Karfa Diallo

Attaques de l’extrême-droite : les écologistes appellent l’État à agir

Le groupe écologiste, citoyen & solidaire apporte à nouveau son soutien aux personnalités, lieux de culte ou organisations visés ces dernières semaines par les attaques de l’extrême-droite.

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

Conseiller régional écologiste, Karfa Diallo en a également été la cible. Les élu·es écologistes appellent l’État à prendre les mesures nécessaires pour enrayer ces actes racistes et anti-démocratiques. 

 

Ces dernières semaines, les attaques de l’extrême-droite se multiplient à Bordeaux et dans son agglomération : mosquées de Talence et de Pessac, locaux du planning familial, de l’union locale CGT et de plusieurs associations engagées contre le racisme et dans l’accompagnement de personnes migrantes, élus locaux…

 

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la mosquée de Pessac a été taguée. Ces tags ciblaient nommément Olivier Escots, adjoint au maire de Bordeaux en charge de la lutte contre les discriminations, et Karfa Diallo, militant antiraciste et conseiller régional membre de notre groupe.

 

Le groupe écologiste, solidaire & citoyen leur réaffirme sa solidarité, ainsi qu’à toutes les organisations visées par ces groupuscules néofascistes, qui nient les droits humains et s’attaquent aux principes mêmes de notre démocratie.

« Ces attaques visent à intimider celles et ceux que l’extrême-droite désigne comme ses ennemis. nous appelons l'État dissoudre les groupuscules les revendiquant. »

« Ces attaques visent à intimider celles et ceux que l’extrême-droite désigne comme ses ennemis. Pour ma part, elles ne font que renforcer mes convictions sur l’importance et l’urgence du combat antiraciste. Le Préfet doit prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au sentiment d’impunité des organisations d’extrême-droite, demande Karfa Diallo, élu régional de Gironde. Les auteurs de ces actes doivent être retrouvés et jugés et nous appelons à la dissolution des groupuscules les revendiquant. »

 

« Les écologistes continueront de combattre l’extrême-droite et la banalisation de ses idées xénophobes et sexistes, rappelle Christine Seguinau, conseillère régionale de Gironde et coprésidente du groupe.  Nous serons toujours aux côtés de celles et ceux qui luttent contre toute forme de discrimination en défendant les droits des minorités. »

Les écologistes demandent une aide d’urgence pour Haïti

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen au conseil régional souhaite que la prochaine commission permanente vote une aide d’urgence à Haïti. Un courrier a été envoyé au président de Région, Alain Rousset, pour proposer une participation au mouvement de solidarité.

« Haïti traverse une profonde crise avec le séisme meurtrier du 14 août dernier, qui aggrave la désastreuse situation politique, sociale et économique que traverse l’île depuis trois ans. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et va être encore plus exposée sanitairement et socialement du fait des conséquences du séisme », écrit Nicolas Thierry, président du groupe écologiste.

Selon les dernières estimations, cette catastrophe a fait près de 2 200 morts et plus de 12 000 blessées dans les régions du Sud.

« La Région Nouvelle-Aquitaine, dont les liens historiques avec « la perle des Antilles » au 18e siècle, ont été renforcés par une action de coopération dans le département du Nord haïtien qui a été touché par le premier séisme de 2010, doit prendre sa part au mouvement de solidarité », poursuit-il.

Parmi les priorités identifiées par les écologistes : le soutien à l’éducation des enfants et l’aide à la réorganisation des écoles et lycées ravagés par le séisme.

« Après cette aide d’urgence, nous proposons que la Région réfléchisse à une action plus pérenne, via des acteurs de terrain ou en engageant des discussions avec les collectivités haïtiennes, pour la signature d’un accord-cadre de coopération visant un développement durable en Haïti », ajoute Karfa Diallo, conseiller régional et président de l’association Mémoires et Partages.

« En ces moments difficiles, il faut aussi rappeler l’histoire : en 1804, la France avait exigé et obtenu d’Haïti le versement d’indemnités pour le prix de sa liberté conquise lors de la révolution haïtienne qui avait mis fin à l’esclavage des noir.e.s. Cette « dette » a été récemment estimée à 35 milliards d’euros (sans les intérêts) par l’économiste Thomas Piketty », souligne-t-il.

« Face à une épidémie de Covid19 qui ne peut qu’accentuer les conséquences absolument désastreuses pour les populations haïtiennes, notre groupe se tient bien sûr à la disposition de la Région pour contribuer à ce nouveau paradigme de coopération, consciente des héritages mais exigeante sur les finalités, au profit des populations », conclut Nicolas Thierry.