadavres de dauphins ont échoué sur la côte atlantique. Le 18 février, un énième cétacé mort a été retrouvé en mer au large de la Vendée. Atrocement mutilé et volontairement scarifié, il portait la mention “Sea Sheperd PD” [sic]. Il a été exposé, accompagné d’un autre cadavre de cétacé, par l’ONG le lendemain sur le Vieux Port de la Rochelle pour sensibiliser le public aux captures accidentelles de cétacés. 

Les élu·es écologistes de la Région dénoncent ce massacre abject ainsi que la mention homophobe et demandent au gouvernement d’agir pour protéger les dauphins, victimes de certaines techniques de pêche. Ils souhaitent réunir au plus vite l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions

Sea Shepherd France a décidé de porter plainte et réclame, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrêt de la pêche en période hivernale, lorsque les dauphins se rapprochent de la côte et des zones de pêche où les marins les capturent accidentellement.

 

Les élu·es écologistes de la Région se joignent aux ONG pour demander la suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles, seule option pour protéger les dauphins. Ils enjoignent le gouvernement à prendre des mesures de protection des dauphins tandis que, le 24 février prochain, le Conseil d’Etat examinera le recours de l’association France nature environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté.

 

Des pouvoirs publics aux abonnés absents

“Depuis plusieurs années, ces échouages se sont généralisés et même banalisés. Certains font maintenant des dépouilles de dauphins des objets de provocation et d’injures, déplore la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Des années qu’avec les associations nous interpellons, en vain, les pouvoir publics qui laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes, plutôt que d’adopter des mesures.”

 

“De janvier à mars, les dauphins se nourrissent dans des zones de pêche où le nombre de chalutiers pélagiques est important et se retrouvent régulièrement coincés dans les filets des bateaux. Il est urgent de mettre tous les moyens en œuvre pour stopper ces massacres et protéger les dauphins”, ajoute Stéphane Trifiletti, conseiller régional du même département et co-président du groupe écologiste. 

« Les pouvoirs publics laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes plutôt que d'adopter des mesures. »

“Chaque année, plus de 10 000 cétacés périssent dans le golfe de Gascogne sous l’effet de l’activité humaine (pêche intensive et non sélective), rappelle, quant à elle, Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente. Nous souhaitons interpeller Gilles Boeuf, conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université (Paris) et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, chargé du programme “One health : une seule santé” sur ces questions, à l’occasion de la séance plénière du 27 février. Nous ne pouvons pas reculer sans cesse sur le dossier de l’érosion de la biodiversité ! Il faut s’en emparer. “

 

Face aux échouages de centaines de petits cétacés, chaque année plus nombreux sur les plages du littoral atlantique, 15 députés emmenés par Nicolas Thierry, député  écologiste de la Gironde, ont réclamé, le 28 janvier dernier, dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche (JDD), l’interruption hivernale des méthodes de pêche non-sélectives.

Les élu·es écologistes espèrent que le gouvernement et la Région prendront très rapidement leurs responsabilités face à cette hécatombe.

La France dans le viseur de l'Europe

 “Nous assistons à la 6extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. Nous allons réunir l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions : périmètre de protection, allongement de la durée de la trêve hivernale, méthodes de pêche plus vertueuses, coopération entre acteurs économiques et environnementaux et prise en charge des animaux blessés… Sans volonté politique claire, les dauphins sont condamnés à disparaître du littoral français dans les années à venir. ”

 

La France est dans le viseur de la commission européenne pour son inaction face à ces prises accidentelles et a été menacée par l’Union européenne de sanctions financières en 2022.

 

Les élu.es suggèrent, à l’instar de l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, que la Région oriente les Fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) vers des financements de techniques de pêche alternatives ou des formations de sensibilisation.

Cette action doit être menée avec les régions voisines à la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et les Pays de la Loire, également concernées par ces échouages, et avec l’Union européenne.

« Nous assistons à la 6e extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. »

Bassines : les élu·es écologistes dénoncent un premier financement de la Région

Lors la commission permanente du lundi 6 février 2023, l’exécutif de la Région Nouvelle-Aquitaine s’apprête à financer une partie du protocole bassines dans les Deux-Sèvres. Les élu·es écologistes dénoncent un passage en force et un choix délétère.

Une subvention de 20 000 euros à la Coop de l’eau, qui porte les projets de bassines dans les Deux-Sèvres, est inscrite à l’ordre du jour de la commission permanente du 6 février. Ce financement destiné à « accroître la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles » servira en réalité à financer une étude sur la biodiversité sur les secteurs concernés par la création des 4 premières bassines. La Coop de l’eau va ainsi être aidée par la Région pour étudier les dégâts qu’elle va elle-même occasionner sur la biodiversité.

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres « c’est un passage en force sournois : ce soutien aux bassines a été noyé dans une délibération prévoyant d’autres ouvrages hydrauliques. Ce qui devait être la colonne vertébrale du protocole d’accord des Deux-Sèvres, la biodiversité, n’est plus qu’un alibi. » Les élu·es écologistes dénoncent une grave erreur de la majorité régionale avec cette délibération qui inaugure les financements régionaux de ces réserves d’eau très controversées, et sévèrement contestées par des scientifiques.  

« L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l'environnement, pas l’inverse ! »

« La Coop de l’eau semble arriver à ses fins, poursuit Nicolas Gamache. Nous demandons le retrait immédiat de ce dossier car il n’est pas question de laisser la Région Nouvelle-Aquitaine subventionner une étude qui permettrait de soutenir un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique et le partage de la ressource en conformité avec le code de l’environnement, pas l’inverse ! »

Table ronde sur les droits du fleuve Charente le samedi 28 janvier à Rochefort

Les élu·es écologistes de Charente-Maritime au Conseil régional, Stéphane Trifiletti et Katia Bourdin, et la conseillère régionale de Charente Françoise Coutant organisent une table ronde sur l’opportunité et la faisabilité d’une reconnaissance des droits du fleuve Charente.

Les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau interviendront lors de cette réunion publique, qui se déroulera à Rochefort, au Forum des marais atlantiques, le samedi 28 janvier à partir de 15h.

 

À travers le monde, plusieurs fleuves ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été dotés d’une personnalité juridique propre : à ce titre, ils doivent être respectés et préservés pour leur valeur au service des générations présentes et futures, mais aussi des autres espèces.

 

Lors de cette table ronde ouverte à toutes et tous, nous proposerons des pistes afin de faire reconnaître les droits de la Nature et donc les droits de chacun·e à vivre dans un environnement sain. Au programme de l’après-midi :

  • 14h : conférence de presse
  • 14h30 : accueil café dans le hall du forum
  • 15h : table ronde avec Marie Toussaint et Benoît Biteau
  • à partir de 17h : inauguration d’une plaque symbolique de “Déclaration des droits du fleuve Charente”

Vous trouverez ci-contre le dossier de presse détaillé :

Un café-débat sur les trains du quotidien et la mobilité en Corrèze le samedi 28 janvier à Tulle

La conseillère régionale écologiste de Corrèze Amandine Dewaele organise un café-débat sur le thème des trains du quotidien et de la mobilité en Corrèze et en Limousin à Tulle, samedi 28 janvier.

Ouverture à la concurrence des TER, LGV, ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges- Toulouse)… tous ces sujets brûlants seront débattus durant ce café-mandat. “Nous aborderons la nécessité de rénover des lignes ferroviaires telle la POLT, d’améliorer l’offre, les fréquences et capacités des trains, la régularité des TER, de mettre en place de tarifs attractifs afin d’encourager l’usage de ce mode de transport décarboné. Plutôt que de développer deux LGV, coûteuses, longues à mettre en place et écocides,” souligne l’élue corrézienne.

Hervé Pineaud, cheminot, syndicaliste CGT et membre du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) de Nouvelle-Aquitaine sera l’invité de ce temps d’échange ouvert à toutes et tous.

Amandine Dewaele se tiendra à l’écoute des participant·es : elle souhaite porter la voix des Corréziens à la Région durant son mandat.

Rendez-vous samedi 28 janvier dès 17h au café La Dépaysante, 24-26 rue Jean Jaurès à Tulle.

Les élu·es écologistes de la Région appellent à participer à un grand rassemblement pour la modernisation des lignes ferroviaires le samedi 28 janvier à Bordeaux

Samedi 28 janvier 2023 à 14h, se tiendra à l’Athénée municipal de Bordeaux un grand rassemblement pour la modernisation des lignes ferroviaires existantes plutôt que la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) au coût pharaonique, à la taxe injuste, aux conséquences désastreuses pour l’environnement et la biodiversité.

Ce rassemblement est organisé à l’initiative d’élu·es, d’associations et collectifs citoyens  des territoires néo-aquitains et occitans impactés par le GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest). Il se justifie à plusieurs titres :

· le soutien à l’appel  de José-Antonio Santano, Jean-René Etchegaray et Pierre Hurmic, respectivement maires d’Irun, Bayonne et Bordeaux, pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire entre Bordeaux et le Pays Basque. Lire ici.

· l’entrée en vigueur pour la taxe spéciale d’équipement pour le financement du GPSO, qui va impacter une grande majorité des habitant·es et entreprises de 2340 communes en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

 

« Nous dénonçons l’injustice de ce nouvel impôt qui frappera les habitants et les entreprises de nombreuses communes pourtant éloignées d’une gare desservie, souligne Christine Seguinau, coprésidente du groupe écologiste, solidaire et citoyen. La LGV ne fait pas gagner de temps à ceux qui habitent à une heure de voiture de Bordeaux. Ce n’est pas pour eux une solution de mobilité de proximité. Nous sommes pour mettre les investissements sur le développement des trains du quotidien, ceux qui permettent d’aller travailler, étudier, se déplacer pour les loisirs… »

· le rapport du conseil d’orientation des infrastructures, qui doit définir les priorités de l’État en la matière pour les dix ans à venir, vient d’être publié et recommande clairement de mettre la priorité sur la mise à niveau des infrastructures existantes ; en terme de financement public, ce rapport confirme qu’il y a bien concurrence entre les projets de constructions de LGV et le maillage de tous nos territoires en transports en commun, pour accélérer l’indispensable décarbonation des mobilités.


« Nous rappelons qu’une modernisation des lignes existantes se chiffrerait à près de 8 milliards, selon les études, en comparaison des 14,3 milliards d’euros du GPSO, indique Christine Seguinau. On gagnerait donc 6 milliards en rénovant les lignes existantes vers Toulouse et Hendaye. Cela permettrait en parallèle d’investir massivement sur les infrastructures vieillissantes de tout le réseau ferré et donc sur les trains du quotidien. Actuellement la Région Nouvelle-Aquitaine a pris des engagements fermes pour financer les LGV mais n’a toujours pas programmé un euro sur les 900 millions promis dans le protocole des petites lignes de 2020. » 


À l’issue du rassemblement, les participant·es se rendront en cortège à la préfecture où une délégation remettra l’appel des trois maires.

INVITATION PRESSE – Visite du site d’implantation potentielle de Pure Salmon & journée d’échanges avec des élu·es écologistes au Verdon-sur-Mer (Gironde) le vendredi 27 janvier 2023

En soutien au collectif “Eaux Secours Agissons !” opposé au projet d’implantation d’une méga-usine de saumons Pure Salmon au Verdon-sur-mer (Gironde), les député∙es européen∙nes Caroline Roose, Marie Toussaint et Benoît Biteau, respectivement membre de la commission pêche, membre de la commission environnement, santé publique & sécurité alimentaire et 1er vice-président de la commission agriculture & développement rural, se rendront sur place le vendredi 27 janvier pour une journée d’échanges avec les militant∙es et les élu∙es locaux∙ales.

 Seront notamment présent∙es :

  • Christine Seguinau, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Katia Bourdin, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
  • Nicolas Thierry, député de Gironde et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
  • Laure Curvale, vice-présidente du Département de la Gironde
  • Bruno Béziade, conseiller départemental de la Gironde

Nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au Verdon-sur-mer à l’arrivée du bac (19 avenue du phare de Cordouan).

 

Pour les Charentais-Maritimes, un bac part de Royan à 9h45 et arrive 30 minutes plus tard au Verdon.

 

De 10h30 à 11h30, nous visiterons les abords du site sur lequel le projet est prévu. Les opposants au projet expliqueront les raisons pour lesquelles ce projet est une aberration, en rupture avec les réglementations environnementales et les objectifs de la France en matière de protection de la ressource en eau, de lutte contre l’effondrement de la biodiversité et de bien-être animal.

 

À 11h45, les participant∙es (re)prendront le bac jusqu’à Royan et déjeuneront au Mogador, 8 rue de la Tartane. La réservation est prévue pour 12h30. Merci de nous prévenir si vous souhaitez vous joindre à ce déjeuner.

 

Pour clôturer ce rendez-vous, nous organisons une conférence de presse au Garden tennis 4 allée des Rochers à Royan de 14h à 15h où nous vous espérons nombreux. Les membres du collectif opposé au projet Pure Salmon, ainsi que les élu∙es présent∙es prendront la parole et répondront à vos questions.

 

Plusieurs annonces importantes vous seront communiquées quant à la suite de la mobilisation contre ce projet.

Si vous ne pouvez pas être présent∙e physiquement, nous avons la possibilité de permettre la visio-conférence.

Merci de nous indiquer par retour de mail si cet outil vous serait utile.

Vœux à la presse 2023

Ce lundi 16 janvier, les élu·es du groupe écologiste, solidaire & citoyen présentaient leurs vœux à la presse pour 2023. L’occasion de revenir sur les sujets chauds de l’actualité régionale et d’évoquer les rendez-vous à venir.

Taxe spéciale d’équipement (TSE) pour le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse : non à la LGV, oui aux trains du quotidien !

Afin de financer le “Grand projet du Sud-Ouest” (GPSO), une taxe spéciale d’équipement (TSE) entrera en vigueur dès cette année. Cette taxe s’appliquera pendant quarante ans et concernera toutes les personnes physiques ou morales assujetties aux taxes foncières sur les propriétés bâties ou non bâties, à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autres locaux meublés non affectés à l’habitation principale et à la cotisation foncière des entreprises dans les communes situés à moins de soixante minutes par véhicule automobile d’une gare desservie par la future ligne à grande vitesse. 

2340 communes du grand Sud-Ouest seront assujetties à cette taxe. En Nouvelle-Aquitaine, une large part de la Gironde, des communes des Landes et du Lot-et-Garonne,  de Charente-Maritime, de Charente, de Dordogne, ainsi que de la pointe du Pays basque seront concernées.

 

« Nous dénonçons l’injustice de ce nouvel impôt qui frappera les habitants et les entreprises de nombreuses communes pourtant éloignées d’une gare desservie, souligne Christine Seguinau, coprésidente du groupe écologiste, solidaire et citoyen. La LGV ne fait pas gagner de temps à ceux qui habitent à une heure de voiture de Bordeaux. Ce n’est pas pour eux une solution de mobilité de proximité. Nous sommes pour mettre les investissements sur le développement des trains du quotidien, ceux qui permettent d’aller travailler, étudier, se déplacer pour les loisirs… 

Une fois encore, on reporte sur les particuliers ce qu’on ne veut pas prendre aux entreprises et aux plus aisés. En effet, le gouvernement a abandonné le projet de taxe sur les entreprises installées aux abords immédiats des gares LGV. Elles vont bénéficier de cette infrastructure mais n’y contribueront pas ou très peu. Nous considérons qu’il y a une rupture de l’égalité devant l’impôt avec cette taxe.

Rappelons qu’une modernisation des lignes existantes se chiffrerait à près de 8 milliards, selon les études, en comparaison des 14,3 milliards d’euros du GPSO. On gagnerait donc 6 milliards en rénovant les lignes existantes. »

 

Nous soutenons bien sûr la grande mobilisation qui se prépare le 28 janvier à Bordeaux et qui doit rassembler un grand nombre d’élu·es, d’associations et de citoyen·nes pour une alternative à ce projet d’un autre âge.

« Ce nouvel impôt est injuste. On reporte sur les particuliers, parfois très éloignés des gares, ce qu’on ne veut pas prendre aux plus aisés et aux entreprises, même quand elles bénéficieront particulièrement de ces infrastructures. »

Projet Pure Salmon

Pure Salmon, société singapourienne, annonce vouloir s’implanter au Verdon-sur-Mer pour créer une ferme-usine aquacole avec pour objectif de produire près de 10 000 tonnes de saumons par an sur une zone classée Natura 2000.

 

Mais de nombreuses problématiques se posent concernant ce projet, notamment la construction du site prévue dans une zone Natura 2000, la gestion de l’eau et des risques sanitaires liés à une grande concentration d’animaux. Face à ces inquiétudes, le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine avait déposé une motion au conseil régional pour demander des études et des procédures renforcées sur le projet Pure Salmon. Un collectif s’est constitué afin de s’opposer à ce projet démesuré. Il réunit des citoyens, des élu·es des différentes collectivités territoriales, des eurodéputés, des associations et des personnes reconnues pour leur engagement en matière de protection de l’environnement.

 

Pour l’heure, les élu·es régionaux avaient également sollicité la Préfète Fabienne Buccio en juin 2022. Nous renouvelons, avec les élu·es des autres collectivités, dans un courrier posté cette semaine, une demande d’audience à son successeur, le Préfet Etienne Guyot. Sur le terrain, nous donnons rendez-vous au Verdon-sur-Mer le vendredi 27 janvier, où des annonces importantes seront faites.

 

« Nos inquiétudes sont multiples, d’ordre environnemental, d’abord, souligne Christine Seguinau : quels seront les impacts sur l’eau et sur l’écosystème local ? Pour reproduire les conditions de vie des poissons, la température de l’eau doit être refroidie en permanence pour être maintenue entre 10 et 12°C. Quelle sera la consommation énergétique d’une telle usine ? La densité des animaux ne risque-t-elle pas de provoquer des épidémies au sein de l’élevage ? 

Certes, il faut créer des emplois dans le Nord Médoc mais pas en accaparant des milliers de m3 d’eau et en mettant en danger la nappe phréatique avec le risque élevé de salinisation. Sans oublier les problèmes de rejets dans l’estuaire. Nous sommes pour des activités à taille humaine, locales et vertueuses. »

Énergies renouvelables

Le 10 janvier, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables (EnR) dont l’ambition est de rattraper le retard de la France dans ce domaine. En 2021, les énergies renouvelables ne représentaient que 19,3 % de la consommation finale brute en France. Le mix énergétique de la Nouvelle-Aquitaine comprend 26 % d’EnR, selon l’Agence régionale énergie climat, ce qui est positif. Rappelons que la Vice-présidence à l’énergie et au climat était écologiste jusqu’en 2021… 

 

« Lors du vote du projet de loi, les écologistes se sont abstenus pour diffuser un message d’alerte, souligne Christine Seguinau : le texte incarne un manque flagrant d’ambition en termes d’investissements publics, de préservation de la nature et de la biodiversité. Le gouvernement a fait fi des propositions écologistes et de gauche en rétablissant le texte initial. Il y a nécessité à faire beaucoup plus pour faire croître la part d’EnR tout en respectant la biodiversité. En matière d’éolien et de photovoltaïque, nous souhaitons l’émergence de projets plus petits et participatifs. Cessons de penser que des projets démesurés comme Horizeo peuvent régler tous les problèmes. »

 

« Nous avons des objectifs à atteindre dans le cadre du scénario “négawatt”, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional écologiste de Charente-Maritime. Réduction de la consommation, amélioration de l’efficacité énergétique, augmentation des énergies renouvelables. En matière de projets de parcs éoliens, le déséquilibre entre le Nord de la Région (Haute-Vienne, Poitou-Charentes…) et le Sud est criant. Il va falloir veiller à rééquilibrer la répartition des projets. Quant à l’implantation future de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) sur le site de la centrale du Blayais, approuvée par Alain Rousset, nous rappelons qu’il existe des réponses plus sûres, moins coûteuses et bien plus rapides à mettre en œuvre. Prétendre que le nucléaire garantit à la France son indépendance énergétique est mensonger, souligne l’élu. Relancer la construction de réacteurs nucléaires aujourd’hui, au prétexte de transition écologique, c’est aller à rebours de l’Histoire et de la démocratie. C’est oublier le risque de catastrophes d’ampleur mondiale : préservons-nous d’un TchernoBlaye… 

Rappelons que lors de la tempête Martin de décembre 1999, la centrale du Blayais avait été submergée par les flots. Avec le dérèglement climatique, ce risque s’amplifie. Nous devons accélérer la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables. »

Réforme des retraites : les élu·es mobilisé·es

La première ministre a dévoilé le 10 janvier le projet du gouvernement sur les retraites. La réforme est centrée sur une mesure phare : le relèvement de l’âge de départ à 64 ans à l’horizon 2035. 

« Cette réforme des retraites est antisociale : elle va faire payer les plus précaires en leur imposant de travailler plus longtemps. »

« Les écologistes s’y opposent fermement, rappelle Stéphane Trifiletti. Cette réforme est antisociale : elle va faire payer les plus précaires en leur imposant de travailler plus longtemps. Par ailleurs, cette réforme risque d’augmenter la précarité des seniors aux métiers difficiles, déjà pénalisés par le chômage. 

Aujourd’hui, les contraintes familiales jouent encore en défaveur des femmes : 40 % des femmes partent avec une carrière incomplète ; de plus, elles partent plus tardivement à la retraite que les hommes : 19 % des femmes et 10 % des hommes attendent 67 ans pour échapper à la décote. En outre, les retraités tiennent un rôle essentiel pour la cohésion sociale dans les associations ou auprès de leurs familles : un tiers des retraités est bénévole dans une association ; 23 millions d’heures de garde d’enfants sont assurées chaque année par des retraité·es.

L’urgence n’était pas à faire une réforme des retraites ! Le gouvernement ferait mieux de s’occuper des urgences climatique et écologiques. Nous appelons à une mobilisation générale les 19 et 21 janvier prochains. »

Bassines : les élu·es saluent le projet citoyen de territoire pour la gestion de l’eau (Vienne)

En novembre, le Préfet de la Vienne a organisé une signature d’un protocole pour la création de 30 bassines. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine le regrette vivement : « C’est une mal-adaptation dans le contexte climatique actuel. Les sécheresses affectent désormais les nappes phréatiques y compris en hiver, souligne Stéphane Trifiletti. Les hydrogéologues signalent que les mégabassines aggravent les sécheresses et entraînent une perte de la qualité de l’eau et des milieux naturels. Elles consistent à privatiser l’eau au profit d’une poignée d’agriculteurs (6 %). Que fait-on des 94 % de paysans restants ?”

 

Dans le cadre du Projet territorial de gestion de l’eau (PTGE) citoyen du bassin du Clain, des citoyen·nes, associations locales et élu·es se réuniront le 22 janvier à La Villedieu-du-Clain (Vienne). 

« Cette journée d’information et de réflexion sur le partage et la gestion durable de l’eau dans le bassin du Clain est destinée à restaurer la confiance entre les différents acteurs et choisir le modèle agricole que l’on veut pour l’avenir » indique Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde.

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

  • Manifestation contre la réforme des retraites dans toute la Région : les 19 (syndicats) et 21 janvier (Nupes, sympathisants EELV…)
  • Une journée d’information et de réflexion sur le partage et la gestion durable de l’eau dans le bassin du Clain est organisée le 22 janvier par et pour des citoyennes et citoyens, des associations locales, et des élu·es à La Villedieu-du-Clain (Vienne) Dans le cadre du Projet territorial de gestion de l’eau (PTGE) citoyen
  • Pure Salmon : actions sur le terrain le vendredi 27 janvier au Verdon et à Royan
  • Le prix Tournesol, festival de la BD à Angoulême, le 27 janvier au soir. Créé par les Verts en 1997, il distingue une bande dessinée engagée en faveur de l’écologie
  • Pour une reconnaissance des droits du fleuve Charente (personne morale) : table ronde le 28 janvier à Rochefort avec les eurodéputé·es Marie Toussaint et Benoît Biteau
  • Participation au meeting Alternative LGV le 28 janvier à Bordeaux
  • Mobilisation contre les bassines le 25 mars dans les Deux-Sèvres

Plus d’infos très prochainement sur notre site et nos réseaux sociaux !

Soutien aux manifestant·es anti-mégabassines dont les procès se déroulent à La Rochelle et à Niort les 5 et 6 janvier

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte son soutien aux sept personnes appelées à comparaître ce début janvier pour avoir participé à des manifestations contre les mégabassines.

Le 5 janvier, deux personnes accusées d’avoir participé au débâchage de la bassine de Cram-Chaban (Charente-Maritime) le 6 novembre 2021 vont être jugées au tribunal de la Rochelle. Le 6 janvier, cinq autres personnes, dont trois agriculteurs, seront jugées au tribunal de Niort pour l’envahissement, le 22 septembre 2021, de la bassine en construction de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres).

Or, lors de la première manifestation, ce ne sont pas deux mais près de 3000 personnes qui participaient, en coupant la bâche et en démontant la pompe, au désarmement d’une bassine construite et remplie illégalement depuis des années  à Cram-Chaban. La deuxième manifestation avait mobilisé des centaines de personnes, y compris du monde paysan, pour combattre ces dispositifs qui maintiennent une agriculture productiviste.

La justice décide aujourd’hui d’isoler quelques personnes pour tenter d’affaiblir la mobilisation contre les projets de mégabassines.

« La lutte pour le partage de l’eau est une question vitale, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine. Nous résistons contre ces infrastructures qui accaparent l’eau, un bien commun, et dégradent la ressource. »

« Les bassines ne concernent qu'une poignée d'agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste. 10 % d'agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l'eau et priver d'un bien commun les 90 % restants »,

« Les bassines ne concernent qu’une poignée d’agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste, précise Christine Graval, conseillère régionale écologiste de la Vienne. Principalement des cultures de maïs destinées à l’alimentation du bétail et à l’exportation. Et non des productions maraîchères qui vont servir localement à l’alimentation. Résultat : 10 % d’agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l’eau et priver d’un bien commun les 90 % restants », détaille l’élue qui a participé à la manifestation anti-bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres – département où 16 bassines sont en projet) les 29 et 30 octobre derniers.

 

« Ces mobilisations auxquelles nous participons en nombre montrent que la société refuse un modèle qui assèche et empoisonne les sols au profit de lobbys industriels et d’une minorité d’irrigants, explique Françoise Coutant, conseillère régionale écologiste de Charente, où 7 bassines sont prévues. Face à la nécessité de s’adapter aux futures sécheresses , nous prônons d’autres leviers à développer en priorité : l’agroécologie, le changement des cultures, le retour des prairies et l’amélioration de la qualité des sols pour qu’ils retiennent l’eau naturellement. », explique-t-elle.

 

« Nous réclamons une totale transparence, justice et démocratie dans cette affaire », conclut Katia Bourdin, conseillère régionale de Charente-Maritime.

 

Le groupe écologiste rappelle sa solidarité sans faille avec les sept personnes inculpées. Il invite chacune et chacun à être présent·es à leurs côtés devant les tribunaux les 5 et 6 janvier, puis à revenir manifester pour stopper les mégabassines le 25 mars prochain en Poitou-Charentes.

LGV, HVE, Bassines : les écologistes s’opposent au budget régional 2023

Lors de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine de ce jeudi 15 décembre 2022, les élu·es du groupe Écologiste, solidaire et citoyen ont voté contre le budget 2023 présenté par la majorité d’Alain Rousset.

« Ce budget 2023 vient – s’il fallait encore l’expliquer – parfaitement illustrer pourquoi les écologistes ne font plus partie de la majorité régionale, souligne Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et co-présidente du groupe Écologiste, solidaire et citoyen. LGV, HVE, bassines : toutes les lignes rouges sont franchies, au détriment des politiques de transition. »

 

Les écologistes dénoncent notamment le provisionnement de 887 millions d’euros pour le projet GPSO (Grand projet du Sud-Ouest) de lignes à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Préférant financer la rénovation des lignes existantes, le groupe écologiste a déposé une série d’amendements pour inviter la Région à réorienter ces fonds vers la régénération des lignes du quotidien, l’achat de rames de TER supplémentaires et la modernisation de la ligne POLT. Tous ont été rejetés par la majorité.

 

« Alors que la capacité d’investissement de la Région se réduit dans le contexte économique actuel, Alain Rousset préfère persister dans son obsession, qui va coûter une fortune, ravager l’environnement et ne faire gagner que quelques minutes aux usagers », alerte Christine Seguinau.

« Ce budget 2023 vient - s’il fallait encore l’expliquer - parfaitement illustrer pourquoi les écologistes ne font plus partie de la majorité régionale : LGV, HVE, bassines... toutes les lignes rouges sont franchies, au détriment des politiques de transition. »

Autre point de rupture entre écologistes et socialistes : le soutien au label HVE (Haute valeur environnementale). « Le modèle des lycées agricoles va s’orienter vers la HVE, déplore Stéphane Trifiletti, co-président du groupe. Or cette certification n’encourage en rien à sortir des pesticides et engrais de synthèse, pire, elle permet de poursuivre l’usage de pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques). La Région fait une erreur majeure en faisant de ce label sa priorité dans les politiques agricoles. »

 

Les élu·es écologistes s’inquiètent également des financements que la Région pourraient désormais débloquer pour la construction des « méga-bassines ».

 

« La Région annonce dans la présentation de ce budget qu’elle va mobiliser – a minima – les fonds européens pour financer les bassines, alerte Stéphane Trifiletti. Ce serait 4 millions d’euros par an, et peut-être davantage si la Région abonde avec ses fonds propres, qui pourraient être détournés vers ces ouvrages néfastes pour l’environnement. C’est une folie ! »

ARTISANS DE LA PAIX · Les écologistes de Nouvelle-Aquitaine soutiennent l’action de désobéissance civile

Le groupe Écologiste, citoyen et solidaire apporte son soutien aux Artisans de la paix, et en particulier à Alice Leiciagueçahar, militante écologiste engagée de longue date et ancienne conseillère régionale d’Aquitaine (2010-2015) et de Nouvelle-Aquitaine (2015-2021).

Le samedi 23 juillet 2022, les organisations Les Artisans de la paix et Bake Bidea se sont mobilisés partout au Pays Basque pour réclamer l’application du droit commun et la libération conditionnelle de deux prisonniers basques condamnés à la réclusion criminelle et âgés de plus de 70 ans, dont 32 passés en prison. L’inaction de l’État face à cette situation les a contraints à durcir leurs actions. Depuis lors, ils ont été libérés en conditionnelle. Ce jeudi 15 décembre, à l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, les 19 élu·es du groupe Écologiste, solidaire et citoyen ont affiché leur soutien.

 

Lien de téléchargement de la photo en HD – Libre de droits (usage libre)

 

« Nous apportons notre soutien aux Artisans de la paix convoqués devant le tribunal correctionnel de Dax ce jeudi 15 décembre, dont Alice Leiciagueçahar, notre collègue conseillère régionale et présidente de la commission agriculture de la Région Nouvelle-Aquitaine jusqu’en 2021, indiquent Christine Seguinau et Stéphane Trifiletti, co-présidents du groupe. Ces actions de désobéissance civile avaient été initiées pour réclamer l’application du droit commun et la libération conditionnelle des deux prisonniers basques âgés de plus de 70 ans, dont 32 passés en détention. Nous réaffirmons notre soutien au processus de paix initié par la société civile au Pays Basque. Et invitons l’État français à s’impliquer dans le processus de paix, notamment en instaurant une justice transitionnelle. »  

 

Les élu·es du groupe Écologiste, solidaire et citoyen de Nouvelle-Aquitaine.