Christine Graval

Procès de Niort et Bordeaux : soutien aux militant·es de l’écologie, vigies du vivant

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Aujourd’hui, neuf militants anti-bassines comparaîtront à nouveau devant le tribunal correctionnel de Niort pour avoir organisé une manifestation contre l’accaparement de l’eau par une minorité.


Les élu·es du groupe écologiste de la Région Nouvelle-Aquitaine affirment leur « solidarité envers ces citoyens éclairés. Ils mettent en lumière le danger que représentent les mégabassines pour l’avenir de l’agriculture et de nos territoires face au changement climatique, en raison de leur maladaptation », par la voix de Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe.


« Nous appelons de manière urgente à réinstaurer un véritable dialogue apaisé sur ces questions cruciales et nous réitérons notre proposition de moratoire », indiquent Christine Graval et Nicolas Gamache, conseillers régionaux écologistes de la Vienne et des Deux-Sèvres.


Jeudi 30 novembre, des militant·es d’Extinction Rébellion (XR) Bordeaux seront jugé·es pour avoir tenté de remplacer une affiche publicitaire par une autre affiche dénonçant « l’accaparement du Tour de France par le groupe TotalEnergies ».


« Nous apportons là aussi notre soutien à ces militant·es et nous condamnons la répression policière excessive et la criminalisation de leurs actions pacifiques pour défendre le climat, explique Stéphane Trifiletti. Nous demandons à l’État de cesser de stigmatiser les militants écologistes, tout en appelant la Région à soutenir les lanceurs d’alerte », poursuit l’élu.


« Malgré le rejet de notre amendement visant à protéger ces lanceurs d’alerte* lors de la séance plénière du 13 novembre, nous insistons sur l’importance de défendre les acteurs engagés pour l’intérêt général, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. Nous souhaitons la protection de ces militant·es, vigies du vivant, qui dénoncent les scandales écologiques et sanitaires. »

Néo Terra : arrêtons le néo blabla et transformons les intentions en actions !

En 2019, suite au Manifeste sur l’urgence écologique proposé à tous les élus régionaux par le groupe EELV, le Conseil régional présentait sa première feuille de route « Néo Terra ». Quatre ans plus tard, une nouvelle version de cette feuille de route pour la transition écologique, « Néo Terra 2 », sera présentée en assemblée plénière, ce lundi 13 novembre. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen fait part de sa déception face au manque d’ambition du document proposé par l’exécutif, alors que le contexte écologique et social est de plus en plus alarmant.

Les écologistes ont toujours été les fers de lance de la transition écologique et sociale à l’échelle régionale. En 2013, l’actuelle sénatrice écologiste Monique de Marco avait initié le rapport scientifique AcclimaTerra pour anticiper les changements climatiques à l’échelle régionale. Rapport rédigé sous l’égide du climatologue français Hervé le Treut et qui a été réactualisé en 2018, sous la vice-présidence de Françoise Coutant, en charge du climat et de la transition énergétique. En 2017, l’actuel député écologiste Nicolas Thierry, alors vice-président en charge de l’environnement et de la biodiversité à la Région, avait quant à lui initié la mise en place d’un comité scientifique régional, baptisé Écobiose, chargé d’évaluer le rôle de la biodiversité dans les socio-écosystèmes de Nouvelle-Aquitaine. Le rapport de ce comité, paru en 2020, démontre l’interdépendance entre état de la biodiversité, fonctionnement des écosystèmes, et production de services économiques et socio-culturels.

 

En 2019, le Conseil régional présentait sa première feuille de route Néo Terra, dédiée aux transitions écologiques et énergétiques, sous l’impulsion du groupe écologiste, aiguilloné par Léonore Moncond’huy, actuelle maire de Poitiers, qui avait proposé à l’assemblée un Manifeste transpartisan sur l’urgence écologique.

« Nous sommes face à une situation sans précédent, qui s’accélère et nous oblige à agir fortement, à bifurquer, pour être à la hauteur en tant que décideurs politiques. Les plus pauvres sont les plus fragiles et les plus touchés par les catastrophes climatiques, tandis que l’effondrement de la biodiversité menace déjà notre agriculture et donc notre alimentation. Nous ne pouvons pas continuer sur la même trajectoire »

Aujourd’hui, la déception est grande face à un document qui n’est pas à la hauteur des urgences climatique et sociale. « Nous sommes face à une situation sans précédent, qui s’accélère et nous oblige à agir fortement, à bifurquer, pour être à la hauteur en tant que décideurs politiques. Les plus pauvres sont les plus fragiles et les plus touchés par les catastrophes climatiques, tandis que l’effondrement de la biodiversité menace déjà notre agriculture et donc notre alimentation. Nous ne pouvons pas continuer sur la même trajectoire, prévient la conseillère régionale de Gironde Christine Seguinau, co-présidente du groupe écologiste. Il faut opérer un vrai changement dans les choix politiques et budgétaires de la Région. Or la nouvelle feuille de route Néo Terra proposée par la majorité est pleine d’incohérences et d’insuffisances. On ne peut plus se contenter de bonnes intentions ! »

« Nous connaissons le constat scientifique rappelé en introduction du document et bien sûr nous le partageons. En revanche, les objectifs proposés par l’exécutif sont totalement en décalage avec ce constat. On passerait par exemple de 19% à 25% d’alimentation biologique et locale dans les cantines des lycées. À ce rythme-là, nos enfants mangeront 100 % bio en… 2050.»

« Nous connaissons le constat scientifique rappelé en introduction du document et bien sûr nous le partageons. En revanche, les objectifs proposés par l’exécutif sont totalement en décalage avec ce constat, poursuit le conseiller régional de Charente-Maritime Stéphane Trifiletti, également co-président du groupe écologiste. On passerait par exemple de 19% à 25% d’alimentation biologique et locale dans les cantines des lycées. À ce rythme-là, nos enfants mangeront 100 % bio en… 2050. Nous regrettons vivement que l’agriculture biologique ne soit pas indiquée clairement comme le mode de production à privilégier par rapport à la certification Haute valeur environnementale (HVE). Cette certification accapare les aides au détriment de l’agriculture biologique. Ce document manque aussi d’indicateurs précis pour évaluer les progrès en matière de transition écologique. Aucun bilan sérieux de Néo Terra 1 n’a été fait. Et aucune augmentation du budget de fonctionnement n’est prévue pour que les agents puissent aider les entreprises à faire leur transition. Comme le montre le projet Flying Whales, destructeur d’espaces naturels mais qui vient d’obtenir 3 millions d’euros de subventions. La Région accorde l’essentiel de l’argent public à une poignée d’entreprises, souvent peu vertueuses, au détriment d’autres initiatives qui vont dans le bon sens. Bref, il faut un changement majeur face à une crise majeure. »

Très insatisfaits par la trajectoire envisagée dans Néo Terra 2, les élu·es écologistes ont déposé 15 amendements et 2 motions (éolien off-shore et panier bio gratuit pour les femmes enceintes, notamment pour intégrer un volet social fort pour une vraie transition écologique, économique et sociale.

 

« Le greenwashing et le “néo blabla” ne sont plus de mise, on dirait du “en même temps” à la Macron, remarquent-ils.
Les élu·es écologistes regrettent également le déroulé annoncé de la séance plénière, dont le débat démocratique ne débutera que vers 18h. « Nous ne pouvons venir faire simplement de la figuration comme le prévoit le président de Région. Ainsi présentée, la plénière est une opération de communication sans tempo démocratique. L’urgence appelle autre chose que de la cosmétique », concluent-ils.

Séance plénière : les écologistes se réjouissent de l’adoption de leurs motions, l’une pour la sortie du glyphosate et l’autre en faveur de la santé mentale des jeunes

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine des 16 et 17 octobre, les écologistes ont fait adopter deux motions, l’une pour réaffirmer la sortie des pesticides de synthèse et du glyphosate, en Nouvelle-Aquitaine, et l’autre
pour faire de la santé mentale des jeunes une priorité régionale.

Pesticides : la majorité accepte la proposition du groupe écologiste de réaffirmer la sortie des pesticides de synthèse, dont le glyphosate, conformément à la feuille de route Néo Terra 

Le glyphosate est classé « cancérogène probable » depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer. Il augmente les cas de lymphomes non hodgkiniens selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale
(Inserm). Il est considéré comme un perturbateur endocrinien, reprotoxique et neurotoxique, selon des recherches de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Il augmente le risque de
malformations périnatales (pour la première fois, la Commission d’indemnisation des enfants victimes d’une exposition prénatale aux pesticides établit un lien de causalité entre l’exposition au glyphosate d’une femme durant sa grossesse et la
malformation de son fils). Il nuit à la biodiversité et à la qualité de l’eau. 


« Les pesticides de synthèse sont des poisons pour l’homme, la biodiversité, l’environnement », rappelle Stéphane Trifiletti, conseiller régional écologiste de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Malgré ces risques élevés pour la santé, la biodiversité et l’environnement, la Commission européenne propose de ré-autoriser l’herbicide. 


Alors que la Région a adopté, en février dernier, une feuille de route « Une seule santé », les 19 conseillers régionaux écologistes ont présenté en séance plénière une motion pour réaffirmer l’engagement de la région Nouvelle-Aquitaine à sortir des pesticides cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), en particulier du glyphosate, d’ici 2025, et des pesticides de synthèse d’ici 2030, conformément à la feuille de route Néo Terra. Cette motion engage aussi la Région à demander au gouvernement français de soutenir l’arrêt immédiat de cet herbicide toxique au niveau européen. Elle vise enfin à encourager la recherche et l’innovation pour développer des pratiques agricoles alternatives et durables, respectueuses de la santé humaine et de l’environnement. La motion a été adoptée. 


« Nous nous réjouissons d’être la première Région de France à afficher notre engagement à sortir des pesticides de synthèse CMR et du glyphosate », indique Stéphane Trifiletti.

La motion proposée par le groupe écologiste pour enrayer la détresse psychologique de la jeunesse adoptée à l’unanimité

Alerte du corps médical et de la Cour des comptes, interpellation de la Défenseure des droits en juin 2022 réclamant à la Première ministre la mise en place d’un plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes… La jeunesse va mal psychologiquement : 1,6 millions d’enfants et d’adolescents souffrent d’un trouble psychiatrique en France selon la Cour des comptes ; selon un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), publié en février par Santé publique France (SPF), un jeune (18-24 ans) sur 5 (20,8 %) présentait, en 2021, des troubles dépressifs contre un sur dix (11,7 %) quatre ans plus tôt ; sur Doctolib, les consultations des 18-24 ans ont augmenté de plus de 50 % entre 2019 et 2022. Faute de prise en charge suffisante pour cause de manque de centres médico-psychologiques et personnel soignant (le nombre de pédopsychiatre a chuté de 34 % en France entre 2010 et 2022), les passages aux urgences pour gestes suicidaires, les déscolarisations,
addictions, la consommation massive de médicaments psychoactifs se multiplient. 

 

« Les écarts entre l’offre et les besoins se creusent jour après jour, conduisant à des inégalités sociales et territoriales dans les parcours de santé mentale, rendant souvent inaccessible l’accès aux soins mais surtout l’accès au diagnostic, souligne la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. Ce constat sonne comme un manquement aux droits fondamentaux comme les droits à la santé, à l’éducation et ou à la protection des enfants. Si le recrutement massif d’infirmiers et de médecins scolaires serait le levier le plus évident, l‘inertie de l’État sur cette question nous oblige, les collectivités, à prendre nos responsabilités. »

 

La motion proposée par le groupe écologiste, solidaire et citoyen, adoptée à l’unanimité, pousse la Région Nouvelle-Aquitaine à s’engager davantage, et notamment à :

  • Inscrire la santé mentale des jeunes comme une priorité régionale et à décliner des mesures opérationnelles dans sa feuille de route santé ;
  • Mener des campagnes de prévention, notamment dans les lycées, et proposer des formations aux premiers secours en santé mentale (PSSM) ;
  • Demander à l’Agence régionale de santé de : débloquer des moyens nécessaires pour la généralisation des Permanences d’évaluation clinique (PEC) dans les lycées, dispositifs existant depuis 20 ans dans la Vienne et plébiscités, facilitant les diagnostics et l’orientation des jeunes vers les parcours de soins les plus appropriés ;
  • Soutenir la création des unités médico-psychologiques des adolescents et jeunes adultes comme le centre Abadie à Bordeaux ou le centre Laborit à Poitiers.

Eau et agriculture, glyphosate, santé mentale des jeunes, droits d’inscription à l’Université de Pau… Les propositions des écologistes pour la plénière d’octobre

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 16 et mardi 17 octobre, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen proposeront 13 amendements à la délibération sur l’hydraulique agricole. En intégrant ces amendements, la Région pourra pleinement prendre ses responsabilités pour le bon usage des financements publics, pour la préservation de l’eau, potable comme agricole, et pour l’avenir de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine.

Ils présenteront également deux motions, l’une sur le glyphosate, l’autre sur la santé mentale des jeunes, ainsi qu’une question orale sur l’inégalité des droits d’inscription entre étudiants européens et hors UE à l’université de Pau.

Hydraulique agricole : la situation préoccupante de la ressource en eau impose un changement de modèle 

Les années 2022 et 2023 ont été marquées par des sécheresses sans précédent. De nombreuses nappes souterraines sont encore à des niveaux historiquement bas et de nombreuses communes ont subi des restrictions d’eau. « Face à ce phénomène qui s’aggrave à mesure que le réchauffement climatique s’accélère, la Région a un rôle clé pour impulser une véritable transition de l’agriculture vers la sobriété hydrique et l’usage responsable d’une ressource qui se raréfie. C’est le sens des amendements déposés par notre groupe, car la situation nécessite du pragmatisme : l’état préoccupant de la ressource en eau en Nouvelle-Aquitaine, qui est évoqué dans la délibération, nous oblige », explique Christine Graval, conseillère régionale de la Vienne.


« Nous nous félicitons d’avoir convaincu l’exécutif de ne pas financer les bassines dans le mandat 2016-2021, alors qu’au départ Alain Rousset était prêt à engager 60 M€ d’argent public dans ces projets dépassés, rappelle Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres. C’est désormais l’Union européenne, en interdisant les prélèvements pour l’irrigation dans les zones où les masses d’eau sont en mauvais état, qui bloque les financements de la Région via les fonds européens, explique-t-il. Mais dans les zones où ces masses d’eau sont encore en bon état, la Région semble prête à financer le développement tous azimuts de l’irrigation ! Sommes-nous prêts à soutenir cela ? »


« Bien sûr, l’agriculture a besoin d’eau, mais quelle agriculture ? C’est à moyen et long terme que les politiques publiques doivent préserver la ressource, tant en quantité qu’en qualité, pour le bien des populations et des territoires, poursuit Christine Graval. Pour cela, les aides publiques doivent respecter le code de l’environnement et la hiérarchie des usages de la loi sur l’eau. Nous proposons par exemple de prioriser réellement la sobriété, l’agriculture bio et les cultures à forte valeur ajoutée pour nos territoires, y compris pour l’emploi. La sortie des pesticides reste un critère incontournable, on le voit dans la Vienne, avec notre eau potable polluée à long terme. Et l’argent public ne plus aider l’irrigation du maïs, culture gourmande en eau et en intrants de synthèse. Enfin, il faut exiger des projets de territoires de gestion de l’eau (PTGE) très démocratiques et ouverts à tous les usagers de l’eau ».


Dans son avis sur le règlement d’intervention en faveur de l’hydraulique agricole, le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) rappelle lui aussi qu’il souhaite que les questions sur l’eau soient discutées largement et reste attaché à cet égard aux PTGE. Le CESER souhaite aussi que « la priorité soit donnée aux exploitations engagées en bio » et attire l’attention sur « l’absolue nécessité des contrôles prévus pour s’assurer du respect des engagements ».
Sur cette question des diagnostics et des contrôles des engagements agro-écologiques des exploitations, le groupe écologiste préconise dans un de ses amendements, de les faire réaliser par des organismes de certification indépendants et agréés par le Ministère de l’agriculture.

Notre groupe présentera également deux motions et une question orale à l’occasion de cette plénière 

MOTION · Réaffirmation de la sortie des pesticides, y compris du glyphosate, en Nouvelle-Aquitaine

Le glyphosate est classé « cancérogène probable » depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer. Il augmente les cas de lymphomes non hodgkiniens selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il est considéré comme un perturbateur endocrinien, reprotoxique et neurotoxique, selon des recherches de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Il augmente le risque de malformations périnatales (pour la première fois, la Commission d’indemnisation des enfants victimes d’une exposition prénatale aux pesticides établit un lien de causalité entre l’exposition au glyphosate d’une femme durant sa grossesse et la malformation de son fils). Il nuit à la biodiversité et à la qualité de l’eau.

 

Malgré ces risques élevés pour la santé, la biodiversité et l’environnement, la Commission européenne proposait de ré-autoriser l’herbicide pour dix nouvelles années. « Combien de preuves faudra-t-il accumuler pour qu’il soit définitivement interdit ? », interroge Stéphane Trifiletti, coprésident du groupe.

 

Le premier vote de ce vendredi a écarté la période de 10 ans. « C’est une bonne chose mais nous ne sommes pas complètement rassurés sur la suite », remarque Stéphane Trifiletti.

 

Alors que la Région a adopté, en février dernier, une feuille de route « Une seule santé», les 19 conseillers régionaux écologistes présenteront en séance plénière une motion pour réaffirmer l’engagement de la région Nouvelle-Aquitaine à sortir des pesticides cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), en particulier du glyphosate, d’ici 2025, et des pesticides de synthèse d’ici 2030, conformément à la feuille de route Néo Terra. Cette motion vise aussi à encourager la recherche et l’innovation pour développer des pratiques agricoles alternatives et durables, respectueuses de la santé humaine et de l’environnement. Et à plaider au niveau national et européen en faveur de réglementations plus strictes pour l’évaluation des pesticides, excluant les études des fabricants et se basant uniquement sur des études indépendantes publiées par des scientifiques. 

MOTION · Faire de la santé mentale des jeunes une cause régionale

Selon un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), publié en février par Santé publique France (SPF), un jeune (18-24 ans) sur 5 (20,8 %) présentait, en 2021, des troubles dépressifs contre un sur dix (11,7 %) quatre ans plus tôt. Selon un autre BEH de SPF datant de mai, les jeunes filles sont majoritairement concernées par les comportements suicidaires et d’après un article publié en janvier 2022 dans Libération, les admissions aux urgences pour gestes suicidaires ont très fortement augmenté, progressant de 40 % en 2021 par rapport aux trois années précédentes. Dans son rapport publié en mars dernier, la Cour des Comptes estime qu’environ 1,6 millions d’enfants et adolescents souffrent d’un trouble psychiatrique en France. En juin 2022, la Défenseure des droits, a appelé le gouvernement à mettre en place un plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes.

Les causes de ce mal-être sont multiples : pandémie de Covid-19, contexte anxiogène entre crise climatique, guerres, situation économique et précarité. Et les conséquences nombreuses : augmentation des troubles liés à l’anxiété, replis majeurs, ruptures de la scolarité…

« Si le recrutement des infirmières et médecins scolaires est de la compétence de l’État, la Région a aussi les moyens d’agir, souligne la conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime Katia Bourdin. En plénière, nous proposerons une motion pour que la santé mentale des jeunes soit une grande cause régionale. Nous proposons que des campagnes de prévention soient menées dans les lycées, que l’offre de soins psychologiques/psychiatriques soit étoffée avec, notamment, l’ouverture de centres d’accueil spécialisés pour les jeunes et la généralisation des permanences d’évaluation clinique (PEC) qui donnent d’excellents résultats dans la Vienne. »

Enfin, les élu·es écologistes poseront une question orale sur les droits d’inscription élevés pour les étudiants hors UE à l’université de Pau à la majorité régionale :

 

Ils ont été interpellés par les étudiant·es de l’université de Pau et des Pays de l’Adour à propos des frais de scolarité de leurs collègues étrangers hors Union européenne, attirés par l’excellence académique française : ces droits d’inscription sont dix fois plus importants pour eux que pour les étudiants européens, variant entre 2770 à 3770 euros selon que l’étudiant est en licence ou en master. Cela entraîne des difficultés importantes pour ces jeunes.


Depuis la circulaire mal nommée « Bienvenue » de 2019 qui a mis en place des droits d’inscription différenciés pour les étudiants internationaux extracommunautaires, de nombreuses universités se sont engagées à ne pas appliquer ces frais supplémentaires. Dans notre région, Bordeaux, Poitiers et Limoges ont ainsi décidé d’appliquer le principe d’égalité par une exonération partielle permettant aux étudiants extra-européens de s’acquitter d’un montant de droits égal à celui des étudiants européens. Mais l’Université de Pau a, elle, décidé de soumettre les étudiants hors UE à toute la rigueur de la règle fixée par la circulaire.


« Cette situation urgente et injuste nous révolte. C’est pourquoi nous avons demandé par courrier adressé au président de l’université de Pau de mettre fin à cette inégalité dans la lignée des universités de Bordeaux, Limoges et Poitiers, a indiqué le conseiller régional écologiste de Gironde Karfa Diallo, qui siège en commission « enseignement supérieur et recherche ». Il interrogera l’exécutif régional lors de la séance plénière des 16 et 17 octobre.

 

L’Appel de La Rochelle : les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine se mobilisent pour la sortie des pesticides de synthèse

Pour sensibiliser aux contaminations multiples des sols, de l’eau et de l’air et lutter contre les pesticides, l’association Avenir santé environnement organise, ce samedi 16 septembre, « L’Appel de la Rochelle ». Cette manifestation ouverte à toutes et tous sera suivie d’une conférence. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine sera fortement représenté pour rappeler ses engagements au service d’une véritable transition agricole pour sortir des pesticides de synthèse avant 2030, comme Alain Rousset s’y était engagé dans la feuille de route Néoterra en 2019.

Taux record de pesticides agricoles dans l’air, pollution de l’eau au chlortoluron, un herbicide cancérigène, cluster de cancers pédiatriques inexpliqués : dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, les contaminations se multiplient et l’inquiétude grandit. L’association Avenir santé environnement s’est créée en 2018 à la suite des cas de cancers pédiatriques à Saint-Rogatien et à l’alerte sanitaire lancée par le CHU de Poitiers à l’Agence régionale de santé concernant ce territoire. Elle organise, ce samedi 16 septembre à La Rochelle à partir de 14h30, une manifestation et une conférence intitulée « agriculture – Enjeux et impacts environnementaux », en présence de médecins, chercheurs, juristes, agriculteurs, élus et associations.

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés. »

Plusieurs élu.es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine seront présents : Katia Bourdin et Stéphane Trifiletti, conseillers régionaux de Charente-Maritime, Christine Graval et Thierry Perreau (Vienne) et Anne-Laure Bedu (Gironde).

 

« La France est, à l’heure actuelle, l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe : l’air, les sols et la quasi-totalité des cours d’eau sont contaminés, souligne Katia Bourdin, conseillère régionale écologiste de Charente-Maritime. Cela impacte les milieux, la biodiversité, la santé humaine. Nous demandons à l’État français, conformément à ses engagements vis-à-vis des Nations Unies, de reconsidérer sa position sur les pesticides qui dégradent la santé, l’environnement et l’avenir de nos générations futures. Cela ne peut plus durer ! »


« Nous exigeons, entre autres, une véritable transition agricole et un engagement concret via un plan de sortie des pesticides de synthèse d’ici 4-5 ans, indique le conseiller régional écologiste de Charente-Maritime Stéphane Trifiletti. La Région s’y est engagée dans la feuille de route Néoterra, mais rien ne change dans la politique agricole régionale. Nous demandons l’interdiction immédiate d’utilisation de tous les pesticides de synthèse sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Nous souhaitons l’application du principe de précaution et donc l’interdiction immédiate de toutes les formulations contenant des molécules classées CMR (cancérogène, mutagène, reprotoxique), des néonicotinoïdes et/ou des perturbateurs endocriniens. »


Pour les élu-e-s écologistes, « Seul un plan de conversion de l’agriculture vers le bio peut garantir la protection des écosystèmes et des humains. Nous souhaitons que le prochain Plan régional santé et environnement (PRSE4) permette des actions plus concrètes pour réduire les pesticides ».

 

Plus d’informations : AGRICULTURE – Enjeux et Impacts environnementaux (weezevent.com)

Mégabassines : stopper la criminalisation et rouvrir le dialogue

 Alors que la sécheresse sévit toujours en France et dans notre région, neuf militants anti-bassines comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Niort ce vendredi 8 septembre pour avoir organisé une manifestation. Les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine leur apportent leur soutien et rappellent que ces réserves artificielles représentent, de l’avis des scientifiques, une maladaptation au changement climatique qui met en danger l’avenir de notre agriculture et de nos territoires.

Les étés 2022 et 2023 ont été marqués par des sécheresses importantes : les nappes souterraines sont à des niveaux historiquement bas. De nombreux départements subissent des restrictions d’eau. Face à ce phénomène qui s’amplifie d’année en année, rendant visible le réchauffement climatique, Alain Rousset et sa majorité régionale persistent à soutenir la création de mégabassines, au diapason de l’État qui, lui, va jusqu’à criminaliser les opposants. Ces réserves creusées dans la terre visant à stocker en plein air de l’eau puisée dans les nappes superficielles en hiver, afin que quelques agriculteurs en disposent l’été.

Ce modèle est pour nous le symbole de la maladaptation d’une solution face à la crise de l’eau, et nous refusons ce choix, comme de nombreux experts scientifiques.

Fin août, le « convoi de l’eau », périple à vélo de Lezay (Deux-Sèvres) à Paris, a porté ce message et sensibilisé les habitants des campagnes traversées, réaffirmant la non-violence de l’immense majorité des opposants aux mégabassines. Pour éviter l’accaparement d’un bien commun vital et sortir de cette guerre de l’eau, la demande d’un moratoire a été portée jusqu’à la préfète en charge du bassin Loire-Bretagne. Les travaux pour la création d’une troisième retenue artificielle dans les Deux-Sèvres ont pourtant été lancés le 28 août.

« C’est une provocation inutile et mortifère. Ce n’est pas quand elles seront construites qu’on pourra rouvrir le débat ! »

Alors que s’ouvre le procès de neuf militants anti-bassines ce vendredi 8 septembre au tribunal correctionnel de Niort (Deux-Sèvres), suite à la manifestation de Sainte-Soline du 25 mars, le groupe écologiste au Conseil régional souhaite apporter tout son soutien aux neuf activistes.

 

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées. Elle réside notamment dans une évolution des pratiques agricoles vers des cultures moins gourmandes en eau », souligne Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres.

 

« Nous demandons à l’Etat de cesser la criminalisation des militants écologistes et à la Région de ne plus cautionner la confiscation de l’eau, bien commun, par une minorité d’agriculteurs »  résume Stéphane Trifiletti.

 

Une autre trajectoire est possible : dans la Vienne, alors que le projet de trente bassines sur le bassin du Clain fait polémique, élus et associations ont pris l’initiative d’un projet territorial de gestion de l’eau « PTGE » citoyen pour une gestion de l’eau plus juste et démocratique.

 

« Alors qu’une étude approfondie, “hydrologie, milieux, usages et climat” a été réalisée pour déterminer objectivement la meilleure stratégie de gestion de l’eau, nous pensons souhaitable de rouvrir le dialogue sur de bonnes bases et avec toutes les parties prenantes. »

Bassines : la Région doit clarifier sa position

Lors de la commission permanente du lundi 13 mars, la majorité régionale a émis un avis “réservé” sur la révision des règles de gestion des eaux du bassin de la rivière Boutonne. Une attitude bien trop timorée, voire ambigüe, alors que cette révision vise à permettre aux agriculteurs irrigants des niveaux de prélèvement d’eau insupportables pour les milieux naturels. À terme, cette révision a pour objectif de rendre possible la construction de 21 nouvelles mégabassines en Charente-Maritime !

Les élu·es écologistes ont voté contre cet avis bien insuffisant pour infléchir une situation de plus en plus conflictuelle, sous la pression de l’agro-industrie, avec la complicité  de l’Etat.

Les effets du dérèglement climatique sont déjà visibles, les sécheresses se multiplient, les zones humides et la biodiversité sont à l’agonie. Nous plaidons pour une baisse de la consommation d’eau et un meilleur partage de cette ressource et demandons que la Région cesse son double discours.

Depuis plus de trente ans, la rivière Boutonne – qui coule dans les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime, et se jette dans le fleuve Charente -, et les nappes souterraines atteignent presque chaque été des seuils critiques. En cause : une pluviométrie insuffisante, des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et le développement de cultures très gourmandes en eau. 

 

Dans ce contexte dégradé, la révision du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Boutonne, qui va maintenir des volumes prélevables insoutenables jusqu’en 2027, est un non-sens.

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles. »

« Cette décision est motivée par le projet de réaliser à terme 21 nouvelles bassines sur la Boutonne, alors que le Tribunal de Poitiers a annulé leur autorisation en février 2021, dénonce Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. La France est actuellement en pleine sécheresse hivernale. La recharge des nappes souterraines est tardive et insuffisante, l’été s’annonce difficile. La situation est grave. Aussi, nous demandons à la Région de ne plus cautionner la confiscation de l’eau, bien commun, par une minorité d’agriculteurs irrigants. Il faut prendre des mesures d’anticipation pour enfin changer les pratiques agricoles : produire moins de maïs, sortir des pesticides, économiser et mieux partager l’eau. »

 

Une autre trajectoire est possible : dans la Vienne, alors que le projet de trente bassines sur le bassin du Clain fait polémique, citoyens, élus et associations ont pris l’initiative d’un projet territorial de gestion de l’eau “PTGE” pour une gestion de l’eau plus juste et démocratique. Un collectif de 14 associations a également demandé, le 9 mars dernier, un moratoire immédiat sur les projets de réserves de substitution et dénoncent le passage en force que constitue la construction des réserves de Mauzé-sur-le-Mignon et de Sainte-Soline malgré les recours.

 

 

« La réponse aux épisodes de sécheresse et au manque d’eau ne réside pas dans ces réserves d’eau très controversées et sévèrement contestées par les scientifiques. Elle réside dans une évolution des pratiques agricoles, souligne Christine Graval, conseillère régionale de Vienne. Nous cherchons un vrai partage de l’eau, en accord avec la loi sur l’eau et les milieux naturels et basé sur la réalité de la ressource. »

 

Pour Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres : « La Région Nouvelle-Aquitaine doit cesser de soutenir, de manière plus ou moins déguisée, un modèle agricole intensif et dépassé, pour une poignée d’irrigants. L’argent public devrait être investi dans la transition agroécologique, avec des économies d’eau, notamment en changeant les variétés cultivées. »

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen soutient depuis toujours la mobilisation contre les mégabassines. Alors qu’un grand rassemblement est prévu le week-end du 25 mars, les élu-e-s écologistes rappellent leur attachement au juste partage de l’eau, bien commun, et à la non-violence.

Soutien aux manifestant·es anti-mégabassines dont les procès se déroulent à La Rochelle et à Niort les 5 et 6 janvier

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte son soutien aux sept personnes appelées à comparaître ce début janvier pour avoir participé à des manifestations contre les mégabassines.

Le 5 janvier, deux personnes accusées d’avoir participé au débâchage de la bassine de Cram-Chaban (Charente-Maritime) le 6 novembre 2021 vont être jugées au tribunal de la Rochelle. Le 6 janvier, cinq autres personnes, dont trois agriculteurs, seront jugées au tribunal de Niort pour l’envahissement, le 22 septembre 2021, de la bassine en construction de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres).

Or, lors de la première manifestation, ce ne sont pas deux mais près de 3000 personnes qui participaient, en coupant la bâche et en démontant la pompe, au désarmement d’une bassine construite et remplie illégalement depuis des années  à Cram-Chaban. La deuxième manifestation avait mobilisé des centaines de personnes, y compris du monde paysan, pour combattre ces dispositifs qui maintiennent une agriculture productiviste.

La justice décide aujourd’hui d’isoler quelques personnes pour tenter d’affaiblir la mobilisation contre les projets de mégabassines.

« La lutte pour le partage de l’eau est une question vitale, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et co-président du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine. Nous résistons contre ces infrastructures qui accaparent l’eau, un bien commun, et dégradent la ressource. »

« Les bassines ne concernent qu'une poignée d'agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste. 10 % d'agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l'eau et priver d'un bien commun les 90 % restants »,

« Les bassines ne concernent qu’une poignée d’agriculteurs, ceux qui sont sur un modèle, d’un autre temps, d’agriculture productiviste, précise Christine Graval, conseillère régionale écologiste de la Vienne. Principalement des cultures de maïs destinées à l’alimentation du bétail et à l’exportation. Et non des productions maraîchères qui vont servir localement à l’alimentation. Résultat : 10 % d’agriculteurs vont avoir un accès privilégié à l’eau et priver d’un bien commun les 90 % restants », détaille l’élue qui a participé à la manifestation anti-bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres – département où 16 bassines sont en projet) les 29 et 30 octobre derniers.

 

« Ces mobilisations auxquelles nous participons en nombre montrent que la société refuse un modèle qui assèche et empoisonne les sols au profit de lobbys industriels et d’une minorité d’irrigants, explique Françoise Coutant, conseillère régionale écologiste de Charente, où 7 bassines sont prévues. Face à la nécessité de s’adapter aux futures sécheresses , nous prônons d’autres leviers à développer en priorité : l’agroécologie, le changement des cultures, le retour des prairies et l’amélioration de la qualité des sols pour qu’ils retiennent l’eau naturellement. », explique-t-elle.

 

« Nous réclamons une totale transparence, justice et démocratie dans cette affaire », conclut Katia Bourdin, conseillère régionale de Charente-Maritime.

 

Le groupe écologiste rappelle sa solidarité sans faille avec les sept personnes inculpées. Il invite chacune et chacun à être présent·es à leurs côtés devant les tribunaux les 5 et 6 janvier, puis à revenir manifester pour stopper les mégabassines le 25 mars prochain en Poitou-Charentes.