Communiqués de presse

EPR en Haute-Gironde : non à TchernoBlaye !

Des solutions alternatives plus sûres, moins coûteuses et plus rapides existent face aux urgences climatique et énergétique.

L’implantation future de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) sur le site de la centrale du Blayais ne répondrait ni à la crise énergétique ni à l’urgence climatique. Les élus du groupe Écologiste, solidaire et citoyen de la Région soulignent à quel point le soutien du président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, à ce projet, n’est pas tenable. D’autres réponses existent, plus sûres, moins coûteuses et bien plus rapides à mettre en œuvre.

Le premier EPR français, à Flamanville, n’a toujours pas été mis en service malgré quinze années de chantier et des surcoûts faramineux*. La moitié du parc nucléaire actuel est hors de service. Des « délestages » sont annoncés. Pourtant, des élus continuent à croire que le nucléaire va tout régler… à un horizon bien lointain : 2040 !

*selon la Cour des comptes, le coût final sera au minimum de 19,1 milliards d’euros contre 3,3 milliards annoncés en 2006.

 

Le Président de la République a décrété le lancement d’un programme nucléaire. Des élus locaux de Haute-Gironde lui ont emboité le pas en souhaitant que La Région se porte candidate auprès d’EDF pour l’implantation future d’EPR2 sur le site nucléaire – vieillissant – de Braud-et-Saint-Louis. Alain Rousset les soutient, tout comme la députée d’extrême-droite de cette circonscription.

 

Pour les conseillers régionaux du groupe Écologiste, solidaire et citoyens de la Région, l’urgence est surtout au démantèlement de la centrale du Blayais : « Les quatre réacteurs de cette centrale nucléaire ont quarante ans, c’est beaucoup, il y a des risques mais personne ne veut en parler, rappelle Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente-Maritime et co-président du groupe. Il faut anticiper le coût du démontage des réacteurs, estimé à plusieurs milliards d’euros, ainsi que les travaux de remise en état du site, avec à la clé des emplois sur plusieurs dizaines d’années… »

« Prétendre que le nucléaire garantit à la France son indépendance énergétique est mensonger : relancer la construction de réacteurs nucléaires, c’est aller à rebours de l’Histoire et de la démocratie. »

Les élus du groupe Ecologiste, solidaire et citoyen suggèrent de lancer en parallèle des alternatives moins dangereuses, moins polluantes, moins coûteuses et beaucoup plus rapides à mettre en place : « Nous devons accélérer la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables : éolien, photovoltaïque… La France est très en retard par rapport à d’autres pays d’Europe. En ex-Aquitaine, l’éolien est inexistant. Les choix industriels et technologiques d’avenir doivent être guidés par la raison et non par une sorte de pensée magique qui veut faire passer le nucléaire pour ce qu’il n’est pas », souligne Stéphane Trifiletti.

 

La France importe la totalité de l’uranium qu’elle consomme de pays sous influence russe – Ouzbékistan, Kazakhstan – ou chinoise – Niger. « Prétendre que le nucléaire garantit à la France son indépendance énergétique est mensonger, souligne le conseiller régional. Relancer la construction de réacteurs nucléaires aujourd’hui, au prétexte de transition écologique, c’est aller à rebours de l’Histoire et de la démocratie. C’est oublier le risque de catastrophes d’ampleur mondiale : préservons-nous d’un TchernoBlaye… et ne multiplions pas les centrales nucléaires cibles militaires potentielles telle Zaporijia. C’est aussi oublier la production de déchets radioactifs ingérables, les difficultés croissantes de refroidissement des réacteurs avec les canicules, voire le risque de submersion qui est déjà une réalité. »

Rappelons que lors de la tempête Martin de décembre 1999, la centrale du Blayais avait été submergée par les flots. La catastrophe avait été évitée de justesse.

Extension d’une méga-scierie en Corrèze : une méga menace pour l’environnement et les riverains !

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen apporte son soutien aux sept personnes appelées à comparaître ce début janvier pour avoir participé à des manifestations contre les mégabassines.

Implantée à Égletons (Corrèze), la S.A.S. Fargesbois souhaite doubler la surface de son vaste complexe industriel. Les élu∙es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine dénoncent les multiples impacts environnementaux et sociaux dramatiques de ce projet : déforestation à outrance, disparition de la biodiversité, pollution de l’eau, accaparement de terres agricoles, expulsion d’habitant∙es et agriculteurs, nuisances sonores, problèmes de circulation routière…

« À l’heure où nous devons plus que jamais préserver la forêt en la gérant durablement pour limiter le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité, le projet d’extension de la méga-scierie Fargesbois à Égletons, commune de 4295 habitant·es en Haute-Corrèze, est une aberration totale », estime Amandine Dewaele, conseillère régionale écologiste de Corrèze.

 

Le groupe vendéen Piveteau Bois, à qui appartient Fargesbois, souhaite faire passer sa production à Égletons de 150 000 à 250 000 m3/an pour le sciage (+ 66 %), selon un article publié le 6 novembre dans Médiapart. Cela représente plus de la moitié du bois de sciage coupé annuellement dans la forêt limousine.

 

Le nombre de camions empruntant chaque jour la route du site devrait quant à lui doubler, pour s’élever à 165 en 2026.

Pour atteindre son plein potentiel, la méga-scierie lorgne sur des terres de riverains et d’exploitants agricoles voisines afin d’y stocker ses grumes. Tablant sur l’hypothétique création d’une cinquantaine d’emplois, la communauté de communes de Ventadour-Égletons-Monédières (CVEM) a lancé dès l’été 2021 une procédure d’expropriation.

 

« Nous dénonçons les coupes rases, la disparition de la biodiversité, le processus d’artificialisation de seize hectares de terres agricoles, le remblaiement de zones humides, l’expropriation de riverains et le bradage de notre agriculture au profit d’industriels de la forêt, énumère Amandine Dewaele. Nous alertons sur le danger pour l’environnement. Aux méfaits environnementaux et sociétaux, s’ajoutent des nuisances sonores pour les riverains qui subissent, de l’aube au crépuscule, les bruits provoqués par les machines de traitement, conditionnement et stockage du bois », poursuit l’élue. Elle s’insurge contre « l’indulgence des pouvoirs publics qui ont permis plusieurs extensions sauvages de la méga-scierie ces dernières années ».

 

En 2017, une inspection de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) avait en effet constaté que l’emprise industrielle de Fargesbois s’étendait sur 19,9 hectares, alors que l’autorisation d’exploitation obtenue par l’entreprise sept ans plus tôt ne portait que sur 7,1 hectares.

 

En outre, l’enquête d’utilité publique a été menée au pas de charge : la population avait 15 jours pour s’exprimer, en pleine période Covid, du 22 novembre au 7 décembre 2021.

« Ce projet d'extension est dévastateur pour la forêt corrézienne : il va totalement à contresens de la feuille de route de transition écologique Neo Terra et d’une gestion durable des massifs forestiers »

La préfecture de Corrèze a déclaré début 2022 l’utilité publique du projet, portant sur 16 hectares de terres, dont 11 doivent revenir à Fargesbois. Le juge d’expropriation doit se rendre sur les lieux le 1er décembre pour évaluer les biens à indemniser. Un recours a été déposé au tribunal administratif contre cette déclaration d’utilité publique (DUP).

 

L’argument mis en avant par certain∙es élu∙es locaux qui soutiennent ce projet écocide est la création d’une cinquantaine d’emplois directs. Mais son hyper-mécanisation ne nécessiterait que peu de personnel. Et c’est la fin programmée des dernières scieries du Limousin. Quel bénéfice pour les Corrézien·nes ?

 

« Ce projet dévastateur pour la forêt corrézienne va totalement à contresens  de la feuille de route de transition écologique Neo Terra et d’une gestion durable des massifs forestiers, proteste l’élue corrézienne. À l’instar de l’association Associtra, les militants écologistes, les élu∙es, des agriculteurs et des riverains se mobilisent sous diverses formes avec notamment, le 1er décembre, un rassemblement devant le domicile d’une octogénaire qui devrait être expulsée. D’autres actions sont envisagées comme une conférence-débat sur l’industrialisation de la forêt en 2023 », annonce Amandine Dewaele.

Centre de maintenance privé pour les TGV à Marcheprime : les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine demandent l’abandon du projet

Lisea, concessionnaire de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Tours, souhaite implanter un centre de maintenance des TGV sur une parcelle boisée de 18 hectares à Marcheprime-Croix d’Hins. Les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine dénoncent les impacts environnementaux et sociaux de ce projet : déboisement, perturbation des circulations de TER et nuisances pour les riverains sont au programme. Ils demandent son abandon.

La municipalité de Marcheprime s’apprêterait à décider de l’implantation d’un important centre de maintenance des TGV en 2026 à la Croix d’Hins. La signature du compromis de vente, d’un montant de 3 millions d’euros, pourrait avoir lieu avant la fin de ce mois de novembre, selon un article publié dans Sud Ouest.

 

« Ce projet nous inquiète à plusieurs titres : environnemental bien sûr, mais également en raison de son impact sur la circulation des trains sur la ligne », explique Vital Baude, conseiller régional écologiste de Nouvelle-Aquitaine et élu municipal à Arcachon. Pour se rendre au centre de maintenance, les TGV occuperont les sillons des autres trains, ce qui gèlera leur circulation pendant plusieurs minutes à chaque passage. « Cela risque de compliquer les fonctionnements des trains régionaux et du futur RER métropolitain Libourne-Bordeaux-Arcachon, qui doit pourtant devenir un axe structurant pour tout le département », déplore l’élu girondin. « Et les riverains, qui sont venus chercher le calme à Marcheprime, vont être exposés à des nuisances quasi constantes ».

 

Car le site devrait fonctionner de jour comme de nuit, y compris le week-end. « Même si la société Lisea s’engage à ne pas faire entrer ou sortir de TGV du site entre 23 heures et 4h30 du matin, ces plages horaires sont insuffisantes pour la préservation de la tranquillité des habitant∙es », estime-t-il.

 

« Ce projet nous inquiète en raison de ses impacts sur l'environnement et sur la circulation des trains régionaux sur la ligne Libourne-Arcachon-Bordeaux. »

Autre problème : l’artificialisation des sols, qui ne cesse de miter des espaces naturels indispensables. « Des coupes rases vont être réalisées sur 12 hectares de forêt et une zone humide de 4 hectares va être détruite ! Nous devons au contraire préserver ces écosystèmes pour limiter le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité, l’urgence est là et nous l’avons vécue douloureusement dans notre département l’été dernier », dit Vital Baude, qui interroge également le choix de la privatisation d’un nouveau pan des services publics ferroviaires : « d’un point de vue économique, confier la maintenance des TGV à une entreprise privée nous paraît contre-productif. C’est poursuivre l’éclatement des services ferroviaires, déjà morcelés par l’allotissement des TER, l’ouverture à la concurrence des TGV, le désengagement de l’Etat qui ne met pas les moyens pour entretenir et dynamiser le réseau. »

 

Enfin, les élu·es écologistes soulignent que de nombreuses interrogations demeurent. Comment ce centre de maintenance s’intègrera-t-il dans la gestion des transports ferroviaires de la Région ? Et au sein des stratégies nationales ? Quelles complémentarités avec les ateliers de maintenance de la SNCF déjà existants ? Quels financements publics sont envisagés ? Une fois le terrain vendu, quelle est la suite du processus ? Une étude d’impact sera-t-elle réalisée en amont ? « Pour toutes ces raisons, nous réclamons l’abandon de ce projet », conclut Vital Baude.

Gestion des forêts privées : un nouveau schéma régional peu ambitieux pour les écologistes

Schéma régional de gestion sylvicole : le groupe Écologiste, solidaire et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine alerte sur les contradictions avec certains textes réglementaires et sur l’absence d’ambition dans le soutien aux politiques climatiques et la protection de la biodiversité. Il demande des modifications substantielles du projet.

Le Centre régional de la propriété forestière (CRPF) vient d’élaborer un projet de schéma régional de gestion sylvicole (SRGS). Celui-ci est basé sur le Programme régional de la forêt et du bois (PRFB) et ses objectifs d’augmentation des prélèvements de 2,8 millions de m3 supplémentaires en Nouvelle-Aquitaine. Pour les 19 élus régionaux écologistes, ce schéma s’appuie sur des études prospectives obsolètes qui ne prennent pas suffisamment en compte l’accélération des dérèglements climatiques. Et leurs conséquences sur les écosystèmes forestiers : incendies, stress hydrique, développement des ravageurs et maladies, diminution de la croissance des arbres, qui stockent alors moins le carbone…

 

« La gestion des forêts doit s’inscrire dans un horizon temporel particulièrement long et les cycles de production peuvent dépasser l’échelle du siècle. Il est essentiel d’effectuer des choix sylvicoles intégrant les projections climatiques. Nous sommes la seule région où l’on impose aucune limite de superficie aux coupes rases », souligne Laurence Motoman, conseillère régionale des Landes, membre de la commission Agriculture, alimentation, pêche, aquaculture, forêt, montagne.

 

« Ce projet de SRGS a une vision court-termiste et productiviste, poursuit l’élue. Cela est en contradiction avec la prise en compte de la multifonctionnalité des forêts et ne soutient pas suffisamment les politiques climatiques d’atténuation et d’adaptation. Il nous paraît dicté par les seules considérations économiques de la filière Forêts-Bois-Papier. »

« Il est impératif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et d’enrayer l’effondrement de la biodiversité : pourtant ce document ne semble pas en tenir compte. »

Une consultation préalable non prise en compte

Les élus écologistes regrettent également que les principales demandes des contributeurs à la consultation publique préalable aient été ignorées : 35 % d’entre eux ont critiqué les pratiques sylvicoles « intensives » et 60 % ont demandé une meilleure intégration de la biodiversité.

 

Laurence Motoman conclut : « Le document semble ne tenir compte ni de l’urgence climatique, ni des stratégies bas
carbone ni de celles pour la préservation de la biodiversité. Il est pourtant impératif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et d’enrayer l’effondrement de la biodiversité. C’est pourquoi notre groupe demande la révision de ce schéma».

Végétalisation des lycées : après l’adoption de leur motion par la Région, les écologistes demandent la mise en place d’un groupe de travail

Les élus du groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine se réjouissent de l’adoption, lors de la séance plénière du 18 octobre, par le Conseil régional de la motion de végétalisation et débitumisation des lycées qu’ils proposaient. Ils souhaitent désormais la mise en place d’un groupe de travail pour cette motion.

Face au dérèglement climatique et aux canicules, le groupe écologiste, solidaire et citoyen de Nouvelle-Aquitaine a présenté en assemblée plénière, le 18 octobre dernier, une motion réclamant un plan massif d’investissement pour végétaliser et débitumiser les lycées de Nouvelle-Aquitaine. Motion qui a été adoptée, ce dont se réjouissent les 19 conseillers régionaux écologistes de la Région. Objectif : reverdir les presque 300  lycées publics d’enseignement général et technologique, et professionnel dans les trois ans.


« Nous souhaitons ramener la nature au cœur de nos lycées, explique Stéphane Trifiletti, co-président du groupe, élu en Charente-Maritime. C’est une des solutions, pour répondre à différentes problématiques d’ordre sanitaire et environnemental dans nos lycées en Nouvelle-Aquitaine. La végétalisation et la désimperméabilisation des sols (notamment via la débitumisation) permettent une meilleure absorption des eaux de pluie, de rafraîchir l’air et de limiter les inondations… Cette mesure améliorera aussi le cadre et la qualité de vie des lycéens et agents, contribuera à la préservation et à la restauration de la biodiversité, luttera concrètement contre le dérèglement climatique et diminuera les îlots de chaleur urbains… En outre, une appropriation de l’espace commun renaturé par les lycéens est favorable au lien social et s’inscrit dans la feuille de route Néo Terra de la Région, dédiée à la transition écologique et énergétique, et dans l’approche scientifique « One Health* » « une seule santé ». »

« Nous souhaitons la création d’un groupe de travail pour déployer au plus vite ce plan de végétalisation et le mener à bien. »

Ce plan peut s’articuler avec une montée en puissance des politiques d’éducation à l’environnement, déjà en œuvre dans les établissements, fondée sur l’exemplarité de notre collectivité : la végétalisation des lycées répond à des enjeux multiples, qu’il s’agisse d’apporter du bien-être, de faciliter les apprentissages, d’éduquer à l’écologie, d’enseigner dehors, d’offrir des possibilités pour l’enseignement expérientiel et scientifique.

 

« En adoptant cette motion, la Région Nouvelle-Aquitaine s’est engagée à inclure cette action dans le plan pluriannuel d’investissement, avec un budget dédié, calibré et chiffré, sur  trois ans, se réjouit Stéphane Trifiletti. Aussi, nous souhaitons la création d’un groupe de travail pour déployer au plus vite ce plan de végétalisation  et le mener à bien ».

*Le concept « One Health » s’intéresse aux liens étroits entre la santé humaine, celle de la faune et celle des écosystèmes. Cette initiative vise à nous préserver des zoonoses et pandémies.

Ouverture à la concurrence des TER : un passage en force

Alors que l’exécutif de la Région Nouvelle-Aquitaine s’apprête à annoncer son choix d’ouvrir les lignes TER à la concurrence à l’occasion du prochain débat d’orientations budgétaires, les élu·es régionaux écologistes dénoncent un passage en force et un choix à contre-courant des défis actuels.

À l’occasion de la prochaine séance plénière, l’exécutif de la Région Nouvelle-Aquitaine va annoncer, dans son document d’orientations budgétaires, son choix d’ouvrir les lignes TER à la concurrence.

 

« Le dialogue est en cours ! » répondait pourtant Renaud Lagrave, vice-président aux transports de la Région Nouvelle-Aquitaine, aux questions des élu·es écologistes lors de la dernière commission transports. Face aux inquiétudes des syndicats et des usagers, la majorité a donc décidé, seule, de mettre fin aux échanges et d’imposer son choix.

 

« Alors que nous devons encourager l’usage des transports collectifs et renforcer l’offre des TER, l’ouverture à la concurrence remettrait en cause l’égalité de service et d’accès sur tout le territoire », alerte Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et co-présidente du groupe Écologiste, solidaire et citoyen. Dans la Région Sud, où l’ouverture à la concurrence a débuté, les tarifs des billets de train ont fortement augmentés en même temps que les subventions de la Région aux entreprises concurrentes de la SNCF.

 

« Si la majorité régionale poursuit cette démarche, finie la possibilité de voyager avec un ticket unique et un prix équitable sur l’ensemble de la Nouvelle Aquitaine. » poursuit Christine Seguinau. À l’inverse de ce choix, les écologistes défendent la création d’un pôle 100 % public des transports et de la mobilité, autour de la SNCF réunifiée. « C’est d’ailleurs l’une des propositions partagées par tous les partis de la NUPES, dont le Parti Socialiste », souligne Christine Seguinau. « En introduisant cette annonce dans les orientations budgétaires, le président du conseil régional méprise la démocratie en privant les conseillers régionaux du pouvoir de décider en toute transparence. » En effet, le document d’orientations budgétaires ne se vote pas !

 

« Il s’agit ni plus ni moins d’ouvrir le secteur ferroviaire à la concurrence à marche forcée, en essayant de faire croire qu’il n’existe aucune autre option », conclut Christine Seguinau. « La convention actuelle avec la SNCF, qui court jusqu’en 2024, pourrait pourtant être prolongée de 10 ans en renforçant le service public ferroviaire et non en organisant son démantèlement. »

 

Les élu·es écologistes réclament que l’ouverture à la concurrence des TER fasse l’objet d’un débat spécifique dans l’hémicycle régional et d’un vote pour que chaque élu·e prenne ses responsabilités.

Rentrée politique : deux nouveaux co-présidents pour les écologistes de Nouvelle-Aquitaine

Réunis le week-end dernier pour leur séminaire de rentrée, les élu·es écologistes et citoyens de la Région Nouvelle-Aquitaine ont désigné leurs nouveaux co-président·es : Stéphane Trifiletti et Christine Seguinau.

C’est à Saint-Estèphe (Dordogne), au coeur du parc naturel régional Périgord-Limousin et à la jonction des anciennes régions d’Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin, que les 19 élu·es du groupe Écologiste, solidaire et citoyen du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine se sont réunis durant le week-end du 10 et 11 septembre. L’occasion de faire le bilan de cette première année de mandat et préparer les prochains rendez-vous.

 

Élu député de Bordeaux en juin dernier, Nicolas Thierry a quitté la présidence du groupe. Les élu·es du groupe ont profité de ce séminaire pour désigner leurs deux nouveaux co-présidents : Christine Seguinau et Stéphane Trifiletti.

Ingénieure énergéticienne, Christine Seguinau est maire-adjointe d’Eysines et conseillère régionale élue en Gironde (33).
 
Elle siège dans la commission et le GIA* Infrastructures, transports scolaires et interurbains, TER, intermodalité, fret, ports, aéroports.
 

@CSeguinau | christine.seguinau@nouvelle-aquitaine.fr

Géographe, enseignant en lycée agricole, Stéphane Trifiletti est conseiller municipal à Port d’Envaux et conseiller régional élu en Charente-Maritime (17).
 
Il siège à la commission et au GIA* Economie territoriale, ESS, insertion, économie circulaire, tourisme.
 

@StephTRIFILETTI | stephane.trifiletti@nouvelle-aquitaine.fr

*GIA : groupe inter-assemblées, réunissant les commissions du conseil régional et du CESER – Conseil économique, social et environnemental régional.

Augmentation des tarifs TER en Nouvelle-Aquitaine : une politique néfaste au pouvoir d’achat et à la sobriété énergétique

Lors de la commission permanente de ce lundi 12 septembre, les élu·es écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine ont voté contre la nouvelle augmentation des tarifs des TER régionaux. Un an à peine depuis la dernière augmentation. Le groupe dénonce une mesure néfaste au pouvoir d’achat des ménages et exige l’annulation de cette hausse.

« La Région va mettre en place une nouvelle tarification, avec une augmentation de 2% pour les trajets en TER ! » déplore Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et membre de la commission Transports du Conseil régional. « Nous avons voté contre cette délibération passée en commission permanente sans possibilité de débat. »

 

Selon la majorité en place, cette hausse de tarifs TER à compter du 1er décembre 2022 permettrait de compenser l’envolée des prix de l’énergie. Christine Seguinau balaie cet argument : « Face à l’augmentation des prix de l’énergie, le manque d’aide de l’État aux collectivités est criant. Mais ce n’est pas aux ménages d’en payer le prix. Alors que l’inflation grimpe, des prix dissuasifs sur les TER vont entraîner un report sur la voiture, congestionner davantage nos routes et augmenter notre consommation de pétrole. Nous appelons, au contraire, à mettre en place des tarifs attractifs sur le train pour encourager l’usage des transports en commun. »

 

D’autres politiques régionales ou européennes plus ambitieuses ont montré que ce choix constitue une véritable politique de sobriété énergétique. En Allemagne, le forfait mensuel à 9 € pour tous les transports locaux et régionaux a permis d’éviter depuis juin l’émission d’1,8 million de tonnes de CO2. « C’est l’équivalent des émissions annuelles cumulées des habitant·es de Poitiers et de la Rochelle, précise Christine Seguinau. Notre région pourrait aussi s’inspirer d’initiatives d’autres Régions françaises. »

 

En Occitanie, par exemple, plusieurs initiatives ont permis de faire baisser les prix et de renforcer l’attractivité du rail : gratuité pour les 18-26 ans, offre à 1 € sur l’ensemble du réseau cet été, abonnement à moins d’1 € le trajet, etc.

 

« La promesse d’Alain Rousset de financer à la fois la LGV et les trains du quotidien sans impact pour le porte-monnaie des Néo-aquitains n’est déjà plus tenue, conclut Christine Seguinau. Le groupe écologiste, solidaire et citoyen demande le maintien a minima des tarifs actuels des TER en Nouvelle-Aquitaine et le lancement rapide d’offres similaires à celles mises en place en Occitanie. »

Notre maison brûle et les climatosceptiques attaquent en meute

Vital Baude, conseiller régional écologiste de Gironde, vient de déposer une plainte pour cyber harcèlement et menaces de mort. Comme la sénatrice Monique de Marco, qui a également porté plainte, il a subi pendant des jours un déchaînement de propos diffamatoires et haineux sur les réseaux sociaux. Des internautes, dont beaucoup affichent des positions climato sceptiques, les ont accusés, rien de moins, d’avoir une responsabilité dans l’incendie dramatique de la forêt de La Teste-de-Buch. Comme c’est souvent le cas dans ce genre d’affaires, ils ont attaqué en meute, avec de multiples comptes et profils.

« Notre maison brûle et, non contents de regarder ailleurs, certains accusent et menacent des écologistes. Il s’est passé exactement la même chose lors des méga feux en Californie, quand Trump et ses partisans ultraconservateurs ont voulu faire croire que les écologistes étaient responsables de la vulnérabilité des forêts, dénonce Vital Baude. De nombreux medias ont, depuis, vérifié les allégations qui ont circulé à notre sujet et ont bien sûr pu constater qu’elles étaient fausses », rappelle-t-il.

Alors que les feux en Gironde ne sont toujours pas totalement éteints, le groupe écologiste, solidaire et citoyen au Conseil régional tient à réitérer son soutien aux pompiers, aux agents de l’Office national des forêts (ONF) et à toutes les personnes impactées par cette catastrophe écologique, humaine et économique.

Vital Baude, comme tout notre groupe, plaide depuis longtemps pour mieux sécuriser les forêts et leur biodiversité face aux risques d’incendies. Par des actions de prévention et par une sensibilisation de toutes et tous aux périls du dérèglement climatique, tout autant que par des moyens humains et matériels réclamés depuis des années par la Sécurité civile.

Lorsque l’heure du bilan aura sonné, il faudra apporter des réponses à un certain nombre de questions et notamment celles-ci : pourquoi n’y avait-il pas de plan de prévention des risques d’incendies de forêt sur ce territoire vulnérable ? Pourquoi a-t-on restreint les budgets alloués à l’ONF, à la Sécurité civile et à la prévention de façon générale ?

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine

Pesticides sur la plaine d’Aunis : les écologistes tirent la sonnette d’alarme !

Les 19 élu·e·s du groupe écologiste, solidaire et citoyen du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine s’inquiètent des résultats détaillés du rapport ATMO Nouvelle-Aquitaine concernant notamment les taux de pesticides cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) présents dans l’air sur la plaine d’Aunis (17).

Ce rapport présenté hier, jeudi 7 juillet, en réunion du conseil communautaire, met en évidence le très fort taux de prosulfocarbe, un herbicide utilisé dans les plaines céréalières qui se propage facilement dans tous les écosystèmes. La présence de nitrates, glyphosates et de chlortoluron est également confirmée.

Ce rapport est le fruit d’une étude réalisée sur l’année 2021 par l’ATMO Nouvelle-Aquitaine, à la demande de la collectivité qui s’inquiétait déjà des chiffres publiés en 2019 et de ses impacts sur la santé humaine. ATMO précise que la concentration en prosulfocarbe a été multipliée par 4 entre 2019 et 2021, ce qui place les grandes cultures céréalières de la plaine d’Aunis à un niveau d’exposition jamais observé en France.

 

« C’est également une zone très touchée depuis longtemps par les maladies environnementales et un cluster de cancers pédiatriques à Saint Rogatien repéré depuis 2018 par les associations environnementales, rappelle Katia Bourdin, élue régionale de Charente-Maritime. La concentration de ses maladies n’est probablement pas sans rapport avec la concentration exceptionnelle des molécules identifiées par l’étude d’ATMO dans le secteur au centre de l’agglomération rochelaise. »

« La Région doit se donner les moyens d'atteindre son objectif : stopper totalement les pesticides CMR d'ici 2025. »

Stéphane Trifiletti conseiller régional de la Charente-Maritime prône quant à lui « un accompagnement de l’ensemble des acteurs socio-économiques vers le changement, conformément à l’objectif de stopper totalement les pesticides CMR d’ici 2025 et de sortir des pesticides de synthèse à l’horizon 2030 (feuille de route régionale Néo Terra), support indispensable d’une transition agro-écologique réussie permettant la résilience de nos territoires pour protéger le Vivant et garantir le droit à une alimentation saine pour tous. »