LGV

Retour sur le café-débat sur les trains du quotidien et la mobilité en Corrèze

Amandine Dewaele, conseillère régionale de Corrèze, a organisé à Tulle samedi 28 janvier un premier café débat intitulé « Café de mandat » à La Dépaysante, un café/boutique de producteurs du territoire de Tulle Agglo.

Le principe du café-mandat : un endroit convivial, un thème, un.e invitée expert.e et un lieu différent à chaque fois pour aller à la rencontre des habitant.es sur tout le département.

L’objectif d’un café mandat est multiple mais il est d’abord de donner la parole aux habitant.es du territoire sur lequel Amandine Dewaele est élue. Il est aussi de faire connaitre les compétences de la région qui touchent au quotidien des corrézien.nes.

Thème : Trains du quotidien & mobilité en Corrèze & en Limousin

Invité : Hervé Pineaud

Cheminot, syndicaliste CGT, membre du Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional)

Une vingtaine de personnes étaient présentes, citoyen·nes et militant·es de Tulle mais aussi de Brive, Egletons, Naves. Après un tour de table, où chacun a pu dire son intérêt pour la rencontre, l’élue et son invité  ont répondu aux questions. Les retours d’expérience ont été apportés par les participant.es sur les difficultés liés aux trains et à l’absence de transports réellement adaptés au quotidien en Corrèze mais aussi sur les lignes intercités (POLT).

 

Des remarques sur l’inefficacité des transports à la demande (TAD), une bonne initiative mais pas assez mise en avant et donc non fonctionnelle ont été évoqués. La solution passerait par l’accompagnement de la population pour réfléchir à ce qui est le plus cohérent et le recensement des personnes en situation d’isolement à l’échelle communal.

 

Actuellement le constat est sans appel : un mauvais état des lignes et l’absence de fiabilité des trains , la fermeture des gares et des buffets, des guichets et même des toilettes, pas d’accueil et d’adaptation pour les PMR. le tout numérique est catastrophique. Que font les gens sans smartphone ? Des horaires insuffisants, le retour du tarif au km, le problème des jeunes, lycéen·nes, apprenti·es, étudiant·es pour accéder à leur lieu d’études ont aussi fait débat. L’interruption de la ligne Brive/Tulle/Ussel vers Clermont Ferrand depuis 2014, créant un vrai déficit de circulation sur le territoire, a été évoqué plusieurs fois.

Les cars régionaux et le vélo, la multimodalité, la notion de carte multimodale de l’existant ont été abordés en fin de débat. Une proposition de faire une carte annuel à partir de la carte solidaire (aujourd’hui uniquement pour les voyages occasionnels). Un participant a parlé de son projet de tester une flotte de vélos couchés électriques sur l’agglo beaucoup plus sécurisant que les vélos classiques.

 

Amandine Dewaele a informé les participant.es qu’il leur était possible de remonter besoins et remarques des usagers sur le site de la région, et sur celui des élu·es écologistes régionaux. Hervé Pineaud a mis en avant le fait de participer aux comités de ligne de la Région. La réunion s’est terminé après 2 heures d’échanges intéressants avec l’idée de créer un collectif ou une association d’usagers des transports couvrant toute la Corrèze.

Retrouvez l'interview d'Amandine Dewaele sur Radio Totem en amont de l'événement (jeudi 26 janvier)

Les élu·es écologistes de la Région appellent à participer à un grand rassemblement pour la modernisation des lignes ferroviaires le samedi 28 janvier à Bordeaux

Samedi 28 janvier 2023 à 14h, se tiendra à l’Athénée municipal de Bordeaux un grand rassemblement pour la modernisation des lignes ferroviaires existantes plutôt que la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) au coût pharaonique, à la taxe injuste, aux conséquences désastreuses pour l’environnement et la biodiversité.

Ce rassemblement est organisé à l’initiative d’élu·es, d’associations et collectifs citoyens  des territoires néo-aquitains et occitans impactés par le GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest). Il se justifie à plusieurs titres :

· le soutien à l’appel  de José-Antonio Santano, Jean-René Etchegaray et Pierre Hurmic, respectivement maires d’Irun, Bayonne et Bordeaux, pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire entre Bordeaux et le Pays Basque. Lire ici.

· l’entrée en vigueur pour la taxe spéciale d’équipement pour le financement du GPSO, qui va impacter une grande majorité des habitant·es et entreprises de 2340 communes en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

 

« Nous dénonçons l’injustice de ce nouvel impôt qui frappera les habitants et les entreprises de nombreuses communes pourtant éloignées d’une gare desservie, souligne Christine Seguinau, coprésidente du groupe écologiste, solidaire et citoyen. La LGV ne fait pas gagner de temps à ceux qui habitent à une heure de voiture de Bordeaux. Ce n’est pas pour eux une solution de mobilité de proximité. Nous sommes pour mettre les investissements sur le développement des trains du quotidien, ceux qui permettent d’aller travailler, étudier, se déplacer pour les loisirs… »

· le rapport du conseil d’orientation des infrastructures, qui doit définir les priorités de l’État en la matière pour les dix ans à venir, vient d’être publié et recommande clairement de mettre la priorité sur la mise à niveau des infrastructures existantes ; en terme de financement public, ce rapport confirme qu’il y a bien concurrence entre les projets de constructions de LGV et le maillage de tous nos territoires en transports en commun, pour accélérer l’indispensable décarbonation des mobilités.


« Nous rappelons qu’une modernisation des lignes existantes se chiffrerait à près de 8 milliards, selon les études, en comparaison des 14,3 milliards d’euros du GPSO, indique Christine Seguinau. On gagnerait donc 6 milliards en rénovant les lignes existantes vers Toulouse et Hendaye. Cela permettrait en parallèle d’investir massivement sur les infrastructures vieillissantes de tout le réseau ferré et donc sur les trains du quotidien. Actuellement la Région Nouvelle-Aquitaine a pris des engagements fermes pour financer les LGV mais n’a toujours pas programmé un euro sur les 900 millions promis dans le protocole des petites lignes de 2020. » 


À l’issue du rassemblement, les participant·es se rendront en cortège à la préfecture où une délégation remettra l’appel des trois maires.