Santé

Éco-socio-conditionnalités, fin des aides régionales aux yachts, crise viticole, protections périodiques gratuites… Nos propositions pour la plénière de mars

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ces lundi 27 et mardi 28 mars 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen portent plusieurs propositions pour améliorer la mise en place d’éco-socio-conditionnalités sur les aides régionales, une mesure défendue depuis longtemps par les écologistes. 

 Ils proposent également de faire de la Région Nouvelle-Aquitaine une destination touristique zéro carbone dès 2040 et de mettre un terme aux subventions à l’industrie des yachts privés à moteur thermique. Enfin, les écologistes présenteront deux motions : l’une sur la gratuité de protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées ; l’autre sur la crise viticole et la sauvegarde de l’emploi et des terres arables.

Des amendements pour répondre à l’urgence climatique

Le 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié la synthèse de huit ans de travaux. Il rappelle qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, à condition d’un sursaut international. « Nous demandons un sursaut régional, souligne Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et coprésident du groupe. Nous devons renforcer les mesures d’adaptation au dérèglement climatique, aussi pour limiter son impact sur les sociétés humaines, en particulier les personnes vulnérables. Il faut aller plus vite : c’est pourquoi nous proposons que la Région affiche une vraie ambition dans sa feuille de route pour un Tourisme durable : faire de la Nouvelle-Aquitaine une destination zéro carbone à l’horizon 2040. »

 

Mais la principale politique débattue lundi dans l’hémicycle régional sera la mise en place d’éco-socio-conditionnalités, c’est-à-dire de la mise en œuvre systématique de critères économiques, sociaux et environnementaux pour bénéficier  des aides régionales.

« Le seuil d’application est prévu à 150 000 euros mais il est trop élevé, souligne Anne-Laure Bedu, élue régionale de Gironde. Cela signifierait que la majorité des entreprises échappe à toute exigence de critères en matière de transition écologique et sociale. C’est pourquoi nous proposons de l’abaisser à 50 000 euros. » 

 

Les écologistes souhaitent également que les aides soient conditionnées à des critères bien précis : engagement des entreprises en faveur de la transition écologique, en faveur de la justice sociale et de la redynamisation de certains territoires délaissés. Globalement, il faut instaurer le respect des limites planétaires (et notamment les consommations d’eau, d’énergie et d’espace ainsi que la protection de la biodiversité).

 

« L’enjeu est également de renforcer la démocratie et le dialogue social, indique la conseillère régionale de Gironde Christine Seguinau, coprésidente du groupe. Nous proposons que les CSE des entreprises sollicitant des aides régionales soient non seulement informés sur ces démarches mais également invités à donner un avis. Enfin, nous souhaitons la création d’un comité de suivi pour contrôler l’attribution et l’utilisation de ces subventions publiques avant, pendant et après attribution, poursuit l’élue. Il réunirait élu·es, organisations syndicales et patronales, associations et acteurs régionaux. »

Accélérer et orienter l’argent public vers la transition : pour les écologistes, les ambitions affichées par Néo Terra rendent le soutien public à certaines filières illégitimes. C’est pourquoi, le groupe écologiste propose un amendement à la feuille de route des industries nautiques et navales en Nouvelle-Aquitaine 2023-2028 afin d’exclure des aides régionales les filières des yachts privés (bateaux de plus de 7 mètres) à moteur thermique.

 

« Ces embarcations privées de luxe à moteur thermique sont des bateaux extrêmement producteurs de gaz à effet de serre en décalage avec la nécessaire transition énergétique, rappelle le conseiller régional girondin Vital Baude. Nos politiques publiques doivent se concentrer sur les filières d’avenir telles que la voile ou les propulsions alternatives. »

Une opposition inflexible au projet GPSO

Lors de cette plénière, la majorité présente un avenant au plan de financement du Grand Projet du Sud Ouest (GPSO) pour, notamment, y intégrer les taxes spéciales instaurées par l’État.


« Ce plan de financement ne tient pas la route, c’est pourquoi nous nous sommes associés au recours déposé auprès du tribunal administratif de Toulouse pour obtenir son annulation, rappelle Christine Seguinau. L’Europe ne mettra pas un euro sur ce projet. Cette baudruche se dégonfle et ce n’est pas avec les quelques rustines proposées par cet avenant que la Région règlera le problème. Alain Rousset et sa majorité doivent cesser de poursuivre des chimères. Il est temps d’abandonner ce projet ruineux pour la Région et les collectivités locales et destructeur de l’environnement. Il est de plus inefficace pour régler les défis d’une mobilité décarbonée et accessible à tous dans les délais imposés par le réchauffement climatique. Nous devons accélérer la transition écologique de notre mobilité, comme le recommande le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). C’est possible en mettant l’argent sur les lignes du quotidien et en rénovant la ligne existante. »

Notre groupe présentera également deux motions à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes

Le groupe écologiste présente lors de cette séance plénière une motion pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle dans les lycées.

« La précarité menstruelle et le tabou des règles constituent un enjeu majeur de santé publique et de solidarité, a fortiori dans les établissements scolaires, indique Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. La difficulté d’accès aux protections périodiques lors des règles – qui concerne près de 2 millions de femmes – peut engendrer des absences et mettre en péril la scolarité mais aussi exposer à des problèmes de santé, tel le choc toxique. De nombreuses régions ont mis en œuvre la gratuité dans les lycées. Nous devons en faire autant et soutenir les filières locales de protections périodiques vertueuses et durables. »

MOTION · Crise viticole du Bordelais : un plan d’accompagnement social d’ampleur et de sauvegarde des terres agricoles

Face à la crise viticole dans le Bordelais, le groupe porte également une motion en faveur de mesures plus ambitieuses que celles annoncées afin de soutenir l’ensemble des acteurs via un plan de sauvegarde de l’emploi et des terres agricoles.


« Nous demandons la création d’une structure chargée de la réorganisation et de la sauvegarde du foncier pour une vocation nourricière et d’autonomie alimentaire; un plan d’action pour développer la diversification des exploitations en agriculture biologique et viser l’autonomie alimentaire du territoire ; un accompagnement social d’ampleur pour éviter les drames humains », indique Vital Baude.

Enfin, les élu·es écologistes poseront une question orale à la majorité régionale lors de la séance au sujet de la création d’un réseau de vétérinaires dédié aux soins d’urgence pour la faune sauvage dans notre région.

Pour Anne-Laure Bedu : « il faut pouvoir envisager la prise en charge, sur tout notre territoire, des animaux victimes des activités humaines, a fortiori des incendies. »

MOTION · Pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes

À l’occasion de la séance plénière des 27 & 28 mars 2023 le groupe écologiste, solidaire et citoyen a déposé la motion suivante :

Pour la gratuité des protections périodiques durables et l’éducation à la santé menstruelle pour les jeunes

Présentation de la motion par Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime, pour le groupe écologiste, solidaire & citoyen.

Le 28 mai est la journée internationale de la santé menstruelle, qui a pour ambition de mettre en lumière les règles et leurs conséquences pour la vie des filles et femmes autour de la planète. 

 

12,5 ans c’est l’âge moyen des premières règles pour les jeunes filles en France. Elles durent en moyenne 5 jours par semaine jusqu’à 51 ans, l’âge moyen de la ménopause. C’est 2250 jours de règles dans la vie d’une femme, 45 millions de déchets produits chaque année. 

 

La difficulté d’accès aux protections périodiques lors des règles est une réalité pour près de 2 millions de femmes en France. Pour les lycéennes, cela peut générer des absences en classe et mettre en péril leur scolarité. De nombreuses Régions ont mis en œuvre la gratuité des protections périodiques dans les lycées.

 

La lutte contre la précarité menstruelle est également un enjeu de santé publique. Certaines sont contraintes de fabriquer elles-mêmes leurs protections, s’exposant à des complications comme le syndrome du choc toxique, ou utilisent des matières qui peuvent provoquer irritations ou allergies. Depuis plusieurs années, de nombreuses enquêtes ont révélé la toxicité de certains composants dans les protections menstruelles jetables conventionnelles. Dès lors, il est important d’articuler la lutte contre la précarité avec la santé dans une perspective durable. 

 

Pour permettre à toutes de disposer de protections de qualité, la Région s’engage à soutenir les filières locales de protections périodiques. Cette démarche créatrice d’emplois locaux a été développée par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur pour proposer des tampons et serviettes fabriqués à partir de coton biologique, sans perturbateurs endocriniens.

 

Dans ce contexte et en cohérence avec la feuille de route santé et avec la démarche One health, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à :

  • installer des distributeurs de protections périodiques durables et gratuites dans les lycées et les centres de formation ;
  • soutenir les filières locales de protections périodiques ;
  • promouvoir l’éducation menstruelle dans les lycées.

Santé, mobilité, retraites… Nos propositions pour la plénière de février

À l’occasion de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ce lundi 27 février 2023, les élu·es du groupe écologiste, solidaire et citoyen proposent plusieurs amendements à la feuille de route régionale santé 2023-2028. Ils présenteront également une motion sur l’A63/A660 et un vœu pour demander le retrait de la réforme des retraites et interrogeront la majorité régionale sur trois sujets d’actualité.

Principal sujet de cette plénière : la feuille de route régionale santé 2023-2028. Les écologistes ont déposé trois amendements pour l’enrichir, en respectant l’objectif de la Région de sortir des pesticides CMR d’ici 2025, en favorisant le vélo au quotidien et en garantissant pour chaque néo-aquitain·e un droit à la nature.

Respecter notre engagement de sortie des pesticides CMR d’ici 2025

La Région Nouvelle-Aquitaine s’est fixée comme objectif, dans la feuille de route Néo Terra, de sortir des pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) dès 2025 et de l’ensemble des pesticides de synthèse en 2030. Nous proposons que cette feuille de route santé 2023-2028 mentionne ces objectifs et les décline concrètement dans l’action prévoyant d’élaborer un 4ème plan santé environnement régional.

Promouvoir le vélo au quotidien

Alors que les jeunes générations pratiquent de moins en moins d’activités physiques au quotidien (75% des 6-17 ans passent plus de 2 heures par jour devant un écran, 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les recommandations de 60 min d’activité physique par jour, un tiers des 18-34 ans sont en surpoids ou en obésité), il est urgent que la Région encourage l’usage du vélo au quotidien. Ce mode de transport permet d’allier activité physique bénéfique à la santé et mobilité douce également bénéfique pour la santé par la réduction des émissions de particules. Cette mesure doit s’articuler avec un soutien de la filière, notamment la réparation. 

Garantir un droit à la nature pour chaque Néo-Aquitain·e

Assurer à tou·tes les habitant·es de notre région un accès facile au contact avec la nature. Tel est l’ambition que nous proposons à la Région d’inscrire dans cette feuille de route. L’une des études les plus connues sur le sujet, parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences démontre que le contact avec la nature entraîne une baisse des troubles respiratoires, mais aussi de la pression artérielle et du cortisol (l’hormone du stress). Le contact avec la nature permet également d’améliorer le système immunitaire et de réduire les risques de dépression. En outre, il a été prouvé chez les enfants que, s’ils s’exposent régulièrement aux espaces verts, leur capacité de mémorisation augmente, tout comme leur attention et leur concentration.

 

Nous proposons donc d’ajouter un nouveau chantier déclinant 5 actions concrètes en faveur du contact avec la nature dans cette feuille de route régionale.

Notre groupe présentera également une motion et un vœu à l’occasion de cette plénière :

MOTION · Privilégier les transports du quotidien et le fret ferroviaire plutôt qu’augmenter les capacités routières de l’A63/A660

Alors que l’élargissement à 2×3 voies de l’A63 au sud de Bordeaux et de l’A660 en direction du sud du Bassin d’Arcachon ainsi qu’un péage sur cet axe sont actuellement envisagés, les élu·es écologistes proposent à la Région de réaffirmer les ambitions de NeoTerra et le choix de privilégier les transports du quotidien et le fret, en prenant position contre ces projets.

VŒU · Pour le retrait de la réforme des retraites

Le groupe a également déposé un vœu afin que la Région demande au gouvernement le retrait de son projet de réforme des retraites : le report de l’âge légal de départ à 64 ans va accroître les inégalités, paupériser les femmes, précariser les séniors et fragiliser la cohésion sociale.

Enfin, les élu·es écologistes vont poser plusieurs questions orales à la majorité régionale lors de la séance sur des sujets d’actualité : 

  • sur les conséquences régionales du trafic illégal de bois révélé par Disclose et les mesures prises par la Région pour protéger nos forêts ;
  • sur les coupes rases en Corrèze et les ambitions régionales pour renforcer la charte du PNR de Millevaches ;
  • sur les mesures portées par l’exécutif pour mettre un terme aux échouages de nombreux cétacés sur la côte atlantique et suspendre les pratiques mortifères de pêche dans le Golfe de Gascogne.

Végétalisation des lycées : après l’adoption de leur motion par la Région, les écologistes demandent la mise en place d’un groupe de travail

Les élus du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine se réjouissent de l’adoption, lors de la séance plénière du 18 octobre, par le Conseil régional de la motion de végétalisation et débitumisation des lycées qu’ils proposaient. Ils souhaitent désormais la mise en place d’un groupe de travail pour cette motion.

Face au dérèglement climatique et aux canicules, le groupe écologiste, solidaire et citoyen de Nouvelle-Aquitaine a présenté en assemblée plénière, le 18 octobre dernier, une motion réclamant un plan massif d’investissement pour végétaliser et débitumiser les lycées de Nouvelle-Aquitaine. Motion qui a été adoptée, ce dont se réjouissent les 19 conseillers régionaux écologistes de la Région. Objectif : reverdir les presque 300  lycées publics d’enseignement général et technologique, et professionnel dans les trois ans.


« Nous souhaitons ramener la nature au cœur de nos lycées, explique Stéphane Trifiletti, co-président du groupe, élu en Charente-Maritime. C’est une des solutions, pour répondre à différentes problématiques d’ordre sanitaire et environnemental dans nos lycées en Nouvelle-Aquitaine. La végétalisation et la désimperméabilisation des sols (notamment via la débitumisation) permettent une meilleure absorption des eaux de pluie, de rafraîchir l’air et de limiter les inondations… Cette mesure améliorera aussi le cadre et la qualité de vie des lycéens et agents, contribuera à la préservation et à la restauration de la biodiversité, luttera concrètement contre le dérèglement climatique et diminuera les îlots de chaleur urbains… En outre, une appropriation de l’espace commun renaturé par les lycéens est favorable au lien social et s’inscrit dans la feuille de route Néo Terra de la Région, dédiée à la transition écologique et énergétique, et dans l’approche scientifique « One Health* » « une seule santé ». »

« Nous souhaitons la création d’un groupe de travail pour déployer au plus vite ce plan de végétalisation et le mener à bien. »

Ce plan peut s’articuler avec une montée en puissance des politiques d’éducation à l’environnement, déjà en œuvre dans les établissements, fondée sur l’exemplarité de notre collectivité : la végétalisation des lycées répond à des enjeux multiples, qu’il s’agisse d’apporter du bien-être, de faciliter les apprentissages, d’éduquer à l’écologie, d’enseigner dehors, d’offrir des possibilités pour l’enseignement expérientiel et scientifique.

 

« En adoptant cette motion, la Région Nouvelle-Aquitaine s’est engagée à inclure cette action dans le plan pluriannuel d’investissement, avec un budget dédié, calibré et chiffré, sur  trois ans, se réjouit Stéphane Trifiletti. Aussi, nous souhaitons la création d’un groupe de travail pour déployer au plus vite ce plan de végétalisation  et le mener à bien ».

*Le concept « One Health » s’intéresse aux liens étroits entre la santé humaine, celle de la faune et celle des écosystèmes. Cette initiative vise à nous préserver des zoonoses et pandémies.

MOTION · Végétalisons tous les lycées de Nouvelle Aquitaine avant 2026

À l’occasion de la séance plénière des 17 et 18 octobre 2022 le groupe écologiste, solidaire et citoyen a déposé la motion suivante :

Végétalisons tous les lycées de Nouvelle Aquitaine avant 2026

Pour un plan massif d’investissement portant sur la végétalisation et la débitumisation des lycées de Nouvelle-Aquitaine

Ramener la nature au cœur de nos lycées est une des solutions souhaitables pour répondre à différentes problématiques d’ordre sanitaire et/ou environnementale dans nos lycées de Nouvelle-Aquitaine. En effet la re-végétalisation et la désimperméabilisation des sols (notamment via la débitumisation) permettent d’apporter de la fraîcheur, de favoriser l’absorption de la pluie, d’améliorer le cadre et la qualité de vie des lycéens et agents, tout en contribuant à la préservation et la restauration de la biodiversité, comme à la lutte concrète contre le dérèglement climatique. Les cours ‘oasis’ tendent d’ailleurs à se développer actuellement dans de nombreux établissements scolaires en France.

 

L’appropriation de l’espace commun renaturé par les lycéennes et les lycéens permet de renforcer le lien social, il s’inscrit dans la feuille de route Néo Terra et dans l’approche Santé globale (One Health).

 

Apporter du bien-être, faciliter les apprentissages, éduquer à l’écologie, enseigner dehors, offrir des possibilités pour l’enseignement expérientiel et scientifique, la végétalisation des lycées répond à des enjeux multiples. Ce plan peut s’articuler avec une montée en puissance des politiques d’éducation à l’environnement fondée sur l’exemplarité de notre collectivité.

 

La Région Nouvelle-Aquitaine s’engage par conséquent :

  • à végétaliser et débitumiser tous ses lycées, là où c’est nécessaire, après état des lieux initial, avant la fin de l’année 2026 ;
  • à inclure un vaste plan d’action dans le plan pluriannuel d’investissement, avec un budget dédié, calibré et chiffré, sur 3 ans. Ce plan, construit sur une démarche territoriale concertée avec les autres strates territoriales s’appuiera partout où c’est possible, sur le foncier régional dans une démarche coconstruite avec tous les acteurs territoriaux, à commencer par les personnels des lycées ainsi que les lycéennes et les lycéens ;
  • à accompagner tous les lycées dans cet investissement d’avenir dans l’objectif de répondre aux enjeux d’adaptation et d’atténuation.

Pesticides sur la plaine d’Aunis : les écologistes tirent la sonnette d’alarme !

Les 19 élu·e·s du groupe écologiste, solidaire et citoyen du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine s’inquiètent des résultats détaillés du rapport ATMO Nouvelle-Aquitaine concernant notamment les taux de pesticides cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) présents dans l’air sur la plaine d’Aunis (17).

Ce rapport présenté hier, jeudi 7 juillet, en réunion du conseil communautaire, met en évidence le très fort taux de prosulfocarbe, un herbicide utilisé dans les plaines céréalières qui se propage facilement dans tous les écosystèmes. La présence de nitrates, glyphosates et de chlortoluron est également confirmée.

Ce rapport est le fruit d’une étude réalisée sur l’année 2021 par l’ATMO Nouvelle-Aquitaine, à la demande de la collectivité qui s’inquiétait déjà des chiffres publiés en 2019 et de ses impacts sur la santé humaine. ATMO précise que la concentration en prosulfocarbe a été multipliée par 4 entre 2019 et 2021, ce qui place les grandes cultures céréalières de la plaine d’Aunis à un niveau d’exposition jamais observé en France.

 

« C’est également une zone très touchée depuis longtemps par les maladies environnementales et un cluster de cancers pédiatriques à Saint Rogatien repéré depuis 2018 par les associations environnementales, rappelle Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. La concentration de ses maladies n’est probablement pas sans rapport avec la concentration exceptionnelle des molécules identifiées par l’étude d’ATMO dans le secteur au centre de l’agglomération rochelaise. »

« La Région doit se donner les moyens d'atteindre son objectif : stopper totalement les pesticides CMR d'ici 2025. »

Stéphane Trifiletti conseiller régional de la Charente-Maritime prône quant à lui « un accompagnement de l’ensemble des acteurs socio-économiques vers le changement, conformément à l’objectif de stopper totalement les pesticides CMR d’ici 2025 et de sortir des pesticides de synthèse à l’horizon 2030 (feuille de route régionale Néo Terra), support indispensable d’une transition agro-écologique réussie permettant la résilience de nos territoires pour protéger le Vivant et garantir le droit à une alimentation saine pour tous. »