Communiqués de presse

Éco-socio-conditionnalités, fin des aides régionales aux yachts, crise viticole, protections périodiques gratuites… Nos propositions pour la plénière de mars

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 27 et mardi 28 mars 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen portent plusieurs propositions pour améliorer la mise en place d’éco-socio-conditionnalités sur les aides régionales, une mesure défendue depuis longtemps par les écologistes. 

 Ils proposent également de faire de la Région Nouvelle-Aquitaine une destination touristique zéro carbone dès 2040 et de mettre un terme aux subventions à l’industrie des yachts privés à moteur thermique. Enfin, les écologistes présenteront deux motions : l’une sur la gratuité de protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées ; l’autre sur la crise viticole et la sauvegarde de l’emploi et des terres arables.

Des amendements pour répondre à l’urgence climatique

Le 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié la synthèse de huit ans de travaux. Il rappelle qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, à condition d’un sursaut international. « Nous demandons un sursaut régional, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Nous devons renforcer les mesures d’adaptation au dérèglement climatique, aussi pour limiter son impact sur les sociétés humaines, en particulier les personnes vulnérables. Il faut aller plus vite : c’est pourquoi nous proposons que la Région affiche une vraie ambition dans sa feuille de route pour un Tourisme durable : faire de la Nouvelle-Aquitaine une destination zéro carbone à l’horizon 2040. »

 

Mais la principale politique débattue lundi dans l’hémicycle régional sera la mise en place d’éco-socio-conditionnalités, c’est-à-dire de la mise en œuvre systématique de critères économiques, sociaux et environnementaux pour bénéficier  des aides régionales.

« Le seuil d’application est prévu à 150 000 euros mais il est trop élevé, souligne Anne-Laure Bedu, élue régionale de Gironde. Cela signifierait que la majorité des entreprises échappe à toute exigence de critères en matière de transition écologique et sociale. C’est pourquoi nous proposons de l’abaisser à 50 000 euros. » 

 

Les écologistes souhaitent également que les aides soient conditionnées à des critères bien précis : engagement des entreprises en faveur de la transition écologique, en faveur de la justice sociale et de la redynamisation de certains territoires délaissés. Globalement, il faut instaurer le respect des limites planétaires (et notamment les consommations d’eau, d’énergie et d’espace ainsi que la protection de la biodiversité).

 

« L’enjeu est également de renforcer la démocratie et le dialogue social, indique la conseillère régionale de Gironde Christine Seguinau, coprésidente du groupe. Nous proposons que les CSE des entreprises sollicitant des aides régionales soient non seulement informés sur ces démarches mais également invités à donner un avis. Enfin, nous souhaitons la création d’un comité de suivi pour contrôler l’attribution et l’utilisation de ces subventions publiques avant, pendant et après attribution, poursuit l’élue. Il réunirait élu·es, organisations syndicales et patronales, associations et acteurs régionaux. »

Accélérer et orienter l’argent public vers la transition : pour les écologistes, les ambitions affichées par Néo Terra rendent le soutien public à certaines filières illégitimes. C’est pourquoi, le groupe écologiste propose un amendement à la feuille de route des industries nautiques et navales en Nouvelle-Aquitaine 2023-2028 afin d’exclure des aides régionales les filières des yachts privés (bateaux de plus de 7 mètres) à moteur thermique.

 

« Ces embarcations privées de luxe à moteur thermique sont des bateaux extrêmement producteurs de gaz à effet de serre en décalage avec la nécessaire transition énergétique, rappelle le conseiller régional girondin Vital Baude. Nos politiques publiques doivent se concentrer sur les filières d’avenir telles que la voile ou les propulsions alternatives. »

Une opposition inflexible au projet GPSO

Lors de cette plénière, la majorité présente un avenant au plan de financement du Grand Projet du Sud Ouest (GPSO) pour, notamment, y intégrer les taxes spéciales instaurées par l’État.


« Ce plan de financement ne tient pas la route, c’est pourquoi nous nous sommes associés au recours déposé auprès du tribunal administratif de Toulouse pour obtenir son annulation, rappelle Christine Seguinau. L’Europe ne mettra pas un euro sur ce projet. Cette baudruche se dégonfle et ce n’est pas avec les quelques rustines proposées par cet avenant que la Région règlera le problème. Alain Rousset et sa majorité doivent cesser de poursuivre des chimères. Il est temps d’abandonner ce projet ruineux pour la Région et les collectivités locales et destructeur de l’environnement. Il est de plus inefficace pour régler les défis d’une mobilité décarbonée et accessible à tous dans les délais imposés par le réchauffement climatique. Nous devons accélérer la transition écologique de notre mobilité, comme le recommande le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). C’est possible en mettant l’argent sur les lignes du quotidien et en rénovant la ligne existante. »

Notre groupe présentera également deux motions à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes

Le groupe écologiste présente lors de cette séance plénière une motion pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées.

« La précarité menstruelle et le tabou des règles constituent un enjeu majeur de santé publique et de solidarité, a fortiori dans les établissements scolaires, indique Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. La difficulté d’accès aux protections périodiques lors des règles – qui concerne près de 2 millions de femmes – peut engendrer des absences et mettre en péril la scolarité mais aussi exposer à des problèmes de santé, tel le choc toxique. De nombreuses régions ont mis en œuvre la gratuité dans les lycées. Nous devons en faire autant et soutenir les filières locales de protections périodiques vertueuses et durables. »

MOTION · Crise viticole du Bordelais : un plan d’accompagnement social d’ampleur et de sauvegarde des terres agricoles

Face à la crise viticole dans le Bordelais, le groupe porte également une motion en faveur de mesures plus ambitieuses que celles annoncées afin de soutenir l’ensemble des acteurs via un plan de sauvegarde de l’emploi et des terres agricoles.


« Nous demandons la création d’une structure chargée de la réorganisation et de la sauvegarde du foncier pour une vocation nourricière et d’autonomie alimentaire; un plan d’action pour développer la diversification des exploitations en agriculture biologique et viser l’autonomie alimentaire du territoire ; un accompagnement social d’ampleur pour éviter les drames humains », indique Vital Baude.

Enfin, les élu·es écologistes poseront une question orale à la majorité régionale lors de la séance au sujet de la création d’un réseau de vétérinaires dédié aux soins d’urgence pour la faune sauvage dans notre région.

Pour Anne-Laure Bedu : « il faut pouvoir envisager la prise en charge, sur tout notre territoire, des animaux victimes des activités humaines, a fortiori des incendies. »

Où est la non-violence chez les promoteurs des méga-bassines ?

La propriété d’un militant de Nature Environnement 17 (Charente- Maritime) a été vandalisée en marge de la manifestation à l’appel de la FNSEA 17, de l’association d’irrigants Aquanide, et des Jeunes Agriculteurs Charente-Maritime hier à la Rochelle. Le groupe écologiste, solidaire & citoyen lui apporte son soutien ainsi qu’à sa famille, menacée et insultée et condamne cette tentative d’intimidation.

« Une telle attaque est inacceptable, condamne Stéphane Trifiletti, élu régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe écologiste, solidaire & citoyen. Dégradations de la voie publique, entrave à la libre circulation, violation et dégradation de domicile, insultes et menaces : un tel comportement discrédite les revendications déjà contestables de certains agriculteurs venus manifester ce mercredi 22 mars à la Rochelle. Nous espérons que de tels actes feront l’objet des plus promptes poursuites. »

"Les écologistes réclament un débat d'idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l'eau et de protection des milieux et des filières locales."

Nature Environnement 17 est une association agréée par l’État et reconnue d’intérêt général pour ses actions qu’elle mène depuis plus de 50 ans dans la connaissance, l’éducation, la conservation et la défense de l’environnement. C’est notamment l’une des principales structures qui portent depuis des années, et avec succès, les recours pour faire respecter le code de l’environnement et la loi sur l’eau face aux projets de méga-bassines dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine.

 

« Ces actes d’intimidations, ces insultes sont des appels à la violence et à la vengeance particulièrement condamnables, souligne Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. Les écologistes réclament un débat d’idée sur la question des méga-bassines car ce sujet pose des questions démocratiques de partage de l’eau et de protection des milieux et des filières locales : il est urgent que nous soyons entendus. »

 

« Nature Environnement 17 mène ces missions juridiques pour défendre et préserver nos communs, donc pour l’intérêt général. Nous condamnons fermement ces méthodes violentes pour tenter d’intimider ses membres » conclut Stéphane Trifiletti.

Bassines : la Région doit clarifier sa position

Lors de la commission permanente du lundi 13 mars, la majorité régionale a émis un avis “réservé” sur la révision des règles de gestion des eaux du bassin de la rivière Boutonne. Une attitude bien trop timorée, voire ambigüe, alors que cette révision vise à permettre aux agriculteurs irrigants des niveaux de prélèvement d’eau insupportables pour les milieux naturels. À terme, cette révision a pour objectif de rendre possible la construction de 21 nouvelles mégabassines en Charente-Maritime !

Les élu·es écologistes ont voté contre cet avis bien insuffisant pour infléchir une situation de plus en plus conflictuelle, sous la pression de l’agro-industrie, avec la complicité  de l’Etat.

Les effets du dérèglement climatique sont déjà visibles, les sécheresses se multiplient, les zones humides et la biodiversité sont à l’agonie. Nous plaidons pour une baisse de la consommation d’eau et un meilleur partage de cette ressource et demandons que la Région cesse son double discours.

Depuis plus de trente ans, la rivière Boutonne – qui coule dans les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime, et se jette dans le fleuve Charente -, et les nappes souterraines atteignent presque chaque été des seuils critiques. En cause : une pluviométrie insuffisante, des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et le développement de cultures très gourmandes en eau. 

 

Dans ce contexte dégradé, la révision du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Boutonne, qui va maintenir des volumes prélevables insoutenables jusqu’en 2027, est un non-sens.

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles. »

« Cette décision est motivée par le projet de réaliser à terme 21 nouvelles bassines sur la Boutonne, alors que le Tribunal de Poitiers a annulé leur autorisation en février 2021, dénonce Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. La France est actuellement en pleine sécheresse hivernale. La recharge des nappes souterraines est tardive et insuffisante, l’été s’annonce difficile. La situation est grave. Aussi, nous demandons à la Région de ne plus cautionner la confiscation de l’eau, bien commun, par une minorité d’agriculteurs irrigants. Il faut prendre des mesures d’anticipation pour enfin changer les pratiques agricoles : produire moins de maïs, sortir des pesticides, économiser et mieux partager l’eau. »

 

Une autre trajectoire est possible : dans la Vienne, alors que le projet de trente bassines sur le bassin du Clain fait polémique, citoyens, élus et associations ont pris l’initiative d’un projet territorial de gestion de l’eau “PTGE” pour une gestion de l’eau plus juste et démocratique. Un collectif de 14 associations a également demandé, le 9 mars dernier, un moratoire immédiat sur les projets de réserves de substitution et dénoncent le passage en force que constitue la construction des réserves de Mauzé-sur-le-Mignon et de Sainte-Soline malgré les recours.

 

 

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles, souligne Christine Graval, conseillère régionale de Vienne. Nous cherchons un vrai partage de l’eau, en accord avec la loi sur l’eau et les milieux naturels et basé sur la réalité de la ressource. »

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres : « La Région Nouvelle-Aquitaine doit cesser de soutenir, de manière plus ou moins déguisée, un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique, avec des économies d’eau, notamment en changeant les variétés cultivées. »

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen soutient depuis toujours la mobilisation contre les mégabassines. Alors qu’un grand rassemblement est prévu le week-end du 25 mars, les élu-e-s écologistes rappellent leur attachement au juste partage de l’eau, bien commun, et à la non-violence.

Attaques de l’extrême-droite : les écologistes appellent l’État à agir

Le groupe écologiste, citoyen & solidaire apporte à nouveau son soutien aux personnalités, lieux de culte ou organisations visés ces dernières semaines par les attaques de l’extrême-droite.

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Ces dernières semaines, les attaques de l’extrême-droite se multiplient à Bordeaux et dans son agglomération : mosquées de Talence et de Pessac, locaux du planning familial, de l’union locale CGT et de plusieurs associations engagées contre le racisme et dans l’accompagnement de personnes migrantes, élus locaux…

 

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la mosquée de Pessac a été taguée. Ces tags ciblaient nommément Olivier Escots, adjoint au maire de Bordeaux en charge de la lutte contre les discriminations, et Karfa Diallo, militant antiraciste et conseiller régional membre de notre groupe.

 

Le groupe écologiste, solidaire & citoyen leur réaffirme sa solidarité, ainsi qu’à toutes les organisations visées par ces groupuscules néofascistes, qui nient les droits humains et s’attaquent aux principes mêmes de notre démocratie.

« Ces attaques visent à intimider celles et ceux que l’extrême-droite désigne comme ses ennemis. nous appelons l'État dissoudre les groupuscules les revendiquant. »

« Ces attaques visent à intimider celles et ceux que l’extrême-droite désigne comme ses ennemis. Pour ma part, elles ne font que renforcer mes convictions sur l’importance et l’urgence du combat antiraciste. Le Préfet doit prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au sentiment d’impunité des organisations d’extrême-droite, demande Karfa Diallo, élu régional de Gironde. Les auteurs de ces actes doivent être retrouvés et jugés et nous appelons à la dissolution des groupuscules les revendiquant. »

 

« Les écologistes continueront de combattre l’extrême-droite et la banalisation de ses idées xénophobes et sexistes, rappelle Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et coprésidente du groupe.  Nous serons toujours aux côtés de celles et ceux qui luttent contre toute forme de discrimination en défendant les droits des minorités. »

À notre initiative, la Région Nouvelle-Aquitaine demande à la Première ministre le retrait de la réforme des retraites 

Le vœu demandant le retrait de la réforme des retraites, à l’initiative du groupe écologiste et co-signé par le groupe communiste, a été adopté à la majorité lors de la séance plénière du 27 février 2023. Le président de la Région vient de le transmettre officiellement à la Première ministre Élisabeth Borne.

Les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine appellent à nouveau à la mobilisation ce mercredi 15 mars, pour que le gouvernement retire son projet inutile et injuste et considère enfin les propositions portées par les syndicats et de nombreux acteurs de la société civile.

Les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine appellent à nouveau à la mobilisation ce mercredi 15 mars, pour que le gouvernement retire son projet inutile et injuste et considère enfin les propositions portées par les syndicats et de nombreux acteurs de la société civile.

« Le report de l’âge légal de départ à 64 ans va accroître les inégalités, paupériser les femmes, précariser les séniors et fragiliser la cohésion sociale. Face à l’obstination du gouvernement, la colère gronde et doit être entendue, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Il était essentiel que le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine prenne position et demande au gouvernement le retrait de la réforme des retraites. » 

« Face à l'obstination du gouvernement, il était essentiel que la Région prenne position et demande au gouvernement de retirer sa réforme des retraites. »

Le vœu adopté par la Région et transmis à la Première ministre rappelle que : « Avec un âge légal de départ à 64 ans, 1/3 des plus pauvres seront déjà morts. […] Pour les femmes, c’est l’augmentation de la paupérisation. Aujourd’hui, les pensions de droit direct des femmes – qui ont des salaires inférieurs à ceux des hommes, sont davantage en contrats à temps partiel et ont des carrières hachées (garde des enfants, soins aux personnes âgées…) – sont inférieures de 40 % à celles des hommes. […] Pour les séniors sans emploi, c’est l’allongement de la précarité. »

Retrouvez le texte intégral du voeu voté par la Région Nouvelle-Aquitaine sur le site du groupe :

Les océans et le bassin suffoquent, Arcachon ne voit que le business du nautisme

Lors de la commission permanente de la Région Nouvelle-Aquitaine, ce lundi 13 mars, le groupe écologiste, solidaire et citoyen ne soutiendra pas la subvention régionale au salon nautique d’Arcachon.

Alors que l’ONU vient à nouveau d’alerter sur le déclin de la santé des océans, les eaux du bassin d’Arcachon continuent de subir la pollution des hydrocarbures du motonautisme, les nuisances sonores des jet-skis, la contamination des peintures antifouling des coques de bateaux ou encore la surfréquentation marine liée au tourisme de masse.

 

Et pourtant, comme l’indique son directeur lors de l’assemblée générale de l’UPNBA (Union des professionnels du nautisme du bassin d’Arcachon), le port et le salon nautique d’Arcachon sont là pour alimenter le business de la plaisance, largement dominé sur le bassin d’Arcachon par le motonautisme. 

 

« Au lieu d’avoir comme seule boussole le chiffre d’affaires du nautisme, les équipements ou événements publics devraient être au service de la transformation de la plaisance, de la régulation du plan d’eau et de l’émergence de filières économiques vertueuses, réclame Vital Baude, conseiller régional de Gironde et élu municipal d’opposition à Arcachon. Il est urgent de mettre en œuvre des solutions pour répondre aux alertes des scientifiques et au mieux-vivre ensemble. La priorité doit être donnée à la voile et à la plaisance douce ainsi qu’au nettoyage mécanique des coques de bateaux. La puissance des moteurs doit être abaissée drastiquement. La filière voile, kayak, paddle et toutes les pratiques douces sont autant d’activités et d’emplois à privilégier pour préserver la santé des écosystèmes du bassin d’Arcachon et le bien-être de ses habitants. »

« Au lieu d’avoir comme seule boussole le chiffre d'affaires du nautisme, les équipements ou événements publics devraient être au service de la transformation de la plaisance, de la régulation du plan d’eau et de l'émergence de filières économiques vertueuses. »

Pour les élus régionaux écologistes, la venue, lors du prochain salon nautique d’Arcachon, du El Galeón, réplique d’un galion espagnol du XVIIe siècle, d’Isabelle Autissier, défenseuse de l’environnement et la mise à l’honneur des innovations d’Yves Parlier ne doivent pas masquer le réel objectif de ce rendez-vous : « une hausse sans discernement des carnets de commandes et une augmentation sans limite de la fréquentation touristique » conclut Vital Baude. 

Les élu·es écologistes de la Région se mobilisent contre la coupe rase de feuillus au Bois du Chat à Tarnac

Depuis novembre 2022, une coupe rase de parcelles forestières privées dont 6 hectares de feuillus centenaires a débuté au lieu-dit Le Bois du Chat, sur la commune de Tarnac (19, Corrèze).

Interrompue par un collectif d’habitant·es constitué face à la menace, accompagné·es d’élu·es et militants écologistes du Limousin, cette coupe rase cristallise une forte opposition et suscite des crispations entre environnementalistes et forestiers.

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Interrompue par un collectif d’habitant·es constitué face à la menace, accompagné·es d’élu·es et militants écologistes du Limousin, cette coupe rase cristallise une forte opposition et suscite des crispations entre environnementalistes et forestiers.

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du lundi 27 février 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen ont posé une question orale sur ces coupes rases. La conseillère régionale de Corrèze Amandine Dewaele a également envoyé un courrier au préfet de Corrèze, Étienne Desplanques, et a sollicité un entretien auprès du président de Région Alain Rousset pour demander à la majorité de prendre des mesures afin de protéger ce bois.

À La Chapelle, lieu-dit Le Bois du Chat, sur la commune de Tarnac (19), situé en tête de bassin versant de la Vienne, une coupe rase a débuté fin 2022 en bord de Vienne, détruisant un ruisseau, sur des parcelles forestières privées.

Parmi ces parcelles, on trouve 6 hectares de feuillus centenaires, hébergeant des espèces classées liste rouge (chiroptères). Ceci afin d’y planter des résineux. Un comité spontané de défense s’y étant opposé, le travail des forestiers est suspendu.

 

« La forêt constitue un écosystème précieux pour atténuer les effets du changement climatique et pour l’équilibre de la biodiversité, a souligné Amandine Dewaele, lors de la question orale en séance plénière du 27 février. En outre, les coupes rases dans ce bois sont situées dans une zone Natura 2000. Elles sont en contradiction avec la charte forestière du parc naturel régional (PNR) de Millevaches. »

 

Comme l’indiquait le texte de la question orale, « en tant que membre du syndicat de gestion du PNR, le Conseil régional ne peut rester silencieux face à ces coupes incompréhensibles en 2023, particulièrement dans une région fortement impactée par les incendies de forêts. Si le Limousin est une zone importante de sylviculture, celle-ci doit adopter des méthodes réellement durables et ne pas en rester au stade des discours de bonne intention. »

« Quelles sont les ambitions de la Région pour renforcer la charte du PNR de Millevaches dans le sens d’une plus forte protection des forêts ?”, »​

« Quelles sont les ambitions de la Région pour renforcer la charte du PNR de Millevaches dans le sens d’une plus forte protection des forêts ? », a demandé Amandine Dewaele au président de la Région Alain Rousset en séance plénière fin février, lors d’une question orale qu’elle posait pour le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine – à visionner ci-dessous.

 

« Les événements récents qui ont fait monter la tension sur le site du Bois du Chat ont mis en lumière l’antagonisme profond entre le droit absolu de propriété et les changements nécessaires de gestion forestière face à une biodiversité gravement menacée et au dérèglement climatique », a souligné la conseillère régionale écologiste de Corrèze.

 

Amandine Dewaele a fait partir un courrier le 7 mars au préfet de Corrèze, Étienne Desplanques, à Nicolas Surugne, directeur régional de l’Office français de la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine, à Alain Dutarte, président de l’Agence régionale de la biodiversité de Nouvelle-Aquitaine, à Philippe Brugere, président du parc naturel régional Millevaches en Limousin, à Annie-Claude Raynaud, présidente du Conservatoire d’espaces naturels Limousin, à Philippe Sauvage, président du Conservatoire d’espaces naturels Nouvelle-Aquitaine et aux Centres régionaux de la propriété forestière de Bordeaux et Tulle. Amandine Dewaele a également obtenu un entretien téléphonique avec Alain Rousset, président de la Région, le 15 mars prochain. Les élu·es du groupe souhaitent un engagement de la Région dans la préservation des écosystèmes et demandent à l’OFB de les tenir informé·es en cas d’infractions constatées sur les parcelles concernées.

La question orale d'Amandine Dewaele posée lors de la plénière de février 2023

Les invités de Mediapart

Retrouvez également la tribune du 4 mars sur le Club de Mediapart « Pour des forêts vivantes, il est temps de changer nos pratiques sylvicoles », cosignée par nos élu·es.

Action d’Extinction Rébellion en séance plénière : le groupe écologiste soutient leurs revendications

Une dizaine de militants du mouvement social et environnemental non-violent Extinction Rébellion se sont invités ce matin à la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Ils ont pris la parole, déployé des banderoles et distribué des tracts pour dénoncer « les grands projets inutiles et nocifs » tels le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, les mégabassines…

Ils ont pris la parole, déployé des banderoles et distribué des tracts pour dénoncer « les grands projets inutiles et nocifs » tels le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, les mégabassines…

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen, non informé de l’action, apporte son soutien aux militant·es, qui se sont fait·es exclure de l’hémicycle.

Alors que le Conseil régional délibère sur la feuille de route régionale santé censée irriguer l’ensemble des politiques régionales, le groupe Extinction Rébellion a manifesté son mécontentement. Une dizaine de ses membres sont venus à la Région avec des banderoles pour dénoncer « l’artificialisation démesurée qui prend la forme de grands projets inutiles et nocifs », en citant : GPSO, mégabassines, extensions d’aéroports, engagements Néo Terra non tenus…

 

Ils ont en effet critiqué la politique de la majorité régionale, notamment la feuille de route Néo Terra, qui n’est pas assez concrète dans les politiques publiques de la Région

« Nous partageons leurs inquiétudes quant à l’avenir de la planète. La jeunesse est au pied du mur. Elle le fait savoir. »

« Nous soutenons cette action et insistons plus que jamais sur la non-violence indispensable. Nous partageons leurs inquiétudes quant à l’avenir de la planète. La jeunesse est au pied du mur. Elle le fait savoir. » souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe.

 

« Nous dénonçons les projets nocifs et destructeurs pour la biodiversité, les milieux et les ressources, ajoute Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et coprésidente. Cela fait longtemps que nous alertons pour un changement de politique. Il n’est pas étonnant que la jeunesse s’en mêle et c’est même rassurant. »

Santé, mobilité, retraites… Nos propositions pour la plénière de février

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ce lundi 27 février 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen proposent plusieurs amendements à la feuille de route régionale santé 2023-2028. Ils présenteront également une motion sur l’A63/A660 et un vœu pour demander le retrait de la réforme des retraites et interrogeront la majorité régionale sur trois sujets d’actualité.

Principal sujet de cette plénière : la feuille de route régionale santé 2023-2028. Les écologistes ont déposé trois amendements pour l’enrichir, en respectant l’objectif de la Région de sortir des pesticides CMR d’ici 2025, en favorisant le vélo au quotidien et en garantissant pour chaque néo-aquitain·e un droit à la nature.

Respecter notre engagement de sortie des pesticides CMR d’ici 2025

La Région Nouvelle-Aquitaine s’est fixée comme objectif, dans la feuille de route Néo Terra, de sortir des pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) dès 2025 et de l’ensemble des pesticides de synthèse en 2030. Nous proposons que cette feuille de route santé 2023-2028 mentionne ces objectifs et les décline concrètement dans l’action prévoyant d’élaborer un 4ème plan santé environnement régional.

Promouvoir le vélo au quotidien

Alors que les jeunes générations pratiquent de moins en moins d’activités physiques au quotidien (75% des 6-17 ans passent plus de 2 heures par jour devant un écran, 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les recommandations de 60 min d’activité physique par jour, un tiers des 18-34 ans sont en surpoids ou en obésité), il est urgent que la Région encourage l’usage du vélo au quotidien. Ce mode de transport permet d’allier activité physique bénéfique à la santé et mobilité douce également bénéfique pour la santé par la réduction des émissions de particules. Cette mesure doit s’articuler avec un soutien de la filière, notamment la réparation. 

Garantir un droit à la nature pour chaque Néo-Aquitain·e

Assurer à tou·tes les habitant·es de notre région un accès facile au contact avec la nature. Tel est l’ambition que nous proposons à la Région d’inscrire dans cette feuille de route. L’une des études les plus connues sur le sujet, parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences démontre que le contact avec la nature entraîne une baisse des troubles respiratoires, mais aussi de la pression artérielle et du cortisol (l’hormone du stress). Le contact avec la nature permet également d’améliorer le système immunitaire et de réduire les risques de dépression. En outre, il a été prouvé chez les enfants que, s’ils s’exposent régulièrement aux espaces verts, leur capacité de mémorisation augmente, tout comme leur attention et leur concentration.

 

Nous proposons donc d’ajouter un nouveau chantier déclinant 5 actions concrètes en faveur du contact avec la nature dans cette feuille de route régionale.

Notre groupe présentera également une motion et un vœu à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Privilégier les transports du quotidien et le fret ferroviaire plutôt qu’augmenter les capacités routières de l’A63/A660

Alors que l’élargissement à 2×3 voies de l’A63 au sud de Bordeaux et de l’A660 en direction du sud du Bassin d’Arcachon ainsi qu’un péage sur cet axe sont actuellement envisagés, les élu·es écologistes proposent à la Région de réaffirmer les ambitions de NeoTerra et le choix de privilégier les transports du quotidien et le fret, en prenant position contre ces projets.

VŒU · Pour le retrait de la réforme des retraites

Le groupe a également déposé un vœu afin que la Région demande au gouvernement le retrait de son projet de réforme des retraites : le report de l’âge légal de départ à 64 ans va accroître les inégalités, paupériser les femmes, précariser les séniors et fragiliser la cohésion sociale.

Enfin, les élu·es écologistes vont poser plusieurs questions orales à la majorité régionale lors de la séance sur des sujets d’actualité : 

  • sur les conséquences régionales du trafic illégal de bois révélé par Disclose et les mesures prises par la Région pour protéger nos forêts ;
  • sur les coupes rases en Corrèze et les ambitions régionales pour renforcer la charte du PNR de Millevaches ;
  • sur les mesures portées par l’exécutif pour mettre un terme aux échouages de nombreux cétacés sur la côte atlantique et suspendre les pratiques mortifères de pêche dans le Golfe de Gascogne.

Dauphins échoués : “Il faut arrêter le massacre !”

En deux mois seulement, 367 cadavres de dauphins ont échoué sur la côte atlantique. Le 18 février, un énième cétacé mort a été retrouvé en mer au large de la Vendée. Atrocement mutilé et volontairement scarifié, il portait la mention “Sea Sheperd PD” [sic]. Il a été exposé, accompagné d’un autre cadavre de cétacé, par l’ONG le lendemain sur le Vieux Port de la Rochelle pour sensibiliser le public aux captures accidentelles de cétacés. 

Les élu·es écologistes de la Région dénoncent ce massacre abject ainsi que la mention homophobe et demandent au gouvernement d’agir pour protéger les dauphins, victimes de certaines techniques de pêche. Ils souhaitent réunir au plus vite l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions

Sea Shepherd France a décidé de porter plainte et réclame, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrêt de la pêche en période hivernale, lorsque les dauphins se rapprochent de la côte et des zones de pêche où les marins les capturent accidentellement.

 

Les élu·es écologistes de la Région se joignent aux ONG pour demander la suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles, seule option pour protéger les dauphins. Ils enjoignent le gouvernement à prendre des mesures de protection des dauphins tandis que, le 24 février prochain, le Conseil d’Etat examinera le recours de l’association France nature environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté.

 

Des pouvoirs publics aux abonnés absents

“Depuis plusieurs années, ces échouages se sont généralisés et même banalisés. Certains font maintenant des dépouilles de dauphins des objets de provocation et d’injures, déplore la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Des années qu’avec les associations nous interpellons, en vain, les pouvoir publics qui laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes, plutôt que d’adopter des mesures.”

 

“De janvier à mars, les dauphins se nourrissent dans des zones de pêche où le nombre de chalutiers pélagiques est important et se retrouvent régulièrement coincés dans les filets des bateaux. Il est urgent de mettre tous les moyens en œuvre pour stopper ces massacres et protéger les dauphins”, ajoute Stéphane Trifiletti, conseiller régional du même département et co-président du groupe écologiste. 

« Les pouvoirs publics laissent monter les tensions avec les pêcheurs et environnementalistes plutôt que d'adopter des mesures. »

“Chaque année, plus de 10 000 cétacés périssent dans le golfe de Gascogne sous l’effet de l’activité humaine (pêche intensive et non sélective), rappelle, quant à elle, Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente. Nous souhaitons interpeller Gilles Boeuf, conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université (Paris) et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, chargé du programme “One health : une seule santé” sur ces questions, à l’occasion de la séance plénière du 27 février. Nous ne pouvons pas reculer sans cesse sur le dossier de l’érosion de la biodiversité ! Il faut s’en emparer. “

 

Face aux échouages de centaines de petits cétacés, chaque année plus nombreux sur les plages du littoral atlantique, 15 députés emmenés par Nicolas Thierry, député  écologiste de la Gironde, ont réclamé, le 28 janvier dernier, dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche (JDD), l’interruption hivernale des méthodes de pêche non-sélectives.

Les élu·es écologistes espèrent que le gouvernement et la Région prendront très rapidement leurs responsabilités face à cette hécatombe.

La France dans le viseur de l'Europe

 “Nous assistons à la 6extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. Nous allons réunir l’ensemble des acteurs impliqués afin de trouver rapidement des solutions : périmètre de protection, allongement de la durée de la trêve hivernale, méthodes de pêche plus vertueuses, coopération entre acteurs économiques et environnementaux et prise en charge des animaux blessés… Sans volonté politique claire, les dauphins sont condamnés à disparaître du littoral français dans les années à venir. ”

 

La France est dans le viseur de la commission européenne pour son inaction face à ces prises accidentelles et a été menacée par l’Union européenne de sanctions financières en 2022.

 

Les élu.es suggèrent, à l’instar de l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, que la Région oriente les Fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) vers des financements de techniques de pêche alternatives ou des formations de sensibilisation.

Cette action doit être menée avec les régions voisines à la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et les Pays de la Loire, également concernées par ces échouages, et avec l’Union européenne.

« Nous assistons à la 6e extinction des espèces, souligne Anne-Laure Bedu, conseillère régionale écologiste de Gironde. Il faut agir. »